D'une nuit, à une vie...

Chapitre8

À peine j'ouvre les yeux, que déjà Awa me tombe littéralement dessus:
-" Ah enfin tu ouvres tes gros yeux là ! Tchuip, tu sais comment j'ai eu peur ? Ne me refais plus jamais ça hein! Me menace-t-elle, en me pointant du doigt. Tu as la chance que je sois de bonne humeur, car je serai bientôt tata" s'enjôle-t-elle , Oh purée dite moi que je rêve !
-"Arrêtes un peu Awa, rien est encore confirmé que tu fais déjà la tata gaga " m'exaspérais-je.
- Confirmé nayé ? Donc les analyses de sang ne sont pas suffisant ? Il faudrait peut-être qu'il te vienne des anges en songe pour te l'annoncer? Tchuip Niama!

Super! Je sens que la journée va être longue...

*****
Ça va faire deux semaines que je vis dans le déni, une semaine et demi qu'Awa est rentré, et à part Paula et elle, personne d'autre n'est au courant pour la grossesse. Je ne veux surtout pas être l'objet d'attention de tout le monde, subir le lot de questions idiotes qu'on me servira à longueur de journée. Mais en réalité, je pense que j'ai plus peur de décevoir les gens, leurs donner de faux espoirs, comme la première fois...
Je suis abonné au trench et au total look noir, au moins ça masque mes rondeurs apparentes, au moins je n'aurais pas à me justifier face à telle ou telle personne, néanmoins, il faut que je le dise à John, ce serait malhonnête de part de continuer à travailler dans cet état sans l'aviser, de plus, avec le lot de médicaments que l'on m'a prescrit, je pense pas tenir longtemps.
À peine les portes de l'ascenseur s'ouvrent, que je vois déjà cette Émilie le regarder d'un air suspicieux, je roule des yeux, elle doit suspecter quelques choses, car elle me dévisage étrangement et avec insistance, elle a sûrement pas loupé mes petits changements. Au même moment, Samantha accoure comme d'habitude, je la stoppe dans son élan d'un mouvement de main:
-"Après Samantha! J'ai besoin de voir john avant
-D'accord Madame!"
Je continue ma marche vers le bureau de John d'un pas assuré. Une fois devant celui-ci, je fais résonner deux coup, et sans attendre son accord, je m'immisce dans le pièce avec fermeté et assurance. Je trouve celui ci engouffré dans son gros siège, tête plongée dans la paperasse.
-" Bonjour John lançais-je pour attiré son attention.
- Que veux tu? J'ai pas de temps là me répond-t-il sans même jeter un coup d'œil vers moi. D'accord ! Je sens que ce sera chaud!
- Je suis enceinte crachais-je à but blanc. Il daigne enfin lever sa tête, il me regardé suspicieusement.
- Depuis quand ?
- Un mois déjà, mais-
-On va avoir un bébé ?! S'exclame-t-il en venant me prendre dans ses bras. Je pense qu'il n'ait pas compris là, ou j'aurais couché avec lui sans le savoir? Complètement absurde !
- Je suis ravi que c'est réjouit autant, mais on va pas s'emballer, c'est mon bb seul dis-je en riant, tellement il était mignon en papi Gaga.
-Ah non, comment ça à toi seul ? Au fait, c'est qui le papa?
Sa question m'est tombé dessus comme une bombe, j'étais pétrifié, que j'ai même pas entendu Émilie rentré, annoncer l'arrivée d'un rendez-vous. Sauvé par le gong!
- John je vais te laisser là, tu as du boulot comme ça dis-je rapidement pour fuir cette pièce .
- Mais non, reviens ! On va boire à ta santé s'enjole-t-il en me tendant une coupe de champagne.
- À votre santé à tous les deux ! Dit-il en levant son verre, au même moment la porte s'ouvre dans mon dos, je n'ai guère envie de me retourner et de voir sûrement la tronche de son rendez-vous, qui doit être un vieux grincheux.
- Ah Monsieur Belluci! Vous tombez bien, venez vous joindre à nous! NON! Dites-moi que je rêve, pas lui pitié ! Je n'ose pas bouger d'un iota, j'ai envie de disparaître à ce moment là !
- Bonjour John, vous fêtez quelque chose ? Répondît-il avec son éternel charisme. Seigneur, venez moi en aide!
-Venez donc vous asseoir, et prenez en du champagne. Nous fêtons l'arrivée du - et la je me suis mis à tousser fortement pour empêcher John de continuer son récit.
-Qu'y-a-t-il ma puce? Il faut que tu ailles voir ton médecin, un toux ça peut être dangereux pour le bébé . À ce moment là, je me retourne tout doucement vers Antonio, qui me scrute étrangement, et se fige, je pense qu'il vient de comprendre !
-On va avoir un bb? Souffle-t-il à but blanc, comme si il se parlait à lui-même.
-Mais non! C'est sont bébé à elle seul! Pour reprendre mes paroles, sauf que là, la réplique ne sied pas! Et kat tu m'as toujours pas dit qui en était le géni- subitement, il s'arrête dans sa tirade, il semblant avoir compris.
Il pose son verre tout doucement, fais le tour de la table et s'assoit nonchalamment sur son fauteuil. Il nous regarde tour à tour, comme pour s'avoir lequel de nous deux va lui expliquer. Mais sur le coup, la parole nous a tous les deux quitté.
- Katniss, tu peux nous laisser? J'ai un rendez-vous là !
-Bien dis-je rapidement, en courant presque vers la sortie, une minute de plus à l'intérieur et je faisais un crise!

