Chapitre 7: Inutile de discuter.

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Les talons claquaient dans les couloirs, furieuse, ses dossiers sous le bras, elle avait quitté son poste pour un petit moment, elle n'avait qu'une envie c'était d'aider les aurors. En général, changer de métier ou de filière était impossible sans les diplômes nécessaires, mais Hermione était connue et pour une fois elle s'était servie de son autorité et de sa notoriété passée pour gérer cette affaire. Harry ne faisant plus parti des aurors, elle pouvait facilement le remplacer. Elle aurait dû savoir que cette histoire allait dégénérer, depuis l'année dernière, Hermione était persuadée que tout recommençait, pessimiste ou pas, parano ou non, elle ne méfiait des espèces de dégénéré fanatique qui croyait encore en le retour de Jedusor ou d'un soit-disant descendant. Elle connaissait les couloirs du ministère de la magie par coeur, elle descendit dans le quartier des aurors et salua de la tête plusieurs de ses collègues. Ils étaient tous ou presque sur l'affaire de Ginny, prenant à coeur, car malgré tout la femme de Harry était aimée, par tous. Hermione était à la fois rassurée de savoir que sa famille était tous en sécurité à Poudlard mais tout aussi frustrée et au bord de la cassure, sa meilleure amie avait été enlevé, la marraine de sa fille, comment c'était possible de rester de marbre ? Mais comme depuis l'école, elle gardait le dos droit et la tête froide, elle pourrait mieux aider en étant stable qu'en craquant. Elle se souvint alors de la seconde année, elle était pétrifiée dans un corps de granit mais Ronald lui avait raconté la peur qu'il avait eu en entendant le prénom de sa sœur quand les professeurs avaient désigné la personne enlevée. Hermione avait eu la chance de ne pas ressentir cette terrible douleur, mais là, elle l'a ressentait et de plein fouet ainsi que l'impuissance. Et encore elle n'imaginait même pas la peine de sa famille, de Harry ou même de ses enfants ! Albus était très proche de sa mère, et James la protégeait comme il le faisait avec sa sœur...Oh et Lily...Hermione secoua la tête, Lily était clairement celle qui allait le plus souffrir, elle n'en doutait pas un seul instant même si l'échelle de la douleur d'une perte n'est pas à compter. Se penchant sur les dossiers éparpillés sur son bureau, elle se frotta les yeux, il fallait absolument qu'elle tienne.

« Madame Weasley ? »

Une stagiaire auror entra alors, elle avait de petites lunettes sur le nez, des yeux en amandes mordorés et des boucles blondes soyeuses qu'elle avait relevé en un chignon pour dégager sa nuque d'une pâleur extrême, elle posa devant le nez de Hermine un gobelet fumant :

« Je pensais que du café vous ferez du bien.

-Je vous remercie...

-Constance. »

Hermione hocha la tête et nota dans un coin de son cerveau le prénom de cette jeune fille qui lui avait apporté un café moldu plus bon que ceux qu'on trouve au ministère. Elle se remémora pour la dixième fois les faits, son amie c'était rendue du côté moldu pour son interview, avait sûrement dû trouver l'homme mort ou en train de se battre, prise par surprise elle avait dû lâcher sa baguette -car Ginny était une grande sorcière avec une puissance magique phénoménale, il était impossible qu'elle ait perdu dans un duel équitable- Elle repensa alors de manière logique, qui était au courant qu'elle allait faire cette interview, elle avait gardé le secret envers le monde sorcier, seul Harry, Hermione et sûrement quelqu'un de ses collègues devaient être au courant. La brune blêmit subitement rien qu'en pensant à ça. La solution était sous ses yeux : un de ses collègues étaient un traître. L'ancienne Griffondor eu un frisson qui lui parcouru tout le dos : le règne de traîtrise et de malhonnêteté était de retour.

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Lily remontait les marches les oreilles bouchés par la colère, elle avait quitté Aaron sans lui fournir plus d'explications. Elle devait évacuer toutes les émotions négatives qu'elle avait accumulé jusque là, elle ne gérait absolument plus rien, elle n'avait qu'une envie c'était...En fait, elle ne savait même pas, elle était aveuglée par la fureur, à ce stade même les tableaux évitaient de lui reprocher d'être bruyante et de laisser échapper quelques étincelles de sa baguette. Les escaliers qui avaient été si gentils avec elle à l'allée, se dépêchaient maintenant de se mettre en place pour lui permettre de monter, comme si ils sentaient l'aura brûlante qui l'entourait. Arrivée devant le tableau de la Grosse Dame, celle-ci lui fit les gros yeux, regardant son air furibond :

Tome 2: Lily Potter et la malédiction des survivants. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant