Chapitre 11: Retrouvailles.

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   La lettre... la lettre que Pennywise m'avait écrite je la relisais encore au petit matin. Son poème était un peu maladroit mais tout de même beau. J'avais hâte de le revoir. Je sentais mes joues rougir... je me sentais sourire. Également, je sentais une sensation de bien-être dans mon cœur. Était-ce ça de tomber amoureuse? Quand je suis tombée amoureuse de Arnold ça n'était pas pareil... je ne pense pas que j'étais réellement tombée amoureuse de lui, de toute façon.

   J'enfila ma veste cent pourcent cachemire rouge que ma mère m'avait offerte pour mes vingt ans, en janvier dernier. Je ne voulais pas qu'elle s'abime, mais comme je voulais revoir Pennywise, je voulais avant tout être belle. Me faire belle... pour lui. C'est pour ça qu'en plus de ma superbe veste je m'étais mise du rouge à lèvre qui était assorti avec celle-ci. Comme touche finale je me parfuma de mon parfum préféré: La Vie Est Belle. Ce parfum portait parfaitement bien son nom. La vie était réellement belle.

   Je pris la lettre avec moi et me hâta de sortir. Je laissais un mot à ma mère parce qu'elle dormait toujours. En sortant de ma maison je courus jusqu'à l'égout de Pennywise. Sans faire attention je percuta un tronc d'arbre ce qui me fit valser sur le sol. Ensuite, je glissa sur du verglas et je m'étais fait mal aux genoux.

"Ouille... faudrait que je fasse un peu plus attention et ne pas être aussi surexcitée."

   Mais il était déjà dix heure et la lettre disait que je devais rejoindre Pennywise pour dix heure et demi. Encore un peu et j'y étais.

   Après une dizaine de minutes de marche (j'avais évité de courir à nouveau) j'arrivais à l'égout de Pennywise. Il était dix heure et quinze minutes. J'arrivais donc avec quinze minutes d'avance.

"Pfiou..." Dis-je en soufflant. "J'y suis arrivée parce que le temps."

   Il faisait vraiment froid. Encore plus froid que hier. Le deuxième jour de l'hiver était glaçant et la neige était vraiment partout.

"Amandine, te voilà."

   Je regardais en direction de l'égout. C'était Pennywise. Je lui souris.

"Pennywise!"

   Pennywise me fit signe de m'approcher, chose que je fis.

"Ta mère t'a bien remis la lettre que je t'ai donné." Me dit-il.
"Oui, je l'ai lue. Le poème est magnifique. Tu as du talent!" Lui répondais-je.

   Pennywise me sourit. Il y a encore quelques jours, voire quelques semaines, j'aurais toujours trouvé son sourire effrayant, mais là, c'était différent. Je trouvais son sourire très beau. Oui, "beau", c'était le mot.

"Rejoins-moi ici." Me dit-il.
"Je veux bien." Lui répondais-je.

   Il m'attrapa et j'étais de nouveau dans l'égout. C'était moins effrayant que la dernière fois. Peut-être parce que je n'étais pas seule cette fois.

   Je serrais la lettre contre moi avant de la mettre dans la poche de ma veste. Pennywise me regardait, toujours souriant. Je me demande ce qu'il voulait.

"Bienvenu dans ma demeure!" Me dit-il en tendant les bras de gauche à droite.
"En fait..." Lui répondais-je. "Je suis déjà venue ici."
"Ah bon? Quand ça? Je ne t'ai pas vu."

   Il disait qu'il ne m'avait pas vu... pourtant quelque chose m'avait attrapé et amené ici quand j'avais cherché Pennywise pendant des heures. Peut-être que quelqu'un d'autre vivait ici...

"Oui... quelque chose... m'a amené jusqu'ici... puis je t'ai cherché durant des heures et..."

   Pennywise me dit "chut" d'un geste de la main. Ses gants étaient d'une blancheur. Impeccables. Je me demandais comment il faisait pour être aussi propre en vivant ici.

Un Amour Qui FlotteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant