Un Amour Dans Le Dine Tome 1

Chapitre 1

Chaque matin, Nadjma se levait vers cinq heures pour accomplir sa prière, sauf en cas d'indisposition. Étant de confession musulmane, elle était profondément attachée à sa foi. Ce matin-là était un lundi ; elle se préparait pour se rendre en cours. Après sa douche matinale, elle ne manquait jamais de placer son petit foulard sous son voile, sachant que le port du voile était interdit dans les établissements scolaires français jusqu'en terminale.

Après avoir pris son petit déjeuner et embrassé ses parents, elle descendait rejoindre Samira, une amie d'enfance, pour faire le chemin ensemble. Au lycée, elle retrouvait deux autres amies, Malika et Namir.

"Bonjour à vous tous," salua-t-elle.

"Bonjour," répondit le groupe.

"Comment vas-tu, ma très chère épouse ?" demanda Namir avec un sourire.

"Noble et bien, mon cher époux. Et toi ?" répondit-elle avec un sourire léger.

"Je demande pardon à Dieu, quelle étrange manière de parler," rétorqua Samira.

"Quelle honte, depuis quand se marie-t-on avec sa sœur ?" ajouta Malika.

"Frère de cœur, non de sang. Le mariage religieux est autorisé, n'est-ce pas, ma chère épouse ?" répondit Namir, amusé par la scène.

"Tu as parfaitement raison. Et vous, mes amies, pensez-vous vraiment que nous allons nous marier ?" demanda Nadjma.

"Cela fait trois ans que nous avons cette discussion. C'est pourquoi nous nous inquiétons. Imaginez si cela arrivait," fit remarquer Malika.

"Je l'aime comme un grand frère, et il m'aime comme une petite sœur," expliqua Nadjma.

"C'est aussi simple que bonjour," conclut Namir pour mettre fin au débat.

Un éclat de rire collectif retentit, et ils continuèrent à discuter du bac qui se tiendrait dans trois mois. Chacun partageait ses impressions et ses méthodes pour avancer dans les révisions et la mémorisation.

"Êtes-vous prêtes pour l'épreuve d'histoire du bac ? Moi, j'ai encore des leçons à apprendre," avoua Malika.

"Dieu merci, j'ai bien avancé. Avec les méthodes du palais de la mémoire, j'apprends plus vite et retiens plus longtemps," répondit Nadjma.

"Comment ça fonctionne ?" demanda Namir.

"Il y a différentes méthodes. Il faut trouver celle qui vous convient le mieux."

"Tu as un manuel ou un livre qui explique ces différentes méthodes, je suppose ?" demanda Namir.

"Oui, j'en ai un chez moi."

"Pourrais-tu me le prêter ? Si j'arrive à maîtriser une méthode, je progresserai plus rapidement. Je suis vraiment en retard," ajouta-t-il.

"Nous aussi, nous le voulons," dirent les deux autres filles.

"Pas de problème, je le scannerai et vous l'enverrai par e-mail. Ainsi, chacun aura son exemplaire pour s'y référer," proposa Nadjma.

"Merci."

Mahir venait de terminer son petit déjeuner et se préparait à partir en cours après avoir réveillé son meilleur ami, Nader, pour éviter d'être en retard. Après avoir fini son repas et révisé ses notes, il retourna voir son ami.

"Il est déjà sept heures, dépêche-toi. Nous serons en retard, et Rahma risque de s'impatienter," le pressa Mahir.

"Cette fille est un ange. Elle est incapable de tuer une mouche," plaisanta Nader.

"Je pense qu'elle n'hésiterait pas," répliqua Mahir en riant.

Ils quittèrent l'appartement en direction de la faculté de Droit de Rennes, située à cinq minutes à pied, où ils retrouvèrent Rahma, qui les attendait sur un banc en train de réviser.

"Bonjour, ma sœur," salua Mahir.

"Bonjour," répondit Rahma.

"Salut, Rahma," ajouta Nader.

"Bonjour, Nader. Comment allez-vous ?" demanda Rahma.

"Très bien, juste un peu fatigué," répondit Nader.

"Par la grâce de Dieu, je vais bien aussi. Et toi, comment te sens-tu ?" interrogea Mahir.

"Je vais bien, un peu fatiguée aussi," avoua Rahma.

"Tu as pu avancer dans tes révisions ?" demanda Nader.

"Oui, il me reste juste quelques articles à apprendre pour le partiel. Et vous ?" demanda Rahma.

"Quelques révisions à faire, mais sinon, c'est bon pour moi," répondit Nader.

"De même," ajouta Mahir.

"Bien, retrouvons-nous chez moi pour finaliser nos révisions ensemble, comme convenu, n'est-ce pas ?" proposa Rahma.

"Absolument," répondit Nader.

Ils se dirigèrent ensuite vers l'amphithéâtre pour assister à leur cours de procédure pénale, étant tous les trois en troisième année de licence de droit.