3/ Insupportablement chiant

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J'ouvre les yeux et observe la poitrine de l'homme près de moi se gonfler et se dégonfler au rythme de sa respiration. Il est tellement proche que je pourrais conter les quelques poils sur son torse. Ses bras m'enserrent fortement tandis que sa tête est posée sur le haut de mon crâne. Sa respiration paisible me prouve qu'il dort profondément.

Je m'extirpe le plus discrètement possible du lit, enfile rapidement ma robe et file dans le couloir, mes chaussures à la main. Arrivée dans l'entrée, je fixe le frigo avec envie. Je n'ai presque rien mangé hier soir et le type a encore quelques heures de sommeils devant lui. J'ouvre et prends un fruit en le regardant avec gourmandise avant de croquer dedans.

-Euh explique moi ce que tu fais là ?

Je me retourne vers cette voix familière le fruit toujours a moitié croqué dans la bouche. Le garçon m'ayant aborder hier se tient à deux mètres de moi une serviette nouée autour de la taille et les cheveux humides.

Putain mais ils ont tous un corps de fou dans cette maison ? Pensais je en avalant le bout de fruit difficilement. Des abdos se dessinent légèrement sur son ventre sans être trop marqués. Je m'oblige à relever mon regard vers son visage.

- Salut Logan, j'étais avec euh...

C'est la que je me rend compte que je ne sais même pas comment s'appelait mon gibier d'hier soir.

Une lueur amusée s'allume dans son regard.

-C'est Liam moi et mon frère Axel.

- C'est presque pareil, je lâche dans un murmure.

Un blanc s'installe je le regarde sans vraiment savoir quoi faire. C'est la première fois que je me fais prendre alors que je m'enfuis de chez mon plan cul. Stupide frigo qui se trouvait là.

- Juste j'arrive pas à comprendre, tu penses vraiment sortir avec ça ?

- Ça, ça s'appelle une robe, et oui je vois pas en quoi c'est un problème, répondis je offusquée.

- Ho non je voulais pas dire ça elle te va bien, Après tu serais en soutif ça serais la même chose, ça c'est ton problème si tout ce que tu veux c'est être un attrape mecs en faisant abstraction de ce que tu es vraiment. Ce que je veux dire c'est que ici il fait froid le matin du style dix degrés.

Je reste scotchée devant ses paroles franche et très directe.

- J'ai pas besoin de toi pour me faire la morale. Si t'acceptes pas que mes fringues me plaisent et bien va te faire foutre, je vais pas changer pour toi. T'as cas te barrer.

Il sourit de plus en plus au fur et à mesure de mon discours puis finit par éclater de rire.

Non mais je rêve il se fout de moi ce connard ! Je le regarde encore quelques secondes le décapitant du regard avant de me diriger vers la sortie.

- Désolé, dit il en m'attrapant le bras en pouffant encore, c'est juste que t'es tellement réceptive à tout ce qu'on te dis. C'est hyper drôle.

- Ravie de savoir que je t'amuse, je profère sèchement en retirant mon bras, je vais te laisser seul avec ton rire et aller voir des gens un peu moins cons. Ça devrait pas être difficile à trouver vu ton niveau.

J'ouvre la porte et sors à l'extérieur. Bordel, il a raison il fait vraiment super froid ! En plus je me souviens pas du tout du chemin d'hier. Je décide donc de suivre la route en pente en espérant ne pas me casser la gueule. Les talons à la main je m'aventure courageusement dans la descente. J'ai à peine fait quatre mètres qu'une voiture s'arrête à côté de moi.

L'éternité d'un étéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant