Chapitre 4: Apparitions.

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   Nous sommes lundi. Le lundi 24 octobre 2011. Je me réveille plus tôt que d'habitude. À huit heure du matin. D'habitude, vu que je suis ce qu'on qualifie de NEET (Not in Education, Employment or Training) qui veut littéralement dire: ni étudiant, ni employé, ni stagiaire, je fais la grasse matinée jusqu'au moins midi. Mais là, quelque chose était différent. Oui. Vraiment différent.

   Je descendis dans le salon. Ma mère dormait encore. J'ouvris les volets et regarda par la fenêtre. Il faisait réellement beau. Comme hier. Je trouvais ce temps assez anormal pour l'automne mais je n'allais pas me plaindre.

   Je me préparais mon petit-déjeuner. Des tartines au Nutella accompagnée d'une tasse de lait chocolaté Nesquick. Je trouve ça réellement appétissant.

   Je mangeais tranquillement quand tout à coup je sentis un courant d'air. Qu'est-ce que c'était?

   Je me retournait.

"Maman, c'est toi?" Demandais-je la bouche pleine.

   Pas de réponses. Donc ça n'était pas ma mère. Je me dis que ça devait sûrement venir d'en haut. Maman avait sûrement dormi avec les fenêtres ouvertes. Oui, c'était sûrement ça.

   Je continuais donc de manger mon petit-déjeuner quand tout à coup la porte de la cuisine se referma d'un coup sec ce qui me fit sursauter. Je me dis que ça devait être le courant d'air qui avait fait ça. Mais pour être sûre j'allais vérifier.

   Je me levais donc et alla ouvrir la porte pour voir si Maman était là. Mais non... il n'y avait personne.

   C'est là que je me suis dit que... peut-être... c'était le clown.

"Monsieur le clown?" Demandais-je.

   Pas de réponses.

"C'est vraiment ridi-..."

   À cet instant où je me retournait pour aller retourner manger mes tartines une peur me traversa le corps. Je suis restée figée, immobile... pendant au moins trente secondes. Le... le... le... le... LE CLOWN. Il était là devant moi. Étais-je entrain de rêver encore?

"Ça... ça... ça... ça ne peut pas être réel, je..."

   Afin de me réveiller de ce rêve, ou plutôt de ce cauchemar; je décidais de me pincer le bras. Tristement je ne me réveillait pas. C'était donc bel et bien la réalité. Je ravalais ma salive et essaya de parler tant bien que mal, mais je ne faisais que bégayer de peur.

"Je-je... v-v-vous ê-ê-êtes l-le-le c-clo-clown d-de l'é-l'égoût-goût..."

   Je n'arrivais vraiment plus à parler. En même temps qui arriverait à parler devant un clown qui apparaît devant vous comme ça? Assez difficile, effectivement.

   Le clown me regarda quelques instants, silencieux. Il me regardait de haut. Il était réellement grand. Presque deux mètres. Moi avec mes un mètre soixante et un (je tiens à ce un) je n'étais qu'une vulgaire petite souris à côté de lui. Il finit par parler.

"Amandine. Je ne m'appelle pas 《le clown》mais bel et bien, Pennywise!"

   Son nom, je m'en fichais. Ce que je voulais savoir c'est ce qu'il me voulait.

"Monsieur, Pe-pennywise... qui êtes-vous exactement? Que me voulez-vous? Me tuer? Incendier ma maison?"

   Pennywise me regarda en souriant. Le même sourire effrayant que quand je l'avais vu pour la première fois dans l'égout il y a de cela trois jours. Ça me foutait les jetons.

   Je pris conscience de la situation et décida de fuir en courant jusqu'à ma chambre (Je n'avais nul part autre où aller) et je fermais la porte à clé.

Un Amour Qui FlotteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant