Si il y a bien une chose que Jae-Hyung ne connaissait pas, c'était bien l'amour. Non pas que personne ne l'aimait, au contraire, il était chérit par tous et partout, mais il ne savait pas ce que ça faisait d'être amoureux. Bien sûr, il avait ses petites idées un peu bateau qui le réconfortaient dans son ignorance, mais jamais il n'avait vécu l'amour. Longtemps il a été questionné sur sa sexualité, mais jamais il n'a su fournir réponse satisfaisante. Sa vie sentimentale était un long fleuve tranquille, vide, clair. Petit, fin. En un mot, inexistant.
Il était malgré tout évident que, malgré tout, Jae-Hyung ait expérimenté sexe et richesses de la vie. Il était sorti en boîte de nuit plusieurs fois durant sa vie, ayant eu des rapports sexuels nombreux, expérimentant nombreuses pratiques, mais jamais il y avait eu des sentiments. Sincères, réels.
Au lycée pourtant, il avait cru ressentir cet envol de papillons dans son estomac quand arriva Kang Young-Hyun. Depuis des années, quand il y repensait, il se demandait si c'était ça, l'amour, le vrai. Jamais il n'avait ressenti pareil sentiment en présence d'autres personnes, aussi séduisantes soit-elles. Aucune n'était Young-Hyun.
Young-Hyun est resté, depuis toutes ces années, son premier amour inavoué. Ce qu'il est devenu, il n'en a aucune idée et, au risque d'être déçu, il préfère l'ignorer, parce qu'il aime encore le Young-Hyun de ses rêves.
*
Sous les lumières incandescentes, Jae-Hyung se déhanche. Il danse au rythme de la musique (du moins, il le croit, il est doué dans beaucoup de domaine, seulement la danse n'en fait pas partie). Ses amis sont assis au bar et l'observent en rigolant, puis se détourne de lui, retournant à leur discussion.
Jae-Hyung continue de danser et quand il sent un corps inconnu à l'odeur pourtant si familière se coller à lui, il se laisse aller dans cette valse qui devient bien vite érotique.
Leurs souffles se respirent ensemble, leurs yeux sont voilés de la même luxure et leurs peaux se frottent sensuellement.
Au fil de la danse, la tension sexuelle monte et très vite, danser en collé serré n'est plus suffisant.
« On monte ? »
Jamais il n'avait été aussi entreprenant, mais pourtant il se sent plus libre, apte à prendre les devants (et ne pas être l'enculé dans l'histoire, pour la première fois de sa vie).
« Je te suis. »
Une voix rauque et délicate. Son excitation monte en flèche.
Ils montent les escaliers recouverts de velours rouges jusqu'à atteindre une chambre vide.
Aucune attention ne fut portée sur la décoration, seul le lit les intéresse.
« Je t'ai volé ton cœur bébé, maintenant donne mon ton corps. »
Et ils s'embrassent fougueusement, ne laissant aucune place à l'hésitation.

VOUS LISEZ
Poetry
FanfikceL'un se droguait à ses lettres parfumées et l'autre se berçait d'illusions. ©akajaehyung 2017