Gakuen Alice

Chapitre 10 : La revanche

Suite à cette question, les personnes présentes dans la pièce se figèrent toutes pour regarder Narumi, intriguées. Alice, de son côté, observa son professeur principal en penchant légèrement la tête vers la droite, ne sachant même pas de quoi il parlait.

Je veux dire que, depuis que tu as utilisé ton Alice sur lui... Il a changé... ajouta-t-il face aux expressions intriguées de ses élèves. Il n'arrive plus à utiliser son Alice correctement...

.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.

Il n'arrive plus à utiliser son alice correctement ? répéta la jeune albinos d'un ton à la fois intrigué et calme, mais aussi quelque peu satisfait. Elle ne regrettait pas ce qu'elle avait fait. Après tout, il était la cause de l'enfer qu'avait été sa vie et ce, dans tous les sens du terme.

En voyant l'expression de son professeur, elle remarqua néanmoins que quelque chose n'allait pas. Il semblait... Nerveux, sur les gardes... Comme si quelque chose allait arriver.

Persona... pensa-t-elle, mais la jeune fille ne dit rien à haute voix. Son intuition lui soufflait de ne pas en parler aux autres, encore moins à Natsume.

En effet, le jeune homme arpentait la pièce comme un tigre qui, en sentant le danger, était sur ses gardes. Avait-il l'intention de la protéger maintenant qu'elle l'avait guéri ?

Ah... soupira-t-elle intérieurement. Comment vais-je me débarrasser de ces deux sangsues désormais ?

Elle aimait parfois la compagnie depuis son arrivée à l'Académie, mais le fait d'être surveillée vingt-quatre heures sur vingt-quatre lui rappelait beaucoup trop les moments interminables passés dans cette pièce, sous le regard attentif de ses parents devenus fous.

Peut-être devrait-on la laisser souffler un peu, dit soudainement Ruka en observant les autres personnes présentes dans la pièce, comme s'il avait entendu ses pensées. Après tout, elle vient tout juste de se réveiller...

On devrait faire ça, oui ! ajouta la Mikan-chenille qui continuait de se tortiller sur le sol, dans l'espoir qu'Hotaru la libère du tissu l'empêchant de bouger librement.

Je ne croyais pas que ça arriverait un jour, mais je crois que je suis d'accord avec Mikan... Pour une fois, continua la jeune inventrice.

Comme s'ils ne sentaient pas le besoin d'attendre la réponse des deux autres, Natsume et Narumi, encore moins de leur professeur, le blond et Hotaru attrapèrent ensemble la Mikan-chenille, dans le but de la tirer hors de la pièce.

Professeur ! appelèrent ensemble les trois élèves.

Le concerné releva soudainement la tête comme si on venait de le sortir de la contemplation.

Oui, oui... Allons-y. dit-il d'un ton morose qui mit quelque peu la puce à l'oreille aux personnes ne sachant pas ce qui se tramait : toutes sauf Alice et Natsume.

Voyant que ceux-ci commençaient à se douter de quelque chose, le professeur rajouta d'un ton un peu plus enjoué : Allez, les enfants. Laissons-la se reposer.

Natsume, tu ne viens pas ? demanda Mikan tristement tandis que le petit-ami en question secouait négativement la tête, continuant d'arpenter la pièce en long et en large. Oh... D'accord...

Les quatre sortirent ainsi de la pièce, sous le regard attentif d'Alice. Ce n'est que lorsque la porte fut fermée qu'il décida de parler.

Comment as-tu fait ? lui demanda le jeune homme alors qu'il s'arrêtait devant le lit, ne la quittant plus des yeux.

Cette question lui rappelait étrangement la dernière fois qu'ils s'étaient rencontrés dans l'infirmerie... Quand elle lui avait montré les pierres sur son ventre. Elle poussa un faible soupire à cette pensée. Il avait vu sa faiblesse, une partie de son passé.

Je t'ai posé une question l'albinos ! dit-il d'un ton qui se voulait énervé alors qu'il contournait le lit afin de se poster juste à côté d'elle. Trop prêt d'elle d'ailleurs...

En effet, le jeune homme avait eu le temps de se pencher vers elle, leurs visages étaient donc beaucoup plus proches qu'elle ne l'aurait voulu.

Cette proximité la sortit néanmoins de ses pensées, ce qui lui permit de répondre à la question posée :

Je ne sais pas. Même si j'arrive à contrôler mon alice, je ne sais jamais ce qui va arriver...

Tu me fais marcher ?! dit-il d'un ton énervé en se penchant de plus en plus vers elle, rapprochant ainsi leur visage. Tu as mis KO des hommes comme si c'était une habitude, tu as soigné mes blessures, mais tu ne sais pas pourquoi Persona est devenu comme ça ?! Tu me fais marcher, Alice... répéta le jeune homme.

Vu comment tu agis en ce moment, j'aurais peut-être dû ne pas te soigner du tout. ajouta Alice en le regardant froidement. J'aurais dû m'en aller et te laisser souffrir. Te laisser sous la coupe de Persona ! cria-t-elle tandis que sa main gauche venait se frapper contre l'épaule droite du jeune noireau. Comme je l'ai été toutes ses années...

Elle sentit deux larmes couler sur ses joues. Deux larmes chaudes sur sa peau froide. Un rire s'échappa de ses lèvres.

Pathétique, pensa-t-elle. Mais elles ne veulent pas s'arrêter... Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?! cria Alice en continuant de pleurer. Ne voyant plus rien, ses mains cherchèrent un repaire : sa main gauche, encore placée sur l'épaule droite de Natsume, aggrippa celle-ci comme si sa vie en dépendait.

Ce n'est qu'à ce moment-là que deux bras protecteurs, mais quelque peu hésitant, l'enlacèrent. On aurait dit qu'il avait peur de sa réaction... Non, il avait peur de lui-même... Mais pourquoi ?

Natsume ? réussit-elle à articuler entre deux sanglots.

Son esprit était un torrent de pensées : Persona, ses parents, ses alices... Qu'avait-elle fait pour mériter tout ça ?

Ça va aller... On va lui botter le cul, à Persona. On va lui en faire voir de toutes les couleurs. dit finalement Natsume d'un ton féroce, dans un sourire qu'elle ne put voir, mais qu'elle arriva à détecter.

.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.

Hey hey hey ! Suite à une envie et une inspiration soudaine, j'ai réussi à vous pondre un autre chapitre... Potable ?
PS : I'm sorry pour le NaLice. (On dirait un nom de chenille ?)
Laissez vos commentaires, chers lecteurs abandonnés.