C'en est trop...

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Aujourd'hui, comme touts les matins, je me réveil avec la même boule au ventre et cette petite voix insupportable dans ma tête. Heu bah déjà, d'où chui insupportable ? 'Scuse-moi si ça me fais marrer de te faire douter H24 ! C'est le but d'une voix dans une tête. En plus chui pas petite... Bref, aujourd'hui, je ne prends pas le car, je l'ai raté ha bah bravo Nils....C'est ma mère qui m'emmène. Ce qui n'est pas si différent car pendant tout le trajet elle me répète que je ne dois pas rater mon car, que c'est mal vu, patati patata ! Mais qu'elle me laisse ! Ce n'est que la deuxième fois que je le rate ! C'en suis des insultes, des haussements de voix, qui finissent en engueulade... Quand on arrive au collège, je n'écoute plus ce qu'elle me dit et lui claque la portière au nez. Elle arrête la voiture, descend puis viens me gronder sévèrement avec des insultes et des claques. Devant tout le monde... Mon visage est rouge et saigne à cause de ses coups. Elle s'en va sans rien dire en serrant les poings (rouges eux aussi). Je ne peux m'empêcher de fondre en larmes et m'agenouille de faiblesse devant tout les élèves et les surveillants qui m'observent dans le hall. Une surveillante viens me voir pour me consoler. Elle a vue toute la scène. Elle m'emmène chez l'assistante social, Mme.Gohin que je n'avais jamais osé venir voir. Parce que le corps que je détiens a également une logique de merde. Ho wait... J'entre dans le bureau. J'ai peur... Je sais que si je parle, mes parents seront au courant et m'engueuleront comme jamais !
-Bonjour. Dit la surveillante qui m'accompagnait, Je vous apporte une jeune fille qui aurait besoin de vous parler.
-Bonjour ! Dit l'assistante social, alors, que se passe-t-il ?
-Elle a raté son car. Sa mère l'a emmenée. Elle l'a disputé devant tout le monde en l'insultant et en la frappant. Répond la Pionne.
Mais pourquoi elle parle elle ! Nan ferme là !! On t'as rien demandé putain ! Pour une fois je suis bien d'accord.
-Houla bah oui je vois ça ! Elle t'as donnée des coups poings ?
Je ne répond pas.
-Mmhm je vois... Va à l'infirmerie à côté qu'on t'examine. Tu reviendra me voir ensuite. D'accord ? En attendant, vous, prévenez ses professeur qu'elle sera absente pour un moment dans la journée.
La surveillante hoche la tête et me laisse sur place.
Je m'en vais à l'infirmerie où l'infirmière me met du produit pour les blessures sur le visage. Je saigne... Elle veut que je me repose. M'emmène dans la pièce d'à côté faite pour les mal en points. Il y a un lit sur lequel je m'allonge en lisant un livre. Mme. Gohin arrive avec une chaise. Comme chez une psy !
-Bon alors, dis-moi, commence Mme. Gohin. Que se passe-t-il chez toi à la maison ? J'ai cru comprendre que tu avait des problèmes avec tes parents.
-Je ne parlerais pas.
-Si tu ne parles pas, nous ne pourrons rien faire et ça n'en finira jamais !
-Mais si je vous parle, mes parents vont être encore pires !
-Tu préférerais te faire frapper et engueuler toute ta vie en n'en parlant pas, ou alors prendre plus de coups et d'insultes pour un certain temps pour que ça s'arrête car tu en parlé ?
-Je ne sais pas... J'ai peur !
Puis j'éclatas en sanglot.
-Tu n'as pas à avoir peur... Nous sommes là. Et si tu accepte de nous parler nous pourrons essayer de régaler ton problème avec tes parents.
Mais je ne parlas pas. J'ai juste sans le faire exprès, parlé des garçons qui m'embête. On me relâcha enfin au temps du midi pour que j'aille manger. J'ai pour une fois pu manger en paix. Je ne sais pas où ils sont, mais je m'en fiche car je peux manger. :)
Malheureusement, alors que j'étais à mon banc, non loin des toilettes, ils vinrent me voir. Je me laissa entraîner par la peur.
-He toi ! La salope ! Me cri leur chef de groupe : Hugo.
Je me retourne.
-Ouais c'est à toi que je parle ! Tu viens avec nous !
Il me pris le bras, m'entraîna derrière les toilettes, me plaqua contre le mur et me mis une claque.
-Alors comme ça on balance ?! On t'avais dit de pas parler !
Je ne répondis pas et lui cracha sur le visage. Son visage devint rouge de rage. Il se l'essuya avant de me prendre le col pour me balancer plusieurs fois très violemment, visage contre le mur. Il me donna 3 énormes coups de poings qui me feront tomber par terre. Il commença à m'étrangler m'empêchant d'appeler à l'aide. Pendant qu'il m'étranglait, les autres me frappaient. Me donnaient des coups poings, de pieds sur tout le corps. Dans le ventre, sur les seins, les jambes. Quand ils virent que je n'en pouvais plus et que j'étais au bord du malaise, il me laissèrent comme ça. Au sol... Tremblant comme une feuille.
-Allez, salut, salope de lesbienne. Me dit Hugo d'un ton froid et sec.
Lorsque je pu me relever. Aucune expression n'était apparente sur mon visage défiguré. Pour qu'on ne remarque pas mes blessures je met ma capuche. C'en est trop...

I WANT TO GO FAR AWAYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant