Chapitre Un

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Les rayons du soleil passant à travers la lucarne de sa chambre tirèrent Judith de son sommeil. Elle sortit de son lit enroulé dans une grosse couverture au motif du dernier dessin animé en vogue. Le carrelage glacé la fit frissonné des pieds à la tête. La pénombre que n'effaçait pas les premières lueurs de l'aube, laissait la chambre assez sombre.

La lueur ténu de son réveil posé sur la table de nuit indiquait six heure cinquante-sept, il lui restait encore une bonne heure avant de partir pour le lycée.

Elle fit quelque pas avant de sentir une douleur atroce à la plante de son pied. La jeune fille réprima et crie de douleur et se baissa pour ranger le morceau crayon sur lequel elle avait marché

Sa chambre aurait bien besoin d'être rangé songea t-elle.

Elle se déplaça silencieusement jusqu'à sa porte et alluma la lumière. Elle soupira en voyant l'étendu des dégâts qu'une seul et unique semaine avait provoqué.

Elle vivait dans la pièce la plus haute de la grande maison, ou plutôt l'immeuble, qui appartenait à sa tante et son oncle avec qui elle habitait.

Un grand lit occupait le fond de la pièce, encadré de deux bibliothèque touchant le plafond qui s'élevait en pente douce jusqu'à la porte. Le coin droit était occupé par cinq fauteuils au couleur vive, tournés vers une télé grand écran relié à trois consoles de jeux. De l'autre côté, un ordinateur était posé sur un grand bureau en bois clair. Des livres de cours s'étalaient un peux partout et des coussins traînaient dans tout les coins, sans compté les innombrables peluches et doudou de toutes sortes posées un peux partout.

Elle se gratta la tête en faisant la moue. La fatigue l'emportait chaque soir, vainquant ses insomnies et ses cauchemars étranges, mais le matin, les brumes de ses rêves continuaient à la traquer. Des cernes creusaient de profonds sillons sous ses beaux yeux bleu océan.

Un regard vers le miroir au dessus de son bureau le lui confirma. Ces longs cheveux noirs charbons entrecoupé de mèches teintés de blancs se battaient pour savoir lesquelles seraient les plus tordues et bizarres .

Elle ne prit pas le soin de les brosser avant de s'asseoir devant son bureau et d'ouvrir se qui ressemblait à un petit cahier à la couverture de cuir et aux pages épaisses. Elle le feuilleta et l'ouvrit à la prochaine page vierge. Elle prit une des plumes qui traînait là et dessina les ombres qui la hantait la nuit. Elle traça des grandes arabesques noirs, l'encre coula sur la page et l'imprima. Petit à petit le dessin pris forme la forme d'une ombre encapuchonnée, enroulée dans une cape trop grande pour lui. Il regardait un horizon sans fin.

Judith lâcha un gros soupire. Pourquoi devait-elle angoissée à l'idée même de dormir ?

Elle se risqua à jeter un autre coup d'œil au miroir qui lui renvoya le triste reflet d'une jeune fille perdue dans les brumes de ses tourments.

Nouveau soupir.

Sa main attrapa une brosse et redressa avec difficulté les cheveux récalcitrants. Elle prit le temps de les noués en une longue natte fermé par un lacet blanc qui lui retombait dans le creux du dos.

Elle se leva et ouvrit son armoire, attrapant un jean's troué et un t-shirt noir très simple. Elle passa sur ses épaules un gilet gris, puis attrapa une paire de grosses chaussures montantes. Elle fini par accroché des boucles d'oreilles aux motifs aériens et aux arabesques étranges.

Son regard recroisa le miroir et elle sourit légèrement en regardant son propre reflet. Finalement ces cernes ne se voyaient pas tant que ça.

Elle marcha doucement et avec légèreté vers la porte de sa chambre, puis descendit les vielles marches grinçantes de l'escalier.

Faerya : Livre UnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant