Chapitre 14

595 18 8
                                    

Je fus bipper au urgence, avec Mark on enfilait nos blouses en marchant.

<< Qu'est-ce qu'on a ? me demanda-t-il.

- Blessures importantes, Hunt et Sheperd s'en occupent. Le type est somnambule, il a fait un plongeon à travers un fenêtre du deuxième étages. Terreur nocturne.

- J'imagine. Tu te réveille puis t'es bléssé et meurtrie, tu sais pas où tu es ni comment tu y est arrivé.

- Ca ressemble à ma vie, viré de mon boulot à Washington, gay abandonner et je sais même pas comment j'en suis arrivé là. J'ai touché l'fond c'est vraiment horrible. >>


On entra dans la salle de trauma. Hunt commença l'historique.

<< Facture tibias, péroné gauche. Le reste de son bilan trauma est normal.

- Il lui faut un scan crâne, dit Sheperd.

- Il y a un saignement là. >> remarqua O'Malley.


D'un coup de le patient se leva en criant. Il agitait les bras dans tous les sens, il paniquait, on essayait tant bien que mal de le calmer. Sa fille lui parlait pour le calmer mais ça ne fonctionnait pas, soudain, O'Malley lâcha son bras et je me pris un grand coup de poing en pleine tête. Je tomba sur le sol, le nez en sang, j'entendais le patient encore crier même si ses cris étaient flous, j'étais sonner...Mark m'emmena dans un salle de consultation pour me soigner.

<< J'arrive pas à le croire !

- C'était pas un si joli nez de toute façon, rigola-t-il.

- N'importe quoi ! J'avais un très joli nez !

- Du calme, je plaisantais. Il était magnifique ce nez et il le sera encore. Dans deux semaines ça sera comme si il c'était rien passer.

- C'est vrai ?

- Trois semaines, quatre au pire.

- Je te déteste.

- Tu m'adore ! >>


Il m'introduit une seringue dans le nez, je lança quelques cris de douleurs.

<< Oh arrête ! C'est qu'une légère piqûre.

- Oui bah si j'avais passer une bonne année ça aurait été une légère piqûre mais la j'ai très mal !

- Je voulais le faire sous anesthésie locale mais je vais plutôt le faire sous sédation comme ça quand tu vas te réveiller ça sera fait. Et un nouveau jour commencera.

- Ouai, bah. Je peux toujours compter sur toi, tu resteras mon frère quoiqu'il arrive.

Ca c'est clair, biensûr. >>


Je remis ma poche de glace sur mon nez et Mark partit. Après m'avoir shooter et m'avoir opérer le nez, on me plaça dans une chambre. Les infirmières me tenaient au courant de ce qui ce passait, mes patients et la rébellion des internes, d'après la rumeur ils auraient pratiqué une appendicectomie dans les urgences ambulatoires sans autorisation. Bailey arriva vers moi un grand sourire au lèvre.

<< Comment ça va ? me demanda-t-elle.

- Ils donnent de bonne drogue ici...Je dois être horrible.

- Vous êtes magnifique, une jolie médaille du courage étaler sur votre visage, rigola-t-elle. Je suis désolée.

- Au faite c'est vrai ce que j'ai entendue ? Les internes sont devenus des dingues du bistouris.

- Oui, oui c'est vrai.

- C'est dingue !

- Je ne sais pas si ils étaient dingues.Je me souviens de ce que c'est d'être interne et surtout d'aimer la médecine. D'être tellement excité par les opérations, vouloir allez opérer à un point tel que j'aurais fait n'importe quoi. J'aurais pus sauter pendant des heures pour avoir un bistouris en main. Maintenant...

- Maintenant ? >>


Elle souffla un grand coup, prit un tabouret et s'assied dessus.

<< Maintenant, je fais la plupart de mes opérations sans même avoir a y penser. C'est comme conduire en faite, tout à coup je suis a la maison mais je ne sais pas comment je suis arrivée. Je fais plus attention et je me souviens pas de la plupart des opérations, ni même des centaines de vies que j'ai sauver. Les résidents, ils se donnent tant de mal, il bossent dur pour essayer de décrocher une chirurgie en solo que moi j'ai finis par détester. Je déteste les appendicectomie, j'en est ras-le-bol ça m'ennuie a mourir, je déteste l'appendice qui se fait bien remarquer d'un jour à l'autre et que je dois prélever. Je déteste un organe. Je sais pas, j'ai peut être pas envie de faire de chirurgie générale en fin de compte, j'ai peut être besoin d'un nouveau challenge, besoin d'un tout petit truc pour me faire sauter un peu partout. Je suis peut être fatigué...

- C'est normal, d'être fatigué hein ?

- Vous l'êtes vous aussi ?

- Je suis épuisée, ouai, vraiment exténuée.

- Dans ce cas on est deux. >>


Bailey me donna une tape amicale sur l'épaule, je lui souris comme je pus et mes yeux se fermèrent doucement pour que je puisse enfin avoir une bonne nuit de sommeil...

Sloan's AnatomyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant