Chapitre 8 : Douce folie

58 9 2
                                    

Rose terrifiée, se mord la lèvre jusqu'au sang. L'agence lui monte à la tête, son cerveau délire. Sous le choc, tout son corps se met à trembler et son cerveau n'émet plus aucune pensée. Un bruit de talon la sort de son état et malgré elle, elle sursaute. Rose se retrouve nez à nez avec une petite femme aux longs cheveux roux qui la scrute inquiète, avec des yeux d'un vert magnifique.

- « Tout va bien ? Vous semblez avoir vu un fantôme !» Dit-elle sur un ton ironique

- « Je ... euh, je vais bien c'est bon. J'ai crus apercevoir une souris sur l'étagère.» Bégaie Rose en pointant du doigt un point sombre derrière le miroir.

- « Mais il n'y a pas de souris, ne vous inquiétez pas, ce n'est qu'une ombre. Venez, asseyez vous, vous êtes toute pale !»

- « J'ai une phobie horrible des souris.» Mentit Rose à son a interlocutrice.

Après quelques échanges, elle reconnu tout de suite qu'elle n'était pas originaire de New York. Elle a encore, caché sous un anglais/américain, un petit reste « d'accent » français. Elle lui fait parcourir la boutique et l'amène à l'arrière, dans une petite salle confinée ou une caisse et deux tabouret font office de meuble principaux.

En lui tendant une main, polie par le temps, la petite patronne de la boutique se présente dans un français impeccable.

- « Emma ! Enchantée de te rencontrer. Et bienvenue dans ma boutique de vêtements ! Tu as le temps pour un café j'imagine ? Ça te fera du bien ! »

- « Rose, ravie de vous rencontrer ! Volontiers alors, sans sucre et sans lait s'il vous plait !» Dit-elle confiante en s'asseyant sur un des vieux tabourets bancale.

Pendant qu'Emma disparait derrière un rideau épais, Rose observe le lieux qui l'entoure. A part la maigre table de fortune, deux étagères un étrange tableau et l'épais rideau habillent la pièce. Sur les étagères, Rose recensent des dizaines de biblo tels qu'une mini tour Eiffel ou un porte clé arborant un trèfle Irlandais. En se retournant sur elle-même, quelque peu hébétée, son regard tombe sur un étrange tableau, qu'elle observe de façon septique, le tout la tête penchée sur le coté. La dite photo, en noir blanc, représente une cour déserte appartenant à une impressionnante prison, sécurisé par d'immense tours de garde avec barbelés. Elle secoue la tête, complètement ahurie de voir une telle chose dans un si petit endroit.

- « Les champs de lavande de Provence vous intrigue à ce point ? Vous êtes bien Française si je ne me trompe ? » Annonce Emma dans un français parfait.

Surprise Rose la regarde interloquée. Emma lui offre un sourire bienveillant et pose 2 mug de café bouillant, sur la petite table. Essayant de garder une expression neutre, elle observa le tableau d'un nouvel œil. Rose ne voit qu'un magnifique paysage de champs de lavande, typique provençale, le tout prit depuis une colline verdoyante au coucher du soleil. L'agence frappe encore, comme pour lui marteler un seul et unique message : « Enquête et met ton père en prison.»

- « Oui ça me rappelle un peu la France ! Je suis née à Lyon, et j'ai de la famille répartit un peu partout dans les différents départements. Et toi, tu viens d'où ?» Lui demande t-elle posément.

- « Je suis née et j'ai vécu les 20 premières années de ma vie en Provence, d'où le tableau pour répondre à ta question muette.»

Rose hoche brièvement la tête et boit patiemment son petit remontant. Les deux femmes discutèrent de banalité pendant plusieurs heures, relatant tour à tour leur jeunesse flamboyante. Rose du décliner l'invitation d'Emma pour diner en sa compagnie, ses amies, à qui elle prit un vêtement dans l'étrange boutique, l'attendaient de pied ferme. La fête nationale avait bientôt lieu et tout le pays vibrait dans l'attente de ce jour.

L'agence du destinWhere stories live. Discover now