Chapitre 5

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Jenl était là, comme il en avait été convenu, mais au lieu de la trouver inquiète et à l'écart de la foule, elles la trouvèrent en train de dandiner son corps sur une piste de danse, corps à corps avec un jeune homme de la vingtaine. Elle semblait bien s'amuser, et avoir complètement oublié qu'elle était censé attendre ses amies. Celles-ci, n'allèrent pas pour autant la chercher entre ces êtres suants et déchénés qui ne trouvaient rien d'autre à faire que de plaquer les unes contres les autres leurs paroies externes moites et chaudes, et elles se séparèrent.

Reff, elle, partit en direction du bar organisé dans un coin du Repaire, n'étant pas de nature danseuse, elle préférait faire la "fête", à sa manière, en ingurgitant un nombre incalculable de verres d'alcool et en draguant le premier venu, beau ou laid, de toutes manières elle n'était jamais assez sobre pour mémoriser leurs traits avant de les conduire dans son lit. À son contraire, une fête sans boire une seule goutte d'alcool n'en demeurait pas moins une fête, pour Mey, et tout ce qu'elle cherchait dans ce genre d'endroit était l'amusement.

Elle avait du mal à comprendre Reff, qui pour elle n'était jamais assez sobre pour ressentir de l'amusement ou de la joie à aucun moment de la soirée, mais elle la laissait s'amuser à sa manière, car dans ces moments là, elles se la jouaient chacune pour sois.

Mey commença donc à sauter en rythme avec ce "Boum, boum" répétitif, et commença à onduler ses hanches. C'est avec du miel qu'on attire les mouches. Et effectivement, elle se retrouva bien vite entourée d'inconnus, tous de sexe masculin, qui venait coller leur hanches aux siennes ou bien frotter leurs fessiers. Mey n'était pas encore dans sa phase de chasse, alors elle ferma les yeux pour se retrouver seule avec la musique. Elle sautait, en accord, descendait, remontait, montait sa poitrine, et se concentrait désormais plus que sur cette musique.

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, Mey vit tout de suite Jenl, qui toujours sur la piste, avait la bouche collée à celle de l'homme qui l'accompagnait. Elle pensa donc à son autre amie et se tourna légèrement pour voir ce que celle-ci fabriquait. De manière moins douce, Reff avait la langue fourrée dans la gorge d'un gars de la bonne trentaine, qui lui, avait des mains baladeuses qui malaxaient déjà la partie supérieure des cuisses de la jeune femme. Aucun doute sur comment allait se terminer la soirée de ces deux jeunes gens.

Mey, reporta son attention sur ses futures proies, ou du moins celles qui désiraient prétendre à ce titre. Sans cesser d'onduler son bassin, elle posa des yeux plus intéressés sur les trois hommes qui collaient leur corps au sien. Celui qui cherchait le plus des contacts physiques avec elle ne semblait plus tout jeune, il avait un barbe, comme le gars qui tripotait à cet instant précis Reff, mais l'avait lui moins longue. Cela n'empêcha Mey de ne pas trouver ce détail à son goût donc de tourner dos à ce prétendant. Ses yeux allèrent directement sur un jeune, plus frais qu'elle encore, peut-être avait-il seize ou quinze ans, mais il avait eu le cran de venir se présenter à elle. Elle le détailla discrètement, en levant ses bras pour ajouter à sa danse un peu de style, et fut agréablement surprise de le trouver à son goût.

Il avait les deux yeux rivés sur elle, et attendait, en sautant, qu'elle fasse un pas vers lui. Ce qu'elle fit, le déclarant suffisant pour ce soir là. Ils se mirent donc à danser plus étroitement, et avec une discrétion et une précision remarquable, il passa un bars plus ou moins frêle dans son dos pour la rapprocher de lui. Ils mesuraient la même taille, ce qui fut plus facile pour Mey pour glisser doucement sa tête dans le creux de son cou. C'était la chose qu'elle aimait le plus faire, découvrir l'odeur virile, ou non de son partenaire. Une nouvelle fois, elle ne fut pas déçue. Elle retira donc sa tête afin de continuer sa danse.

