Poésies incertaines

E

Et les aiguilles de l'horloge indiquent minuit. Ambitieuse, elle essaie encore d'apercevoir le fond du puits. Elle aime ce que les autres n'apprécient pas en généralité, un peu comme de la réglisse dans une boîte de bonbons diversifiés.
Il avait foutu le bordel dans sa vie, comme un terroriste dans Paris. Elle vagissait pour s'en sortir, en vain. Son zèle était si perceptible dans ses yeux qu'elle ressemblait à un zombie. Elle avait parfois des absences, ne sachant plus où aller, ni que faire. Sur elle, il avait un pouvoir absolu, et il ne s'abstenait pas de s'en servir. Oui, il savait être dans l'abus.

Et les aiguilles de l'horloge indiquent minuit et une minute. Elle lance un caillou pour voir la profondeur du puits. Trois secondes. Si on y lançait un rocher, combien de temps cela prendrait ?
Pensant que cela l'aiderait à l'oublier, elle se mit à fumer, et les antidépresseurs qui se trouvaient dans le tiroir de sa table de chevet, devinrent ses meilleurs alliés. Son cas s'aggravait, elle ne souhaitait pas en parler. L'appétit s'évadant, elle sortait de table longtemps après ses parents. Elle pensait encore à lui d'un feu ardent. Avait-il profité d'elle ? Plus que des préliminaires, avait-elle donné son consentement ?

Et les aiguilles de l'horloge indiquent minuit et deux minutes. Le regard vide, une main sur son ventre. Une pensée caresse son esprit chaotique. Elle espère ne pas être retrouvée détritique. Elle plonge dans un sommeil qui durerait le temps d'une éternité.