Chapitre 5

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- Ca suffit ! s'enflamma une jeune femme en se relevant brusquement de son siège.

- Euh...fit un blond en face d'elle pour la calmer.

- Non ! j'en ai marre. Deux mois, deux long et pénibles mois que j'attends mais toujours rien, trop c'est trop !

- Calme-toi enfin.

- Me calmer ?! hors de question ! je ne vais tout de même pas laisser ce petit bout naitre sans ses deux parents parce qu'ils sont des trouillards.

- Mais Mira tenta sa jeune sœur.

- Y a pas de mais. Lucy, je t'ai laissé ta chance mais toujours rien, maintenant je reprends le contrôle.

- Hein quoi !? s'étouffa la concernée, quel contrôle et puis de toute façon ce n'est pas ma faute, c'est Natsu qui m'évite trop bien.

- C'est vrai ce mensonge ? rétorqua son accusatrice pas très convaincue

- Bien sur, je ne mens pas, leva-t-elle ses mains. j'ai vraiment tenté de nombreuses fois de le recontacter mais on dirait qu'il le sait et fait tout pour m'éviter.

C'était exact. Combien de fois la jeune femme lui avait laissé des messages pour proposer un rendez-vous sans aucun retour, elle était même allé jusqu'à se rendre dans son bureau mais avait toujours été poliment refoulé parce qu'il était sois disant en déplacement. Elle s'était même mise à espérer une de ses visites en tant que PDG mais même là il ne faisait plus qu'y déléguer un représentant. Alors elle s'était résignée. Si Natsu ne voulait plus la voir eh bien soit, elle devait l'accepter et se recentrer sur autre chose. Alors voir Mirajane lui rabâcher à nouveau les oreilles avec cette histoire alors que c'était censé être une soirée détente chez Luxus ne l'aidait vraiment pas.

- Je vois fit Mirajane au bout d'un moment, maintenant les pros sont arrivés. Concentre toi sur tes éprouvettes pour rendre les femmes magnifiques et laisse faire cupidon Mira finit-elle de manière théâtrale avec un sourire qui n'annonçait rien de bon.

- Ce n'est pas pour te manquer de respect hein frangin murmura Sting pour que seul son frère l'entende, mais...

- Je sais, à moi aussi elle me fait peur...

Ca faisait deux mois et c'était la déprime totale, non l'enfer. Il n'en pouvait plus. Grâce au boulot il avait un peu de répit, mais dès qu'il s'arrêtait, tout revenait à la charge. Elle avait tenté de le contacter à plusieurs reprises mais il était toujours occupé... Bon d'accord il fuyait à chaque fois, mais il faut le comprendre, il n'avait pas la force de la voir filer le parfait amour et s'excuser pour l'écart commis avec lui.

Mais paradoxalement, il ne pouvait s'empêcher de songer à ses sourires, ses mimiques, ses grands yeux qui avaient perdu un peu de leur éclat au moment où il avait ouvert la bouche pour lui dire ce qu'il ressentait au fond de lui ; mais surtout ce corps qu'il n'avait connu qu'une fois mais dont ses doigts se souvenaient à la perfection.

- Que m'avez-vous fait Lucy Heartfilia ?

Dans ces moments là, il contemplait longuement son téléphone, un petit sourire triste sur le visage repensant à quand ce cliché avait été pris.

Il s'était réveillé bien avant elle et n'avait pu s'empêcher de la contempler. La veille au bar, il l'avait trouvé très belle et très attirante mais là, c'était un autre tableau : elle était sublime. Couchée sur le ventre, elle dormait si paisiblement qu'on aurait dit une enfant, tellement elle avait l'air fragile. Les quelques rayons de lumière qui commençaient à percer la nuit et avaient réussi à traverser les rideaux se reflétaient dans ses cheveux d'or, la rendant presque irréelle. A un moment elle gémit légèrement et se mordilla la lèvre inferieure avant de se blottir contre lui, quelques rougeurs sur les pommettes. Ce fut à ce moment qu'il craqua complètement.

bravo ma grandeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant