Je continuais d'avancer dans la parc et je trouvais un banc. Je m'assis et ramenait mes genoux vers moi, j'étais recroquevillé sur moi-même. J'entendis au loin des pas, c'était lui, j'en étais persuadée. Je ne pouvais rien faire pour l'éviter, il me ramènera quoi qu'il arrive et je serais encore son jouet. Les pas se rapprochaient, il se rapprochait de moi. Il me dégoûtait, je l'avais aimé mais, ce qu'il me faisait subir me répugnait. On m'empoigna violemment le bras. Je levai la tête, c'était lui.
- Ça te plait de me faire courir, petite traînée ?!
Je ne répondis rien, je ne pouvais rien répondre. Il me tirai sur mon bras et me traîna jusque notre "chez-nous".
- Tu vas payer pour cet écart !
Il me frappa, il utilisa toute sa force et je vis le trou noir. Plus rien. Je me réveillais, enfin, avec des courbatures partout, je n'étais qu'en sous-vêtements, je savais ce qu'il c'était passé. C'était la même chose. J'étais son puching-ball quand il avait besoin de frapper et j'étais à lui quand il voulait quelque chose d'intime.
-Flash back-
Je venais de rencontrer Jake, il était beau, gentil, attentionné et on s'est vite mis ensemble, habités ensemble et ça a commencer par une gifle, puis un coup de poing, puis un coup de barre en fer et ça a finit par des relations sexuelles où je n'étais pas consentante. Je me suis mis à le détester si fort, qu'il frappait encore plus fort.
-Fin du flash back-
Je me levais doucement pour éviter d'avoir trop mal. Il devait être parti chez ses potes. Je vérifias toutes les pièces de la maison, il était bien parti, j'étais seule. Je partis prendre une douche, j'y restais au moins une heure, je me sentais salie et rien ne m'enlevait cette sensation. Après cette longue douche, je partis m'habiller : Personne ne devait voir mes bleus, même moi je n'osais même pas les regarder. Je ne mangeais presque plus rien depuis bien longtemps. Je sortais de cet appartement qui n'étais plus le mien, c'était un enfer dès que je m'étais les pieds dedans. J'allais vers le parc, c'était le seul endroit où je me sentais plus ou moins moi. Toute cette nuit me retombait dessus comme un poids insurmontable. Tout le monde dans ce parc était joyeux, heureux, insouciants. Tout ce que je n'étais pas ou je n'étais plus depuis maintenant longtemps. En me voyant, aucun se doutait de la douleur que je ressentais, de la boule au ventre que j'avais en pensant que je devrais rentrer ce soir. J'aimerais que quelqu'un vienne me voir et me dise : "Je sais ce que tu vis, je suis là et jamais je te laisserai seule". Mais bien évidemment personne ne me dira ça, tout le monde s'en fiche. Je m'asseyais sur un banc, seule. Je rapprochai les genoux de ma poitrine et je ne faisait rien. Je regardais juste les feuilles des arbres tombés, les enfants joués et les gens passés. Que pouvait-je bien faire ? Rien, absolument rien. Juste attendre la tombée de la nuit, rentrée et subir. Je suis faible. Avant, j'étais forte, j'arrivais à surmonter ça, à passer au dessus, maintenant c'est fini, je ne suis plus assez forte. Personne ne me parlait, personne me m'approchait, il se tenait tous à l'écart de moi. Même ici, j'étais au plus mal. Je ne pouvais même pas quitter Jake, il me le ferai payer bien plus que maintenant alors je subis, encore et encore. Je sursautais. Un ballon avait atterri sur moi. Je le ramassai et le tendis au petit garçon qui s'approchait timidement.- Tiens.
Il le prit et me sourit mais sa mère l'appela vivement.
- Aaron !
- Va voir ta maman, elle est inquiète.Il partit, il était jeune, insouciant, heureux. Il commençait à faire froid et je n'avais qu'un pull, il était déjà l'heure de partir. Je me levais et commençais à partir mais je sentis une petite pression sur la jambe. Je vis le petit me regardait avec ses grands yeux verts. Je me baissais.
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I'm not strong enough
ActieYou're alone. In the dark. You think you will never again see the light. But there is this person who will make you live and not survive.