11/ Trouvaille

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Le lendemain, lorsque je me réveillai il n'était déjà plus dans ma chambre. Cependant, je découvris que la porte de la chambre était entrouverte, il avait oublié de la fermer à clé comme il le faisait à son habitude.

Je devais agir, maintenant. Mais j'étais morte de peur, à partir de maintenant plus aucun retour en arrière ne serait possible. Toutes les étapes s'enclencheraient. Et il n'y avait que deux fins possibles à tout ceci : lui en prison ou ma mort à moi.

Dans les deux cas ça me tuerait. Mentalement ou physiquement.

Cependant j'étais obligée d'agir, je devais prendre mon courage à deux mains. C'est pour cela que quand je sortis de la chambre je courus le plus loin possible et cherchai un endroit pour m'abriter des regards. Je trouvai une petite pièce à l'écart, cachée et ne réfléchis pas une seconde de plus avant de rentrer dedans.

Je fermai la porte derrière moi et me trouvai dans un petit cagibi poussiéreux, dans le noir. Bon cela ferait l'affaire. Je sortis le téléphone de ma poche et l'allumai ce qui me conféra un minimum de lumière pour voir ce qui m'entourait.

Des étagères remplies de sac poubelles. Avais-je atterrie dans leur entrepôt d'ordures ?

Beurk. Dégoûtant.

Essayant d'oublier ce qui m'entourait, je composai le numéro de Jade qui répondit dès la première sonnerie.

- Oui allô ?

- C'est Lara.

- Ma chérie ! Comment vas-tu ?

- Jade c'est bon. Je suis seule.

- Sûre ?

Elle devait me demander si j'étais mise sur écoute.

- C'est un téléphone que j'ai trouvé par terre dans les rues.

- Ok, des caméras ?

- Je suis dans un débarras avec que des sacs poubelles autour de moi.

- Il y a quoi dedans ? dit-elle de sa voix professionnelle.

- Des ordures, je crois.

- Regarde dans un, Lara.

A contre cœur, j'ouvris avec milles précautions un sac poubelle m'attendant à trouver toutes sortes de restes ou autre mais quelle ne fut pas ma surprise quand je trouvai dans un sac poubelle pleins de petits sachets blancs entassé.

Je décrivis ma trouvaille à Jade et cette dernière eut un hoquet de surprise avant de me demander de prendre une photo et de la lui envoyer, ce que je m'empressai de faire.

- C'est bien ce que je pensais..., murmura-t-elle quand elle reçut la photographie. Tu as d'autres preuves ?

- Des enregistrements, je te les envoie.

Jade me remercia ensuite, en me félicitant pour le nouveau tournant que prenait la mission. Nous avancions.

Elle me donna une suite d'instruction puis je raccrochai et m'empressai de sortir de la pièce pour ne pas qu'on me surprenne à fouiner. Je retournai ensuite vers la chambre et hésitai à entrer. Je n'avais nulle part d'autre où aller. Cependant, à mon plus grand désarroi je remarquai que la porte de la chambre s'était fermée derrière moi lorsque j'étais partie, et qu'aucune poignet ne me permettait de l'ouvrir de l'extérieur.

Je m'assis donc au sol, dans le couloir et finis par m'endormir ainsi.





***





Lorsque je me réveillai, je ne me trouvais plus allongée sur le sol mais j'avais l'impression de voler. J'ouvris péniblement les paupières et me retrouvai nez à nez avec un torse. Je levai la tête et constatai que Rafael était en train de me porter en sac à patate.

Voilà pourquoi j'avais chaud à la tête !

- Eh ! Lâche-moi tout de suite ! m'exclamai-je en donnant des petits coups de poing contre son torse.

- Depuis quand me donnes-tu des ordres ?

Encore une fois, j'avais oublié à qui j'avais à faire. Je me suis tais, ne voulant pas déclencher sa fureur une fois de plus. Il ne me lâcha pas pour autant. Je dus me résigner à rester ainsi, tandis qu'il m'emmenait je ne sais où.

Lorsque mes pieds furent de nouveaux sur le sol, je dus me tenir aux murs quelques instants, prise de vertiges.

J'observai ensuite autour de nous et vis qu'on se trouvait dans un couloir désert.

- On est où là ?

- On doit passer dans mon bureau quelques secondes et après je t'emmènerai quelque part.

Une boule d'angoisse enfla dans ma gorge. La dernière fois qu'il m'avait emmenée quelque part cela ne s'était pas très bien terminé.

On avait plus qu'à croisé les doigts pour que cette fois-ci cela se passe un peu mieux. Ou qu'au moins il n'y ait aucun mort.

- Et on va où ? le questionnai-je.

- Surprise, me répondit-il en souriant de toutes ses dents.

Je faillis m'arrêter tant j'étais sous le choc. Jusqu'à maintenant je ne l'avais jamais vu sourire d'un sourire aussi franc et cela m'ébranla.

Comment pouvais-je gérer cette situation ? Mon but à moi était de le mettre derrière les barreaux, mais c'était tellement simple d'oublier qu'il était un criminel quand il me souriait de cette manière.


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Odiame TOME 1 - TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant