Prologue

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Jour -1 :

« PAPAAAAAAAAAAAAAA ! »

Je hurle mes tripes, cachée sous ma couette, affolée à la vue de l'énorme araignée suspendue au plafond. J'entends des pas précipités dans les escaliers et mon père, rouge d'inquiétude, débarquer dans ma chambre :

« Qu'est-ce qu'il se passe ?
Qu'est ce qu'il y'a ?
Tu t'es fait mal ? Demande t'il d'une traite.

- ...raignée... raignée .. plafond, je bégaye enfouie au fond de mon lit.

- Articule Hezzel bon sang ! S'exclame mon paternel.

- Y A UNE ARAIGNÉE AU PLAFOND ! je crie de nouveau.

Mon père s'arrête brusquement, lève les yeux au ciel et sort de ma chambre exaspéré. Je me retrouve seule. Avec l'araignée . Le cauchemar. Prenant mon courage à deux mains, je sors pour la première fois de ma belle chambre au ton bois, pour récupérer un balais au rez de chaussé. Je me dirige vers le placard sous l'escalier et attrape dans ce bordel poussiéreux mon arme de destruction massive. Alors que je m'apprête à remonter dans ma chambre, la sonnette retentit. Je m'arrête et redescends les quelques marches d'un pas nonchalant, accoutrée d'une unique chemise beige en coton trop grande, et d'une simple culotte. J'ouvre la porte et fais face à ma meilleure amie, Astrid. Elle me regarde avec étonnement, puis détaille mes vêtements ainsi que ma tête tout droit sortie d'un film d'horreur, ses sourcils roux froncés. Je vois passer la tristesse, l'inquiétude et enfin la colère et la determination dans son regard. Devant ses lèvres pincées je tente un sourire. Échec. Elle remonte à mes yeux, croise les bras sur sa poitrine et me lance:

« Hezzel Françoise Torres, tu vas de suite BOUGER TON CUL ! »

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