5/ Danse sensuelle

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Léonard me fixe le regard vitreux. Des gouttes de sueur perlent à son front et la couverture remontée jusqu'à son menton laisse apparaître son visage extrêmement pâle.

- Tu es sure ? souffle il pour la troisième fois.

Je soupire d'impatience. Je sais qu'il est malade mais si il me pose encore une fois la question je lui fais bouffer ses dents.

- Léonard, dis je sèchement, arrête de faire le vieux con qui te souviens de rien, c'est pas ton cerveau qui est malade je présume.

Il sourit légèrement.

- Merci Kessi, je sais pas ce que je ferais si t'étais pas là.

- Et bien ta vie serais de la merde, je lui réponds en levant les yeux au ciel.

Après avoir vérifié qu'il ne manque de rien, je sors de la maison en poussant un soupir de soulagement. Je déteste devoir supporter un malade pendant une journée, à lui nettoyer sa merde et tout le bordel alors même si c'est mon cousin et que je l'aime je suis heureuse de ne pas le voir de la soirée lui et son espèce de gastro. Depuis qu'il a commencé à dégueuler hier soir j'ai dû prendre sur moi pour ne pas me barrer en courant, alors j'ai été heureuse de pouvoir le remplacer à son boulot ce soir. Même si c'est au Conemo et que je vais avoir sur le dos les deux frangins Colmann, c'est toujours mieux que du dégueulis. J'espère par contre que Léo sera remis sur pieds après demain pour la sortie en ville sinon mon marché avec Mégane la chieuse ne fonctionnera plus.

Une voiture s'arrête devant moi et la vitre s'abaisse révélant la beauté du visage de Liam.

- Salut Kess.

- T'es en retard, je grommelle.

Le fait que ce soit Liam qui m'amène ne m'enchante guère. Depuis ce qu'il s'est passé hier au lac. Ce truc trop bizarre que je n'arrive pas à nommer. Je redoute le moment ou nous serons seulement tous les deux. J'aurais préféré que ce soit Axel qui vienne me chercher ça aurait été drôle de le faire tourner en bourrique par rapport au sexe. Liam me désarçonne et je déteste ça.

- Léo a quoi ?

- A ton avis ? T'as crue que j'étais médecin ?

Il sourit légèrement ce qui a le ton de m'énerver encore plus. Ce crétin ne sait vraiment qu'emmerder les gens.

- Tout doux, dit il amusé, je t'ai juste posé une question.

- Tu sais quand tu fermes ta gueule c'est pas mal aussi.

Il explose de rire et je lève les yeux au ciel devant cet enfant.

- T'es vraiment chiant, je ronchonne en regardant par la fenêtre pour trouver quelques chose de plus intéressant sur laquelle centrer mon attention.

- Et toi t'es globalement insupportable, pouffe t'il.

Je pousse un soupir et ferme les yeux. Au bout de quelques minutes ce con reprend la parole ignorant ma proposition silencieuse de la fermer.

- Léo t'a expliqué comment le bar fonctionnait ?

- J'ai mon maillot si c'est ça que tu veux savoir et je sais que je dois garde mon short.

Je le vois jeter un rapide coup d'œil vers mon bas ultra court et serré.

- Tout le monde va vouloir te sauter.

Je suis complètement scotchée qu'il me lâche une truc comme ça. Pourtant cela ne me met pas en rogne. Je suis même étonnée qu'il ne me traite pas de traînée comme les autres.

L'éternité d'un étéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant