Clarke se promène dans sa chère fête foraine et tombe sur Lexa, elle se décide à l'aborder, que va-t-il se passer...
Enjoy !Je m'avançai vers elle pour venir dans son dos. Je passai un bras sous le sien qui soutenait le canon. Mon autre main se posa sur sa hanche et j'approchai ma bouche de son oreille pour chuchoter.
- Tu dois viser avec le bout du fusil, pas en regardant la gâchette...
Lexa sursauta mais resta en position. Je m'étonnais moi-même, elle ne voulait plus me voir, elle me l'avait bien fait comprendre, mais quelque chose me poussait inexorablement vers elle, j'avais besoin d'elle.
- Clarke...
Ah, sa voix m'avait manquée.
- Qu'est-ce que tu fais là ?, demanda-t-elle.
- C'est mon lieu de prédilection je te signale, ce serait plutôt à moi de poser cette question. Aller, concentre-toi.
Elle ne dit rien et se raidit pour se préparer. Je guidai ses mouvements.
- Quand la cible est alignée avec le bout du canon, tu peux tirer.
Elle tira. Manqua sa cible.
- Zut, marmonna-t-elle.
- Tu peux le faire. Soit plus précise.
Cette fois elle retint sa respiration.
- Maintenant !
Elle tira une seconde fois. Sa munition atteignit la cible. Je sentis son corps vibrer de joie. Mais elle se retint d'en faire plus.
- Allez, un deuxième comme ça et tu gagnes cette immonde peluche de dauphin.
Lexa ricana et se concentra encore. Cette fois elle atteignit sa cible sans que je ne lui donne le feu vert.
- Oui !, s'extasia-t-elle en posant le fusil sur le comptoir.
Elle se retourna brusquement et me sauta au cou sans que je ne m'y attende.
- P-pardon..., dit-elle en se détachant.
L'homme amusé lui tendit volontiers sa peluche de dauphin qu'elle accepta non sans malice. Nous nous mîmes sur le côté pour laisser la place aux autres.
- Merci je suppose...
- De rien...
Un silence tenace s'installa. J'attendais qu'elle fuie comme la dernière fois. Mais au lieu de ça elle restait plantée là à triturer sa peluche.
- Clarke, je...
Mon cœur battait, j'attendais la suite.
- J'arrive pas à t'oublier... J'ai essayé. J'ai même pas réussi à supprimer les photos que tu as faites de moi. Ça fait plus d'une semaine, mais j'y arrive pas...
- Lexa...
Je vins caresser sa joue. Elle ferma les yeux. Sa tête se tourna pour que sa bouche puisse embrasser la paume de ma main. Lexa attrapa ma main dans les siennes et caressa mes doigts, un par un. Nos doigts s'entrelaçaient, se croisaient, se décroisaient. C'était doux. Tout autour de nous semblait disparaître.
- Prends-moi dans tes bras, Clarke...
Je ne pus faire autrement que de répondre à sa demande. Je l'amenai doucement à moi et l'étreignis.
- Je me sens en sécurité avec toi... Comme si rien d'horrible ne pouvait plus jamais m'arriver...
Je lui caressai le haut du crâne. Je ne savais pas quoi lui répondre. Elle se défit de mon emprise et me regarda dans les yeux.
- Tu crois que tu peux m'aider à guérir, Clarke ?
- Guérir ?
- Panser mes blessures. Celles causées par la disparition de Costia...
- Je peux essayer de faire de mon mieux, Lexa...
Elle me sauta une nouvelle fois au cou et cette fois plaqua ses lèvres contre ma bouche. Je ne m'y attendais tellement pas que je failli en tomber à la renverse. Elle me rattrapa de justesse et nous nous mîmes à rire. Une fois calmées, je lui attrapai le poignet.
- Suis-moi, dis-je juste.
Elle ne dit rien et me laissa l'entraîner à ma suite. Je marchai vite puis me mis à courir, toujours en la tenant.
Je l'amenais au Bungalow... Je ne savais pas trop ce que j'étais en train de faire, j'étais mue par une force au-dessus de mes moyens. Nous traversâmes le camping en courant toujours plus vite. Arrivées devant le bungalow je l'ouvris et nous y pénétrâmes essoufflées. Nous dûmes nous stopper dans l'entrée, les mains sur les genoux, pour reprendre notre souffle.
- Pourquoi on a couru au juste ?, demanda Lexa entre deux grandes respirations.
- Je ne sais pas ce qui m'a pris... Peur que tu changes d'avis peut-être...