*****
Ça fait plus de 30min que j'essaie de joindre Awa, mais je tombe sur sa boite vocale, kieeeh cette fille ! Je prends la résolution alors d'appeler Paula, au deuxième bip, elle décroche:
- Ouais! Dit-elle avec son insolence, je suis bien trop perturbé pour le souligner.
- Tu peux monter à mon bureau s'il te plaît ?
- Je suis pas venu au boulot aujourd'hui, j'avais de la paperasse à régler. Qu'est-ce qu'il y a ? Dit-elle en s'éloignant du combiné, franchement !
-Oh purée ! Je te rappelle tout à l'heure! Raccrochais -je lasse.

*****
Deux coup retenir à la porte, et me sortirent de ma transe.
- Entrez! Criais je sans défaire mes yeux de ces documents. La porte s'ouvre, mais je n'écoute toujours pas la voix timide de Samantha, au contraire, un parfum que je connais que trop bien vient me titiller les narines. Sérieusement qu'est ce qu'il fou là ?
- J'ai pas de temps là maintenant balançais-je agressivement sans lever ma tête, plus par peur de la confrontation, que par intérêt pour mon travail.
-Mais pourtant il faudra qu'on discute ! Me dit-il sèchement.
- Oui, il le faut, mais pour l'heure, j'ai pas le temps ! Répondu-je sur le même ton.
- Bien! Je t'attendrai à ta sortie du boulot, je roule des yeux face à son assurance, je vais le semer comme un débutant ! et ne penses pas y échapper ! Dit-il comme s'il avait lu dans mes pensées, c'est ce qu'on verra!

*****
-" Où comptais-tu aller comme ça ? Je tremble de surprise, et me trouve face à un Belluci avec le visage plus fermé qu'un œuf.
-Chez moi bien sûr, n'est-ce pas logique ? Dis je de façon lasse en déverrouillant ma voiture, et au moment où je veux m'y installer, il m'arrête dans mon élan, et me retient fortement le bras de sa grosse pomme.
- Ne joues pas à ça avec moi! Me gronde-t-il impatient, en resserrant davantage sa prise.
-Lâches moi, tu me fais mal! Couinais-je avec le peu de fierté qui me reste.
-Donc tu as intérêt à arrêter de faire l'enfant !

*****
Ça va faire bientôt 20min qu'on roule, Monsieur ne veut pas me dire où on va , mieux, il me pipe pas un mot, connard!
Sans m'en rendre compte, je me suis endormi, et au moment où j'ouvre mes yeux, je me rends compte que nous sommes stationné, depuis quand ? Je sais pas. Mais ce que je sais, c'est qu'Antonio est allongé sur le volant, à me regarder. J'ai l'impression qu'il ne se rend pas compte que je suis déjà réveillé, alors j'en profite aussi pour le dévisager. Maintenant que je le fais, je remarque qu'il a des rides apparente de fatigue, j'ai l'impression qu'il a pris un coup de vieillesse ! Ne me dites pas que c'est la nouvelle qui l'anéanti autant.
Tellement perdu dans mes pensées, j'ai pas remarqué qu'il était déjà descendu de la voiture, je l'imite donc sans parler, et le suis jusqu'à un banc entre les arbres, tout au bout du lac, ouais, c'est maintenant que je remarque que nous sommes dans une sorte de parc, avec un lac à côté. C'est tellement calme, qu'on aurait dit être dans un parc maudit. Et ça sied à la situation.
Nous sommes assis côte à côte, personne n'ose parler, alors il décide de rompre le silence:
- Tu le sais depuis quand? Demande-t- il en fixant droit devant lui.
- Bientôt trois semaines dis-je simplement.
- Tu comptais me le dire quand? Me questionne-t-il. Jamais! Pensais-je, mais je préfère garder le silence. Je vois... souffle-t-il.
Cinq minutes déjà qu'on ne dit rien, et regardons droit devant nous, y'a une voiture qui vient de se garer, d'où un homme d'une quarantaine d'années descend, suivi d'une jeune femme, qui doit être sa compagne. Le monsieur ouvre la portière arrière, d'où bondit un petit garçon de 5ans au plus, et prend dans ses bras une petite fille de 2ans au plus, tandis que la prétendu Maman faire descendre leur casse-croûte de la malle. Je me vois sourire face à cette scène attendrissante, et Antonio semble le remarquer, et brise la magie:
-Tu es consciente qu'on ne vivra jamais ça ? Dit-il en me fixant avec nostalgie. J'étais au courant, pas besoin de me le rappeler !
- T'inquiète, je n'en rêvais même pas! Crachais -je amèrement en le toisant.
- Pourquoi j'ai l'impression que cette grossesse ne te réjouit pas? Me demande-t-il au bout d'un moment en postant vers ma direction, en attendant une une réponse.
-Je suis sensé jubilé peut-être ? Dis-je avec mélancolie.
- Qu'est-ce que tu caches enfaite?

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Désolé pour le retard, bonne lecture 😘😘😘