Chapitre Quatre

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Jae-Hyung fait l'amour à sa guitare. Sa main gauche sur son manche et la droite qui valse avec les cordes. Le public est ravi. Leurs yeux pétillent, les jeunes enfants sautillent et les plus âgés sourient. Voir tout ce bonheur illumine son cœur alors qu'il entame sa dernière chanson. Ses pupilles brunes regardent la foule, tandis que ses cordes vocales vibrent au rythme de la mélodie. Il frappe les petits et grands de sa voix foudroyante, belle comme la lumière des anges, et se laisse lui même emporter au rythme des mots qui glissent sur sa langue.

Parfois, il aimerait pouvoir chanter un des poèmes de Young K, dont il trouve le lyrisme magnifique. Il chanterait ses poèmes accompagné de sa guitare, et montrerait son amour pour cette plume divine. Puis, il se dit que ces trésors-là doivent lui être exclusifs, ils sont son petit Eldorado.

*

Jae, car tel est son surnom, a toujours était un enfant heureux. Il n'était pas bien riche, mais l'amour des ses parents valait bien plus que l'argent. Etant de nature sociable, il avait toujours eu plein d'amis, avait aimé et été aimé en retour. Son refuge, son défouloir à sentiments, a toujours été l'art. De la musique à la peinture, il maniait tout d'une précision inouïe qui lui était propre. Il ne découvrit l'adversité qu'en deuxième année de lycée quand Kang Young-Hyun arriva dans son établissement. Ses amis se moquaient du petit nouveau et, très vite, il finit par suivre. Mais tous les soirs, il pleurait. L'amertume et le regret lui montaient à la gorge et il se sentait coupable. Quand Young-Hyun déménagea quelques années plus tard, il fut soulagé.Il pensait revivre.

Quelques années plus tard, il commença à recevoir des lettres, des poèmes. Au départ, il allait voir sa voisine, pensant que c'était pour elle, et les lettres furent jetées. Puis, il commença à les lire et en tomba amoureux. Les émotions du poète étaient belles, ses vers lyriques et l'infinité le faisaient sourire.

La vérité est que Jae-Hyung est tombé amoureux d'un parfait inconnu.

*

L'ombre se propage sur la ville sainte, 
Nos cœur éprouvés s'éteignent dans la nuit
Alors que les hommes meurent dans une étreinte
Qui souligne la douceur de la nuit.

La marche nous oublie dans l'infini
Où les étoiles nacrées brillent, illuminées
Par ta voix enchanteresse qui domine la vie
Face à elle, elles se plient, déshéritées

Tes peintures reflètent le ciel ombragé
Qui danse avec les enfants de l'univers, 
Nous sommes les enfants de la Lune traîtresse
Dansons sous cette lueur ombragée.

cette histoire part dans tous les sens j'en ai marre xD

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