- Embrasse-moi...
Comme si elle me l'avait ordonné je fonçai sur elle. S'il fallait ça pour qu'elle ne parte pas. J'essayais de l'embrasser du mieux que je pouvais. J'y mettais du cœur, tout ce que je pouvais pour lui transmettre ma passion. Elle suivit la danse. Nos langues se retrouvèrent comme si elles s'étaient manquées. Savourer à nouveau le goût de sa bouche me donnait des frissons. Mon corps plaqué contre elle la poussa dans le bungalow pour l'amener jusque dans ma chambre. Elle balança la peluche de dauphin dans la pièce, ses genoux cognèrent contre le bord du lit et Lexa fut forcée de s'y asseoir, se décollant de moi. Je la regardai de haut et la dévorai du regard. Quelques instants. Puis je l'embrassai à nouveau en la faisant basculer sur le lit, me retrouvant sur elle.
J'avais envie d'elle et cette fois je savais qu'elle ne partirait pas. Il y avait comme cette impression que nous nous connaissions depuis toujours. Pourtant nos gestes étaient maladroits et doux par peur de faire une bêtise. Après un petit temps, Lexa me lâcha pour remonter dans le lit et se poser correctement. Je remontai la rejoindre et commençai à embrasser sa nuque et à passer mes mains sur ses hanches pour relever son t-shirt. Je lui caressai longuement les flancs avant de lui retirer son haut. Elle me regarda comme si elle m'acceptait. Sa main gauche caressa ma joue et elle m'attira à elle pour retrouver ma bouche. Lexa aussi voulu caresser mes côtes et enlever mon t-shirt. Nos shorts suivirent. Encore une fois nous nous retrouvions en sous-vêtements. Je l'embrassais, nous nous embrassions, encore et encore. Sans nous en lasser. Je crois que j'avais caressé chaque parcelle de son corps musclé et fin lorsqu'elle se décida à me retirer mon soutien-gorge. Je m'autorisai à lui retirer le sien. Mes doigts frôlèrent ses tétons à plusieurs reprises. Ils se gonflèrent sous l'excitation, au même rythme que son souffle s'accélérait. Je la regardai dans les yeux. Les siens semblaient renfermer un immense désir. Et pourtant le vert de ses yeux cachait une infinie tristesse contre laquelle elle semblait luter en permanence. Je l'embrassai pour ne plus les regarder, cela me faisait trop de mal.
Notre baiser m'alluma totalement. Sans que je n'y puisse rien y faire mon bassin commença à s'agiter. Prenant cela comme un signal, ma partenaire retira sa culotte, me signifiant de retirer aussi la mienne. Une fois que je me remis en place, Lexa exerça une pression sur mes épaules pour se retrouver à ma place, en position de domination. Je ne pus échapper à son regard perçant cette fois. Ses cheveux dégoulinaient sur ses épaules et me chatouillaient la peau. Je les lui regroupai pour les passer dans son dos. Ses mains vinrent caresser mes bras, mes mains, elle les porta à sa bouche pour les embrasser et les léchouiller. Puis sa langue continua sa course sur mon cou et mon buste. Bientôt ses crocs titillaient mes seins de toute part. Mon corps à présent ne se retenait plus. J'avais du mal à contenir mes gémissements. Mais mains ne pouvaient s'empêcher de lui caresser les cheveux, le dos. Je voulais la toucher. Je voulais encore parcourir ce corps si parfait. Ses muscles jalonnaient son corps et le rendaient si ludique à toucher que je ne m'en laissais pas.
Lexa remonta vers ma bouche pour m'embrasser de nouveau. J'en profitai pour glisser mes doigts sur ses seins qui me manquaient déjà. Son corps se cambra lui aussi. Nous nous entrechoquions. Ma cuisse droite se souleva machinalement et entra en contact avec le sexe humide de ma partenaire. Elle dut trouver cela agréable car elle commença à s'y frotter doucement. Je baissai petit à petit ma cuisse, mais elle la suivit pour continuer. Jusqu'à ce que je réussisse à souder mon intimité avec sa propre cuisse. Ses mouvements sur ma jambe provoquaient des caresses qui me procuraient du bien. Nos corps étaient si proches, tellement proches, comme si cela était impossible. Je sentais la peau de son ventre contre le mien. Ses seins caressaient les miens. Sa bouche maintenant ne voulait plus se séparer de la mienne. Mes mains fusionnaient avec ses reins et ses côtes. Les siennes s'efforçaient de la tenir en équilibre.
Je ne tenais plus. Je voyais qu'elle n'était pas prête à jouir, mais j'étais arrivée à bout. L'apothéose me fit lui mordre la langue et lui griffer le dos. Mais elle était tellement dans son monde qu'elle ne sembla pas s'en rendre compte. Lexa se décolla de mes lèvres pour me laisser respirer. Mais elle n'avait pas fini. Elle agrippa ma cuisse pour la positionner à sa guise et continua les vas et viens de son corps. Plus elle approchait de l'orgasme moins elle respirait. Et d'un coup son souffle se coupa, ses yeux se fermèrent. Moment de flottement. Lexa lâcha un gémissement roque et prononcé qui me rendit dingue. C'était si sexy... Je passai mes mains sur ses joues pour la regarder dans les yeux dans ce moment de jouissance. Toute peur avait quitté son regard. Ses pupilles étaient plus larges. Je percevais le rouge de ses joues. Elle devint haletante et ne me laissa pas plus la regarder, fonça sur moi pour conclure par un baiser.
Puis elle se décolla de moi pour s'allonger sur le ventre. Je me tournai sur le côté en riant tout doucement et posai ma main sur son dos pour le caresser. Ce fut à ce moment que je remarquai les tatouages qu'elle avait dans le dos. Je nous laissai reprendre nos esprits avant d'aborder le sujet.
- Il est beau..., dis-je en suivant du doigt le tracé de l'énorme tatouage qu'elle avait le long de sa colonne vertébrale.
Des cercles étaient dessinés de part et d'autre de cette ligne osseuse. On aurait dit des planètes. Complétées par quelques lignes qui semblaient placées là aléatoirement. Je distinguai aussi un signe infini discontinu sur sa nuque.
- Il représente le lien qui nous unis, mon frère et moi. Un cercle pour chaque planète.
Je fis le contour de chaque planète en les comptant. Lexa tourna la tête dans ma direction pour me regarder.
- Sept cercles, il y'a huit planètes, non ?
- Celle qui n'est pas représentée c'est la Terre. Elle représente la réalité, la dure réalité, les problèmes, les mauvais souvenirs, les tensions. Le jour où elle sera dessinée sur mon dos, ou sur le sien, cela voudra dire que nous ne nous parlons plus lui et moi, cela voudra dire que nous sommes tombés sur cette Terre si triste...
- Oh... alors il vaut mieux rester à sept... C'est beau je trouve. Ce lien avec ton frère, ce dessin qui vous lie...
- On s'aime beaucoup tous les deux. On est très complices, même si on a nos petits secrets et qu'on se chamaille. Mais on a eu envie de marquer sur nos peaux notre amour l'un pour l'autre.
Nous nous regardions pendant qu'elle me racontait son histoire. J'avais l'impression que sa désertion de la dernière fois n'était plus qu'un mauvais souvenir.
- Et l'infini ?, demandai-je curieuse.
Elle passa sa main sur sa nuque, là où je ne voyais plus le tatouage, pour le caresser. Elle sourit bêtement.
- Mon premier tatouage, je l'ai fait le jour où je suis devenue escrimeuse professionnelle. Il n'est pas continu parce que je sais que je ne pourrais pas faire de l'escrime toute ma vie. En revanche, j'y penserais jusqu'à ma mort et cela restera ce qui a dicté ma vie.
-Hé béh, ça me donne envie de me faire tatouer tout ça !
- Hihi, c'est vrai que je n'en ai pas vu sur ton corps...
Elle se redressa pour se mettre sur le côté, me faisant face. Sa main se posa sur mon épaule et caressa mon bras.
- Je suis désolée, dit-elle.
- Pour ?
- Te faire tourner en bourrique... C'est juste que... Je ne pensais pas que je ressentirai tout ça pour toi...
Je l'embrassai doucement.
- C'est pas grave... Je te pardonne... Enfin, si tu me promets de ne plus partir cette fois...
- Je vais essayer, répondit Lexa en frôlant ma bouche, Je suis bien avec toi... Je veux essayer... Clarke...
Mon cœur s'emballa. Je sentais que j'étais déjà en train de tomber amoureuse. Je l'embrassai encore. Cette fois de manière plus prononcée. Nos corps se rapprochèrent pour s'enlacer.
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Tes lèvres salées - Tome 1
FanfictionAlors que Clarke se promène sur le bord de mer comme à son habitude pendant les vacances d'été, une belle jeune femme l'interpelle pour lui demander de la prendre en photo. La séance s'éternise. Clarke veut absolument revoir cet ange tombée du ciel...