Odiame TOME 1 - Terminée

16/ Chili con carne

Je partis donc m'asseoir sur le lit, pendant qu'il faisait à manger. Je ne savais pas ce qu'il nous préparait, mais d'après l'odeur alléchante, cela avait l'air délicieux. 

Je ne savais pas vraiment quoi faire, je me couchai donc sur le lit en essayant de suivre ses conseils et de me reposer. Au bout de deux minutes à m'ennuyer et me retourner dans le lit, j'abandonnai et me rassis sur le lit en soupirant.

- Je peux faire quelque chose pour t'aider ? lui demandai-je donc.

- Tu ne sais vraiment pas tenir en place, me répondit-il en me lançant un coup d'œil.

- Je m'ennuie, c'est tout.

Je me levai alors, pour aller voir ce qu'il était en train de faire. Je savais cependant que je le gênais plus qu'autre chose à l'observer cuisiner. 

- Tu fais quoi ?

- Du chili con carne.

- Tu as besoin d'aide ? 

- Non.

Je continuai de tourner en rond dans la cuisine pendant quelques minutes puis il finit par soupirer, il en avait sûrement marre de moi. 

- Prends les poivrons et coupe les.

Toute contente de ma mission, je m'empressai d'aller les chercher et commençai à les couper méticuleusement. Je n'étais pas une experte en cuisine, je devais même avouer que je ratais tout ce que je faisais, mais je faisais tout mon possible pour ne pas rater son plat. 

Alors que je venais de commencer, je sentis une présence dans mon dos. Son torse se colla contre moi et son souffle dans mon cou me déconcentra. Je ressentis des frissons partout dans mon corps, et Rafael dû s'en apercevoir car je le sentis sourire contre moi.

Alerte rouge, qu'est-ce que je devais faire ?

Lara restes concentrée, m'intimai-je.  

C'était plus facile à dire qu'à faire. J'essayai cependant de rester concentrée, ce qui n'était pas une mince affaire avec lui, derrière moi. 

- Que veux-tu, Rafael ? 

J'aurais voulu que ma voix soit forte, pour lui faire croire qu'il ne me faisait aucun effet mais c'était tout le contraire. J'avais déraillé sur son prénom.

Je n'aurais pas dû tenter de prononcer plus de deux mots, c'était une erreur fatale. 

Un léger rire rauque sortit de sa bouche puis il posa ses mains par dessus les miennes, toutes tremblantes, qui tenaient un couteau et un poivron. 

- Ce n'est pas comme ça qu'il faut faire, dit-il toujours aussi calme.

Je pestai intérieurement contre son flegme naturel, tandis que moi je n'arrivais pas à contrôler mes émotions.

Il entreprit alors de guider mes mains pour couper les poivrons en petits dés et non en rondelles, toujours tout contre moi. Il n'aurait pas pu me l'expliquer au lieu de me le montrer et de me le faire faire ? C'était trop demandé, peut-être ? 

- Bien, je crois que tu as compris.

Il se décolla  enfin de moi et retourna faire cuire sa viande.

Une fois que j'eus fini de découper mes poivrons, j'entrepris de mettre la table. Il n'aurait pas besoin de venir m'aider pour faire ceci, à moins qu'il n'ait quelques choses à redire sur ma façon de poser les couverts. 

- C'est prêt dans combien de temps ? le questionnai-je, n'ayant plus rien à faire.

- Tu es intenable.