4. Raté

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Je fixais alors un gardien dans les yeux, celui en face de moi, puis regardais par la baie vitrée.

"Excusez-moi monsieur le gardien, est-ce ma soeur que je vois là-bas ?"

"Je ne sais pas."

"Approchez-vous de la baie vitrée et dites-moi, j'ai tellement couru que je n'ai plus de force pour me lever." Fis-je en soufflant.

Il me regarda longuement, puis finit par s'approcher de la vitre.

Le deuxième gardien fixait son collègue. C'était maintenant ou jamais.
Je me levais d'un bond et couru vers la porte. Je levais ma jambe et l'abbatit sur la poignée pour qu'elle s'ouvre. Mais un pied inconnu accrocha ma jambe et la balaya d'un coup. Je tombais en avant, front contre le sol.

"Tu es ridicule, gamin."

"J'espère que ma balayette fera que tu mourras sur ce sol."

"Tu vas peut-être un peu loin là."

"Il a l'air un peu sonné, relevons-le."

Alors que je sentis juste une main m'attraper sous chaque bras et me relever légèrement même si je ne tenais plus debout, la porte s'ouvrit lentement en grinçant un peu.

"Monsieur l'Éducateur, ce garçon a essayé de s'échapper."

"Major, conduisez-le en prison !"

"Calmez-vous les gars." Fit une voix grave sans panique. "On va voir ce que l'on pourra en faire après le jugement. Pour l'instant on l'emmène dans le Judgement Bocal."

"Compris Monsieur !"

"Attendez." Reprit la voix grave.

Un pied s'abbatit sur ma tête et me ramena à embrasser le sol. Aïe.
Puis une main attrapa mes cheveux (ReAïe) et je pus voir le visage de celui qui me faisait souffrir le martyre.

Il avait un petit visage, des yeux bleus, froids, un nez fin, une bouche magnifique, des cheveux noirs de jai...

Qui est ce Dieu ? Il est glacial de faciès mais d'une beauté grandiose et chaleureuse...mais à quoi je pense bordel ! Pense à Jean...Pense à Jean...c'est lui que j'aime, je ne tomberai pas amoureux d'un autre homme, ça jamais. Jean a peut-être fait n'importe quoi avec moi, mais je sais qu'il avait de vrais sentiments et on avait une grande complicité.

"Le pied, c'est pour avoir cherché à t'échapper. On se retrouve bientôt. Eren Jeager." Dit-il en me jetant un regard glacial.

Et la porte se referma sur lui.
Les deux gardiens me relevèrent et je fus obligé de me rasseoir sur ma chaise.
Cette fois ils étaient juste devant moi.

Un quart d'heure plus tard environ, le téléphone d'un des gardiens sonna.

"Allô ? Rico ? Les juges sont arrivés ? Okay. Bien. On vous l'amène."

Il raccrocha.

"Allez, on se bouge. Ton procès commence dans deux minutes."

Ereri/Riren - L'éducateurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant