Chapitre Trois

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Quelque part dans une caverne sombre, une silhouette attend. Assit en tailleur, l'homme entend le vent commencer à hurler dehors. Il tend ses mains vers les vagues braises de son feux de camps à demi éteint.

Le froid embrase chaque parcelle de son corps, luttant contre la chaleur qui veut lui reprendre sa proie.

Soudain, l'homme relève la tête faisant au passage luire la couronne d'or ornant sa chevelure noir et ironiquement crasseuse. Il entrouvrit la bouche et prit une longue inspiration, comme si celle-ci était la première qu'il prenait depuis longtemps.

Une voix, un murmure frêle et presque inaudible s'élève derrière lui. Elle vient d'une masse sombre et ligotée, gigotant et s'acharnant sur ses liens. Le baillons qu'il a dans la bouche l'empêche d'articuler.

L'homme s'approche de lui avec la démarche d'un chat guettant sa proie. Il regarde les yeux écarquillés de terreur du faible petit humain qui est là, devant lui. Il s'en délecte quelques instants avant de parler :

-Sais-tu pourquoi tu est là ? Ne prend pas la peine de répondre. Bien sur que oui tu le sais. Il sortit une dague accrochée à sa cheville et l'approcha de la joue de son hôte. Alors je vais te dire se que tu sais déjà et tu confirmera ou non, d'accord ? Le prisonnier hocha la tête, presque totalement tétanisé. Au vue des tatouages sur ton bras tu est un assassin, un mauvais de surcroît. Il y à quelques jours une personne quelconque, disons un informateur de l'Empereur, t'a mandaté pour me tuer. Bien sur il ne ta pas donnée les tenants et les aboutissants de ce contrat... L'homme approcha la dague encore plus près du visage de son jouet, il la fit le mordre avec une lenteur cruel, lui dessinant une estafilade rouge sang sur sa pommette. Puis il reprit :

-Mes félicitations chien de l'Empereur, tu a trouvé ta cible. Mais malheureusement pour toi elle ta trouvée aussi. Oh, mais tu tremble ? Voyons je ne vais pas te tuer... Se serait contre productif. Non, ce qu'on vas faire est très simple. Je vais te libéré, là tout de suite et tu vas pouvoir retourner voir ton maître et lui dire que l'héritier légitime de l'Empire le salut... Un sourire ironique se dessina sur les lèvres alors qu'il tranchait les liens de l'homme. Ce dernier le fixa de ses deux yeux hagards. Puis, il envisagea l'entrée de la grotte, sa tête allant du Prince et de son éventuelle chance de survie.

Il sembla hésité quelques instants avant de partir en courant dans le froid et le vent glacé.

Une nouvelle voix, extrêmement rauque, emplit la grotte :

-Tu ne lui a pas dit pour le poison...

Nouveau sourire du Prince.

-Crois moi Sekth, il le saura assez tôt...

Puis, il sortit de la poche de sa grande cape verte, un objet étrange, une sphère parfaite aux reflets brumeux.

Il murmura pour lui même :

-La parti commence plus tôt que se que je ne pensais.

Le prince se releva, éteignit le petit feu qu'il avait mis tant de temps à allumer, s'enroula dans ses vêtements chauds et sortit affronter lui aussi les vents de la saison des tempêtes.

Faerya : Livre UnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant