Perfect Life - VII

133 12 2
                                    

Quelques semaines se sont désormais écoulé depuis mon arrivée à Blacktale. Lauren enchaîne les réunions. Depuis l'incident de la dernière fois, elle a perdu de la crédibilité, envers les autres membres du gouvernement. Je sais que c'est ma faute. Même si elle essaye de me faire déculpabiliser, je sais très bien que sans ma présence elle n'aurait pas autant de problème.

Moi, inutile que je suis, je me contente de vagabonder. Je connais désormais Blacktale comme ma poche. Tout les gens, toutes les maisons, toutes les échoppes... Tout.

Malheureusement je ne me suis pas faite que des amis, il y a par exemple Ally et ses partisans.

Comme je le disais précédemment, ces derniers temps, j'ai pas mal traîné dans les rues de cette drôle de ville souterraine. Ce qui m'a ; entre autres ; permis de récolter un grand nombre d'informations sur cette endroit. Malheureusement, je n'ai pas trouvé les réponse à mes plus grandes interrogations: Qu'est-ce que je fais ici ? Pourquoi moi ? Et quel est mon but ?

Donc comme je disais, la petite blonde et sa bande...

Depuis désormais 3 ans, perdure cette querelle entre la dorée et la corbeau. Comme j'étais intriguée j'ai fait mes recherches, interrogeant à droite à gauche.

Les trois jeunes filles mentionnées par Normani à mon arrivée. J'ai trouvé leurs noms: Lucy Vives, Lauren Jauregui et Allyson Brooke Hernandez. Lors de leur installation, la nécessité d'un gouvernement se fit ressentir. Se présentèrent aux premières élections ; Lauren et Ally. La belle aux yeux émeraudes l'a emporté et la petite ne l'a pas supporté.

Mon second problème ? Keana Marie.

Keana est la fille d'un riche collègue de mon père. Une vraie teigne. Fausse de ses cils au bout de ses ongles. Je la déteste.

Malheureusement, au bar la dernière fois, je suis tombée sur ce fantôme; de ma vie à la surface.

J'étais assise au bar, discutant et rigolant avec Lucy. Pour me réconforter, mon amie Dinah, avait pointé le bout de son nez.

Alors que l'atmosphère était aux réjouissances, Cheechee cru bon de m'informer, de l'identité, de la compagne de nôtre agréable barman.

Quelle ne fût pas ma surprise quand je la vie apparaître. Une touffe brune habritant deux pupilles noisettes et des lèvres rosées.

"TOI ?" nous nous exclamèrent en même temps.
Lucy était héberluée et Dinah, visiblement, un peu gênée.

La discussion s'était installée comme ça. Si bien sûr, on peut appeler un jet d'insulte "discuter". Puis je suis rentrée, épuisée.

Ce soir là, j'ai retrouvé Lauren. Nous avons dîné, puis nous nous sommes couchées.

Mais aujourd'hui, alors que je me balade comme habituellement-en prenant grand soin d'éviter le bar- je surprend une discussion au coin d'une rue.

"Il va falloir accélérer le plan... Je sais bien que c'est risqué, mais si on ne commence pas maintenant, on met tout le monde en danger.

-Mais elle n'est pas prête ! On ne peut pas se permettre de la perdre maintenant !

-Je sais Dinah mais-

-Putain... Putain. PUTAIN ! LAUREN ÇA VA LA DÉTRUIRE, MERDE !

-Je sais Dinah, je sais. Moi aussi je tiens à elle et je ne veux pas la blesser, mais c'est soit ça, soit on meurt tous.

-Bien, mais ne compte pas sur moi pour lui dire, c'est ton idée.

-Mais Dinah-

-Tut, tut, tut... Qu'est-ce que j'ai dit ?

-Je ferai peut-être bien de rentrer alors... "

Merde! Mais de quoi parlent-elles ? Merde, merde merde ! 

Je me mets à courir en direction du foyer que je partage avec Lauren. Je cours encore et encore. Je cours pour éviter de me faire attraper. Je cours, car l'adrénaline qui afflue dans mon sang me dicte de ne pas m'arrêter. Je cours parce que j'ai peur.  J'ai peur de ce que la corbeau doit m'annoncer.

Je suis certes essoufflée, mais pour une fraction de temps je suis à l'abri de tout. Mais alors que je reprend mon souffle, mon rythme cardiaque lui, accélère. Je sens l'appréhension prendre possession de mon corps, et la tension qui assèche ma gorge.

Toc, toc

Je ne réponds rien. Elle entre.

"Hey Camz... Ça va ?

-Hmm...

-Je- Il faut que je te dise quelque chose...

Je ne dis rien. De toute façon qu'est ce que je pourrais bien dire ?

-Eum... Tu-tu veux toujours savoir pourquoi c'est toi qu'on a choisi ?articule-t-elle difficilement.

Je me contente de hocher la tête. Je ne l'ai jamais vu si apprehensive. Ça lui donne un certain charme.

-Eh bien... Brighttale est une simulation.

Je reste estomaqué.

-C'est-à-dire ? Parce que cette ville dans laquelle j'ai toujours vécu me semble pourtant bien réelle.

-C'est un projet du gouvernement des États-Unis, une ville où tout serait parfait. Pour cela bien sûr il a fallu faire face à quelques compromis. Dans leur sommeils, on transmettrai aux habitants -via une puce implantée dans leur bras droit- certaines pensées, envies, connaissances et en effacer d'autres compromettantes. Bien sûr pour faire croire au subterfuge il fallait installer un gouvernement, des établissements adaptés, des postes de surveillance et modifier ça et là l'histoire pour que ça tienne debout.

-Nan. Nan, nan NAN !

-Camz-

-Nan, tais-toi ! Tu mens ! En plus ça n'a rien à voir avec moi !

-Camila...

-Nan, nan, nan... 
Les larmes me montent aux yeux sous le choc de cette révélation. Ce n'est pas vrai, ça ne peut pas l'être. C'est qu'un cauchemar, réveille-toi... RÉVEILLE-TOI PUTAIN!

-Si on t'a choisi c'est car ton père est le gouverneur de Brighttale. Il est de la deuxième génération et a été élevé pour orchestrer ce gigantesque mensonge. Je suis désolée Camila, mais ton père t'a menti durant des années.

-NAN ! TAIS-TOI PUTAIN ! FERME-LA ! TU MENS ! TU MENS ! TU MENS ! Tu mens ! Tu mens....

-Nous avons besoin de toi Camila. Nous avons besoin de toi pour anéantir cette simulation. Car qui d'autre que toi connaît mieux Alejandro. C'est pourquoi il nous faut ton soutien. Les choses sont en train de s'accélérer ils risquent de nous trouver si nous ne occupons pas d'eux en amont. "

Je ne l'écoute plus. Je ne peux pas. Je ne sais pas. Je ne veux pas. Alors je pars.

Perfect LifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant