Chapitre 9:

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   Lorsque j'avais vingt trois ans, j'étais habitée par un désir de liberté qui ne pouvait s'épanouir sur l'île de Ngor. J'étais tombée amoureuse de cette poignée de terre jetée au flanc de l' Océan et un ami cinéaste qui y avait un cabanon me fit le plaisir de me le prêter pour un an . Le quotidien de l'île , en dehors des vacances , n'a rien à voir avec l'affluence de l'été et nous n'étions pas plus de trente personnes à dormir sur cette île .

  Un matin, comme j'en avais l'habitude , je me suis rendue sur la plage pour un plongeon avant de prendre mon petit déjeuner . Et , devinez sur la plage qui je vois !  Le lutteur le plus populaire de l'époque . Une icône vivante et vivace qui s'entrainait avec une souplesse féline en vue de son combat du siècle.

  La mer était calme et notre lutteur était en short et tee-shirt blanc , mouillé par sa sueur. Je me suis débarrassée de mon paréo pour apparaître en maillot de bain deux pièces vert fluo avant de me plonger dans la mer nageant comme une sirène léboue . Notre lutteur me souriait à chaque fois . Lorsque je suis sortie de l'eau en passant devant lui, il m'a dit: «Tu ne restes pas pour t entraîner avec moi ? ». Je lui ai répondu sans ciller : «Je veux bien sur un autre terrain.»  Il a compris ce qu'il y avait à comprendre et il m'a suivie jusque chez moi. Je marchais devant, très lascivement et le gars me suivait avec de l'excitation qui se lisait déjà sur ses yeux et un sourire figé sur ses lèvres.

  Une fois dans mon cabanon  premier incident le fauteil en rotin sur lequel il essayait de s'asseoir s'est littéralement émietté . Le lit étant de la même matière on a préféré limiter les dégâts et mettre par terre le matelas. Il a passé la journée dans le cabanon et nous avons fait une sieste coquine. Je ne vais pas rentrer dans ces détails craquants et même ébranlants parce que vers dix huit heures son manager a failli défoncer ma porte. Il était venu le chercher et ne le trouvant pas sur la plage quelqu'un qui nous a vus ensemble lui a indiqué ma cabane.

  Son manager , au lieu de le tancer m'a accusée de jeter un sortilège à son lutteur allant même jusqu'à m'accuser au service de son adversaire . Le jour du combat j'étais très anxieuse et à sa chute j'étais effondrée parce que je devinais que selon la version de son manager , ce n'est pas Tyson qui l'a fait tomber mais moi...

Chronique De Fatim: De La Traînée À La Sainte Où les histoires vivent. Découvrez maintenant