Durant un certain temps ils continuèrent de danser, de se rapprocher, de s'éloigner, de s'humer, jusqu'à ce que Mey ait envie de passer à une autre étape. Elle attrapa la main du garçon qui n'avait cessé de dévorer chaque partie de sa silhouette, et décida de lui laisser sa chance. Reff et son barbu n'étaient plus au bar lorsqu'elle passa devant pour rentrer dans l'un des bâtiments qui entourait le Repaire. Ils devaient certainement se trouver dans une des nombreuses chambres qu'elle croisa, pour s'arrêter finalement dans une libre.

À peine la porte fut-elle claquée, que le jeune garçon sauta sur elle, qui s'était assise, jambes écartées, sur le pauvre lit, auquel les ressorts ne manquaient pas. Il colla leurs lèvres, et entreprit de la dévêtir, mais il fut interrompu par un vacarme inhabituel qui fit tendre l'oreille aux deux jeunes. Mey se redressa aussitôt qu'elle entendit un cris aigu, poussé pr une fille. En ce lieu, tout portait à croire qu'il s'agissait d'un cris de douleur dû à un mouvement un peu maladroit, mais la terreur était audible dans cette voix. Sans attendre, Mey attrapa la robe qui venait d'être envoyée à travers la pièce, et tout en enfilant ses hauts talons, se souvint de son aventure matinale. Une avalanche d'hypothèses vint remuer son esprit, mais elle ne pu que les ajouter à la peur qui commençait à prendre possession de son ventre.

Aussitôt suivie du garçon qui venait de revêtir ses habits, elle émergea de la chambre et se retrouva dans un couloir que toutes sortes de personnes s'empressaient de parcourir en courant. Sans donner une seule seconde à la contemplation des lieux et des personnes, Mey se mit à suivre la foule, avec son instinct de survie animalier, passant alors devant des hommes nous comme des verres et des femmes en souvêtements. Bientôt, elle retrouva l'extérieur du Repaire ou une foule s'agitait, il fallu à Mey quelques secondes pour comprendre que les gens ne se déchaînaient plus sur la musique, qui était noyée sous les cris, mais qui se débattaient pour quitter le lieux.

Automatiquement, la jeune femme chercha du retard ce qui pouvait bien avoir déclenché une pareille panique, mais ne trouvaient rien d'un feu ou d'une Milice. Mais lorsqu'elle s'apprêtait à intercepter quelqu'un, un horrible vision la frappa. Deux silhouettes totalement noires, semblables à ce qu'elle avait cru voir le matin même, se frayaient un chemin dans la foule, la zébrant de coups de sabres, et faisant tomber au sol un quantité énorme de personnes.

Mey, prise de panique, quitta sa petite estrade, et se mêla aux jeunes qui poussaient des cris et se bousculaient pour espérer se sortir vivant de ce merdier. À son tour, elle donna des coups de coudes de tous les côtés, et en reçu en échange une multitude. La sortie lui paraissait loin, bien trop loin, comparé à la distance bien réduite qu'il y avait maintenant antre elle et les Hommes noirs. C'est en voyant une crinière brune tomber après un coup de sabre qu'elle se souvint de ses amies, où étaient-elles ? Mais en voyant une personne à seulement cinq mètres d'elle piquer du nez à son tour, elle les oublia complètement, et repartit dans sa bataille pour échapper à la mort certaine qui l'attendait. Au Repaire, c'était du chacun pour sois.

Sans qu'elle ne si attendit, un coup lui arriva sur la tête, et elle vit le sol suis en rapprochait à une vitesse beaucoup trop rapide de son visage.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 29, 2017 ⏰

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Mey MaaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant