Chapitre 2

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Je hais, je hais ce garçon. Max n'a pas répondu à ma question par sa faute. Il a fallut qu'il vienne lui demander s'il voulait bien manger son désert. J'étais si énervée que tout le monde a ramassé simplement pour lui. Pour Alexandre. Même Max n'a pas eu le droit à d'autre parole de ma part. Je m'en veux. Je m'en veux de ne pas arriver à me contrôler. Maximilien est adorable avec moi, et je le remercie de cette façon. Je suis une pure idiote. Une pure et simple idiote. Et voilà, je me remets à trembler alors que j'étais calme, zen, assise sur mon lit à essayer de réviser mon français. Il n'est que 17H00. Mes parents ne sont pas rentrés et je suis sur le point de me lancer dans une crise d'angoisse. Mes crises peuvent durer dix minutes comme deux ou une heure. C'est rare parait-il. Quand elles sont là, je tremble de tout mon corps, je pleure et je respire comme je le peux, car à chaque fois que j'avale de l'air, j'ai l'impression qu'on me plante dix couteaux en même temps dans le cœur. Seule, je n'arrive pratiquement jamais à me contrôler. Ma mère rentre dans deux heures, mon père dans trois. Si ma crise dure deux heures, je risque d'y rester. Et je ne veux pas. Je n'aime pas ce monde, mais je ne veux pas mourir. J'attrape mon téléphone avant de ne plus pouvoir bouger par la douleur. J'appelle Max. Il dois venir me sauver.

« -Anya, qu'est-ce qu'il se passe ?

-Je. »

Ma voix tremble tellement. Il n'entend que mes pleurs. Il le sait, quand je suis en pleure, j'ai besoin de lui.

« -Tu fais une crise d'angoisse ?

-Hm.

-J'arrive ne bouges pas ! »

Il raccroche. Le connaissant il sera là dans cinq minutes maximum. Cinq minutes à tenir. Ce garçon. Je ne mérite pas ce garçon. Il serait prêt à partir d'un rendez-vous avez la fille de ses rêves pour venir à mon secours, au risque de ne plus jamais la revoir. Et voilà que je m'énerve un peu plus. Je m'effondre sur mon lit et me met à crier. Pas très fort puisque cela me fait mal, mais tout de même. Des fois je m'en veux, je m'en veux de ne pas être comme tout le monde. Et là, je m'en veux. Vraiment.

Trois minutes qu'il m'a appelé et j'entends la porte de chez moi s'ouvrir. Je l'entends crier aussi. Mon prénom.

« -ANYA ?! »

Je n'arrive pas à parler. Je l'entends monter les escaliers en trombe. Il ouvre ma porte et me voit, allongée sur mon lit, roulée en boule tout en pleurant en silence et en me tenant le haut du corps.

« -Oh Anya. »

Il laisse tomber son sac sur le sol et vient se mettre à côté de moi. Il me fait bouger pour me faire sortir de ma position.

« -Viens, viens contre moi Anya. »

Je me déroule et me jette sur son torse. Il passe ses bras autour de moi et me caresse les cheveux.

« -Ça va aller, je suis là. »

Je pleure un peu plus sentant son corps sous mon visage, car une fois de plus j'ai eu besoin de lui et qu'il est venu sans dire un mot, sans protester. Je ne mérite pas ça. Je ne mérite pas qu'il prenne autant soin de moi parce qu'un retour je ne lui donne pratiquement rien. Un « merci » ? Un câlin ? Un bisou ? Ce n'est absolument rien par rapport à ce qu'il fait.

Cela fait maintenant plus de dix minutes que je suis plongée dans ses bras si rassurants. Aucun de nous deux n'avons prononcé un seul mot. Je me suis cramponnée à son tee-shirt et je le suis toujours. Mes pincements ont disparu. Mes larmes loin de là. Je pense toujours qu'il ne devrait pas être là. Et ça me tue un peu plus.

« -Tu ne devrais pas être là Max. »

Je continue de garder mes yeux fermés et ma tête posée sur son corps. Il continue de passer sa main dans mes cheveux mais je sens bien que son corps se crispe d'incompréhension. Sa voix le trahit aussi.

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