La recette de l'amour (levixreader)

Première recette

-"Erd et Gunther, vous allez vérifier que les réserves et les chambres froides sont pleines, puis vous attaquerez les plats principaux. Auruo, tu t'occupes des entrées froides avec Petra, mais tâchez de garder en tête que vous êtes au boulôt et pas chez vous. [t/p], tu viens m'aider. Ça sera tout pour aujourd'hui."déclara le chef Levi de son éternel ton blasé.

Et voici comment se passe l'integralité des jours de l'équipe principale du restaurant en périodes de compétition. Malgré le fait que ce ne soit pas l'image qu'il renvoit, Levi Ackerman est le seul chef cuisinier ayant une table à trois étoiles après moins de deux mois de carrière, et son restaurant qui porte le nom "ailes de la liberté" est le meilleur de tout Maria, pays plus connu pour être un "paradis culinaire" selon les critiques du domaine. J'ai toujours été une grande admiratrice de ce chef et le fait d'être sa seconde était un rêve devennu réalité pour moi.

Je le suis jusqu'aux cuisines où il s'affale sur l'une des chaises remplissant l'aire de repos. Je suis le seule personne devant laquelle il relâche la fatigue et le stress de la journée, et ce geste me touche énormément car aussi minime soit-il, je trouve que c'est déjà un grand signe qu'il s'ouvre à moi. Il m'interrompt dans mes pensées en étouffant un bâillement et s'étirant de manière pas du tout gracieuse.

-"très classe Mr.Ackerman!"

-"la ferme [t/p]."

-"nan."

-"répetes un peu?"ma lance t-il avec un regard noir.

-"tu voulais pas que je la ferme, parceque c'est pas très cohérent tout ça, faut te décider hein."dis-je avec un sourire en coin.

Il me regarde en soupirant et se lève en se massant les tempes, décidément, il est vraiment fatigué. En fait, Erwin Smith, l'un des plus grands chefs en retraite de la planète organise annuellement un concours culinaire où il évalue les menus de différents restaurants, et Levi étant le champion en titre -et qui, je précise, déteste perdre- veut préserver cette place, et vu que monsieur n'est jamais satisfait, il persiste à croire que le menu actuel n'est pas suffisant et doit être modifié. Alors depuis une semaine au moins, Levi enchaîne les nuits blanches pour créer de nouvelles recettes à présenter à la carte du restaurant. Le pire, c'est qu'il refuse que quelqu'un l'aide car il n'arrive pas à travailler en équipe et donner le meilleur de lui même en même temps.

-"sérieusement Levi, tu dois faire attention à ta santé! Je n'arrives pas à comprendre pourquoi tu refuses de me laisser au moins m'occuper seules des desserts, c'est ce qu'il te reste et il se trouve que c'est ma spécialité."

-"tu me connais très bien, je ne peux pas commençer un travail et le laisser inachevé. En plus vous êtes assez surchargé comme ça."

-"arrêtes de dire de la merde car ça devient chiant Levi! Ça fait trois jours qu'on a pas ouverts nos portes aux clients pour modifier la carte, mais tout ce qu'on fait, c'est nettoyer par ci et par là, donc on est tout sauf surchargés!"

-"le nettoyage est important."

-"arrêtes de changer de sujet!"

-"là, tu deviens encore plus chiante [t/p], alors tu vas la boucler avant que je ne te serves aux clients dès la réouverture à la place du plat principal."

Il part s'asspérger le visage d'eau sans me laisser le temps de répondre avant de revenir pour prendre place cette fois devant le plan de travail où reposent divers ingrédients et ustensiles depuis X temps. Il commence par mettre un peu d'ordre puis m'ordonne de préparer plusieurs génoises aux chocolats pour les différents essais d'un des nombreux gâteaux de la carte. Je m'exécute et tout en battant les oeufs et le sucre, je ne peux m'empêcher de piquer plusieurs carré de chocolat mis de côtè et de les fourrer dans ma bouche.

J'enfourne les mélanges et part déposer la vaisselle dans la pièce duplexé pour que les employés présents puisse la laver et en revenant, je pique un des macarons [p/f] que Levi avait préparé la veille, puis en attendant que la cuisson des plats s'achève, j'attrape un peu de nourriture qui traînait et l'engloutit en regardant le chef entrain de préparer un napage et de faire fondre le chocolat pour réaliser une ganache. Oui, je suis une goinfre qui ne peut pas passer une demi-heure sans manger, et alors?

-"je ne te paie pas pour manger la moitié des ingrédients que je sache."me dit Levi avec son habituel ton froid.

-"ouai ouai, tu me l'as dis une dizaine de fois Levi."

-"au lieu de glander et de me faire chier, part nettoyer la salle principale tant que tu y'es."

-"je suis pas payer pour ça que je sache."

-"la ferme et fais ce que je te dis, dois-je te rappeler que je suis ton supérieur?"

-"ça, je le sais déjà, mais l'autre chose que je sais, c'est que j'en ai marre de nettoyer à droite et à gauche depuis que je fais partie de ton équipe, c'est chiant à force!"

-"et moi j'ai marre de devoir te résonner grâce aux coups."

Une sonnerie retentit dans toute la cuisine signalant la fin de la cuisson des génoises et me sauvant par la même occasion de cet échange qui aurait pû rapidement dérapé. Je sors rapidement les génoises et le pose sur le plan de travail et Levi reprend sa préparation de ganache interrompu, puis m'ordonne -bah lui il ne demande jamais rien, il ne fait qu'ordonner- de sortir la nouvelle tournée de macarons qu'il a laissé refroidir au réfrigérateur. Peu à peu, le silence s'installe entre nous, alors je me mets à chantonner doucement.

-"La ferme gamine."

-"tu peux pas me parler gentillement ou me complimenter un jour?"

-"t'as déjà vu quelqu'un complimenter une merde?"

-"bawi, les clients arrêtent pas de te complimenter toi."lancais-je sans vraiment réfléchir.

Ah bah faut dire que je l'ai tout de suite regretter, une course poursuite s'est engagée dans toute la cuisine, et monsieur n'hésitait pas à lancer tout ce qui lui tombait sous la main, moi, j'étais trop obligé à fuir. Puis d'un coup, Levi m'a carrèment jeter un sac contenant 10kg de farine dessus, je l'ai évité de justesse.

-"'tin! Les gens normaux jettent une poignée de farine sur quelqu'un, pas un sac! Tu veux me tuer ma parole!"

-"peut être bien, après tout, le monde se passera bien d'une personne aussi chiante que toi."

-"toujours aussi sympathique à ce que je vois..."

-"faudra t'habituer, ça fait plus de sept ans que tu me colles au c*l."

-"si je te fais chier à ce point, dis le directement hein..."

-"c'est déjà fait, mais t'es tellement conne que t'as pas compris le message."

Du Levi tout craché quoi....

~caporal Neko