Les Aventuriers de la Rift (en Pause)

Chapitre 1

Un grand fracas d'armes se fit entendre.

Relève-toi morveux, et ramasse moi ce bouclier.

Une ombre se dessina dans la lumière du soleil, une armure de plate imposante, ne laissant rien voir de son porteur, l'épée plantée à terre. De légères flammes sortirent de cette dernière, démasquant un enchantement. Jofnhild se leva péniblement, ces cheveux blond longs, sa mâchoire carrée et ces yeux bleus, ainsi que sa stature imposante dans son armure de cuir laissaient deviner son ethnie nordique, il était visiblement jeune, environ la vingtaine. Ses yeux d'un gris clair et ses sourcils épais lui donnaient un air grave, sûr de vaincre. Mais face à lui se trouvai un des généraux du roi, le chevalier Mebestian Blanc-Loup, l'un des dix champions de la Rift. Un Breltan imposant pour sa race, si ces cheveux chatain et ces yeux marron ne trahissait pas ses origines, on pourrait croire qu'il était lui aussi Nordique, bien qu'il l'était par son éducation et sa manière de combattre. Jofnhild ramassa son bouclier, remit son casque de cuir sur sa tête et fit quelques moulinets avec son épée avant de se mettre en position de combat face au Breltan.

- Tu te décide enfin à ne plus faire ton intéressant morveux ?Dit le chevalier, d'un ton sarcastique.

- Ce n'était que l'échauffement, passons au chose sérieuse,voulez-vous ? répondit le jeune nordique, avant de charger vers son mentor.

Une mêlée commença, le bruit des chocs entre les armes se fit entendre dans tout le camp de la garde. Enchaînant coups sur coups, parades sur parades, le combat fut intense, les épées volaient, les boucliers s'entrechoquaient, fendant l'air d'un sifflement strident. Les secondes semblaient être des minutes, les minutes des heures tout semblaient figés pendant que, tel une dance, le combat continuait. Dans un contact entre les deux lames, les combattants restèrent ainsi, s'observant les yeux dans les yeux à travers les casques, jaugeant la force de chacun. S'échangeant quelques mots :

- Tu te bat bien, faut l'avouer, lâcha le champion

- J'ai été entrainé par l'un des meilleurs bretteurs de la Rift, insinua le jeune nordique, maintenant finissons-en !

Ils reculèrent tout deux d'un pas, déterminés, avant de charger, boucliers en avant, lames prêtent à fondre vers les deux adversaires. Ils savaient tout deux que cette attaque serait décisive. En un instant, les deux hommes étaient au corps à corps,l'un des deux était à terre, tandis que l'autre se tenait debout au dessus de lui, sa silhouette dessinée tel une ombre dans le soleil brûlant, lame pointée vers le cou du vaincu. La chaleur se faisait sentir sur les joues du vaincu, peut-être le soleil, ou bien...

- Tu as encore beaucoup à apprendre malgré tout, dit t'il, retirant la lame, soulageant Jofnhild de la chaleur lui brûlant le visage, et lui tendant la main.

- si seulement...

Jofnhild, acceptant la défaite, se releva, aidé par le chevalier. Il ramassa son épée d'entraînement et le bouclier, Il sorti de l'arène et les reposa sur l'un des râteliers du camp avant de se diriger vers sa tente, mais il fut arrêter par son mentor.

- N'oublie pas, ton père veut que tu soit l'un des meilleurs soldats.

- Je ne peux l'oublier Sir, mais je ne pense pas pouvoir l'être un jour,je ne peux...

- Ne dit pas sa, le coupa le chevalier, tu as le potentiel d'un combattant hors pair. Maintenant, va te préparer, le conseil du roine va pas tarder, et tu est de garde. Allez va.

Après un bref salut militaire, Jofnhild se dirigea de nouveau vers sa tente. Le camps de la garde était grand, disposé autour de la forteresse du Capitaine Bronze-Cerf, chef des armées et bras droit du Roi Roggvar Perce-bouclier, ainsi que l'un des dix champions de la Rift. Le camp était réglé comme du papier à musique : les tentes étaient toutes alignées, du lever au coucher du soleil, le personnel s'exécutait dans leur boulot : entraînement, fabrications d'équipement, et besogne en tout genre. Le camp était très actif, le conseil du Roi demandant une partie de l'effectif du camp, et Jofnhild en fait partie. Arrivé à sa tente, le jeune nordique s'affala sur son lit, observant le tissu rouge lui servant de mur, songeant de tout et de rien, plongeant dans la demi-conscience.