Chapitre 7

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Elena Anderson.

La sonnerie de mon portable retentit alors à nouveau, ce qui ne fit qu'énerver un peu plus l'alpha qui me faisait face. Mais comme mon téléphone était sur le sol juste devant le loup et que si j'allais le prendre il m'arracherait la tête, je priai pour que Lexie raccroche le plus vite possible. Mais j'entendis une voix retentir dans la forêt sombre.

« Elle est par là ! J'entends la sonnerie de son portable. »

Lexie. Elle était là, dans cette forêt. Elle avait dû s'inquiéter du fait que je ne répondais pas tout à l'heure. Elle était venue me chercher avec les urgences. Mais elle ne se doutait pas de l'immense erreur qu'elle venait de faire. Pourquoi était-elle aussi têtue et bornée ?

Cependant, dès que sa voix avait retenti, le loup avait cessé de grogner et avait redressé la tête ainsi que les oreilles pour pouvoir détecter d'où venait ce bruit. Du plus profond de mon être, j'espérais qu'elle ne dirait rien de plus. Mais décidément, rien n'allait comme je le souhaitais.

« Elena ?! »

Sans attendre une seconde de plus, le loup se mit à courir vers elle. Je le suivis tant bien que mal, les nerfs commençant à m'échauffer. Il n'avait pas intérêt de toucher à ma meilleure amie ! Elle était le seul être sur cette terre qui comptait le plus pour moi à présent. Et si jamais il lui arrivait malheur, je savais que je pourrais faire n'importe quoi pour me venger. Je déraillerais.

« Cours ! hurlai-je à l'adresse de Lexie, essayant de la sauver des griffes de l'alpha.

Je ne savais pas encore où elle était, mais je savais qu'elle pouvait m'entendre. Je continuais à suivre le loup, ne prenant même pas la peine de m'étonner de la vitesse à laquelle j'allais. Puis, j'aperçus enfin Lexie qui était tétanisée au milieu d'une petite clairière. Les trois pompiers qui l'accompagnaient derrière elle ne bougeaient pas non plus. Mais qu'avaient-ils ? Qu'attendaient-ils pour courir ?

« Qu'est-ce que vous faites ?! m'époumonai-je. Courez ! »

Lexie posa alors son regard vert qui ne reflétait que la peur sur moi. Des larmes coulaient le long de ses joues et sa bouche était tordue comme si elle se retenait d'éclater en sanglots. Ses cheveux étaient ébouriffés et éclairés par la lune, ils paraissaient ternes alors qu'ils avaient toujours eu l'air d'un feu animé. Sa robe, elle, était fichue. Elle était déchirée à plusieurs endroits et du sang coulait le long de ses bras et des jambes. Il lui était arrivé la même chose que moi : elle s'était blessée pour sauver quelqu'un d'autre. Moi en l'occurrence. Et je ne l'avais jamais vu dans un si mauvais état. Autant sur le plan moral que sur le plan physique. Elle m'était toujours apparue comme étant une fille extrêmement forte que rien ni personne ne faisait trembler. Et c'était bien la première fois que je la voyais pleurer.

Je me rendis ensuite compte que les loups de la meute de cet alpha étaient revenus et qu'ils entouraient Lexie et les trois pompiers. C'était pourquoi ils ne bougeaient pas. Ils ne pouvaient pas faire un pas sans risquer que les loups ne les attaquent. M'énervant en sentant que ma meilleure amie était en danger et qu'elle souffrait, je sautai au milieu du cercle fait par les loups.

« Partez ! hurlai-je de toutes mes forces. »

Les animaux arrêtèrent de grogner et étaient prêts à partir comme la première fois. Mais l'alpha les rappela à l'ordre en poussant un hurlement. Tous les loups se remirent en cercle et recommencèrent à grogner.

C'est alors qu'ils tombèrent tous au sol un par un, excepté l'alpha, comme s'ils étaient des dominos. Ils convulsèrent et de la mousse blanche sortit de leur gueule. Que se passait-il ? Profitant de cette diversion qui tombait à pic et oubliant mes questions pour un court instant, je rejoignis Lexie qui tremblait comme une feuille et lui pris la main. Et nous vîmes alors apparaître Dylan et un grand garçon aux longs cheveux blonds et aux yeux gris qui lui ressemblait énormément. Même dans cette situation critique, je remarquai à quel point il était beau. Ils avaient tous les deux un serpent chacun autour du cou.

Echos - EN PAUSE/RÉÉCRITUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant