haters ! changki

» eighth

{ ғlaѕнвacĸ }
22. 11. 2005

   Du haut de ses douze ans, KiHyun regardait par la fenêtre le soleil brillant faiblement et tapant sur les feuilles orangées en cette fin de journée automnale.

   Il n'avait absolument plus faim après s'être avaler un gâteau au chocolat préparer à l'occasion de son anniversaire.

   Cela faisait deux ans que l'enfant châtain avait quitté son ancien foyer ou il vivait l'horreur. Depuis, il avait jongler entre les familles d'accueil, en changeant pratiquement tout les mois. Il était passer par tout, de la famille très riche qui ont des enfants méprisants et qui se sentent supérieurs à la femme attendrissante qui lui offrait un réel amour.

   Mais à aucun moment, il ne s'était senti à sa place. Parce qu'au fond, il n'avait pas d'origine, pas de parents aimants avec lesquels il avait partager des moments inoubliables dont il se souviendra dans plusieurs dizaines d'années et qu'il pourra raconter à ses futurs enfants, pas d'exemple à suivre d'un adulte l'ayant élevé.

   Il avait dû apprendre tout seul comment vivre en collectivité, à être autonome, les traditions et les choses à faire ou ne pas faire. Aucun repère ne le guidait et il était donc obliger de tout faire sur un coup de tête.

   L'école.

   À chaque fois qu'il changeait de famille et de domicile, il changeait aussi d'établissement scolaire. Et pour dire la vérité, KiHyun avait vraiment du mal à s'intégrer.

   Quand les enfants d'une nouvelle école le voyait arriver, ils étaient forcément curieux et s'intéressaient au nouvel arrivant. Mais en s'apercevant qu'il n'avait pas de passions, de choses à raconter sur son passé et ce qu'il voudrait faire plus tard, sa famille, ses amis, ils partaient en estimant que le petit châtain n'était pas si intéressant que ça.

   De plus, KiHyun avait peur. Depuis l'enfer qu'il avait vécu avec sa première famille, il ne supportait pas qu'on le touche de peur qu'on lui fasse mal. Les coups de poing de son beau père étaient les seuls contacts physiques qu'il avait avec un autre étant plus jeune. Donc il fuyait. Il fuyait les enfants, les adultes, ses professeurs, en pensant forcément qu'ils avaient de mauvaises intentions derrières la tête.

   Il avait grandi comme ça et même en ayant essayer plusieurs fois de changer, rien n'y faisait. Il avait toujours cette foutue peur au ventre quand il découvrait un nouvel endroit et cette envie de fuire lorsqu'il se retrouvait avec un inconnu.

   Il n'avait jamais parler à personne de son passé et s'était promis de ne jamais le faire. Il ne voulait pas que les gens aient pitié de lui et le traite comme quelqu'un de fragile, même si il l'était au fond.

   Depuis quelques temps, il lui arrivait de sourire de temps en temps, de plus en plus souvent d'ailleurs. Son bonheur n'était pas complet mais il se sentait heureux. Heureux d'être avancer à ce point, lui qui n'avait rien auparavant. Dans ce genre de situation, la moindre source de joie est la bienvenue pour nous faire oublier.

   Le passé ne pourra jamais s'effacer mais le futur pourra rattraper le temps perdu du passé pour construire de nouvelles choses.

   C'est toujours ce qu'il se disait pour avancer, quand il avait de mauvais souvenirs qui tentaient de remonter à la surface.

   KiHyun savait qu'il ne pourrait jamais oublier sa vie d'avant rien qu'en observant son corps. Il était orné de multiples cicatrices qui pour certaines, commençaient à s'effacer avec le temps et qui pour d'autres, ne partiront malheureusement jamais. Il se demandait souvent si cela pourrait le désavantager dans sa vie sociale et professionnelle plus tard.

   Le petit châtain ouvrit la fenêtre et ferma les yeux, laissant la brise lui chatouiller doucement la peau. Quelconque ayant pu le voir à cet instant aurait fondu devant cette image pure de cet enfant innocent, n'imaginant pas une seule seconde tout ce qu'il avait pu traverser. Il était juste bien. Loin de ses problèmes, de son chemin compliqué et de ses pensées noires.

   Il se sentait bien, et il désirait garder ce sentiment pour l'éternité.

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681 ᴍᴏᴛs

03. 09. 2017