Jeudi 19 Décembre 1722
Je regardais par la fenêtre, la neige tombait à gros flocons.
La porte de ma chambre s'ouvrit subitement laissant paraître un léger grincement.
-Mademoiselle De Beauville, le dîner est servi, annonça mon amie accompagné d'une révérence.
-Je te l'ai déjà répété cent fois Maud, appelle-moi Arielle, répondis-je en souriant.
J'élevai légèrement le devant de ma robe pour ne pas trébucher dans les grands escaliers qui côtoyait ma chambre. Je descendis les escaliers rapidement et atterris dans l'immense salle à manger du manoir de mon père. Je tirais la chaise et m'assis.
A ma droite il y avait ma petite sœur, Edwige, à ma gauche ma grande sœur, Marianne, en face il y avait mon père, Philippe, à sa droite, ma mère, Flora et enfin à la gauche de mon père mon grand frère, Gabriel. Notre famille était considérée comme noble dans la société dans laquelle nous vivions mais je ne me considérais pas pour autant au-dessus des autres.
Une heure était passée, nous avions tous fini de manger, nos assiettes étaient vides mais nos ventres étaient pleins. Mon père appela les domestiques pour débarrasser la table, tout le monde était déjà partit vaquer à leurs diverses occupations. Je pris mon assiette et aidai les domestiques à débarrasser la table. Je connaissais chacun de leurs prénoms, il y avait Maryse, Eliott, Samuel, Gisèle, Léonard, etc... Mais celle que je préférai par dessus tout c'était Maud.
Maud Leila Donovan.
Maud avait le même âge que moi , elle avait de magnifiques cheveux roux qu'elle attachait en une longue tresse qui se terminait juste au dessus son coccyx, elle avait aussi de grands yeux bleus qui avaient la couleur de l'océan et bien sur comme beaucoup d'autres, elle était bien plus grand que moi.
J'étais née le 2 février 1705 et Maud elle était née le 22 mai 1705 mais sa mère n'avait pas survécu à l'accouchement, ma mère m'avait dit qu'elle était tombée très malade pendant sa grossesse et elle lui avait fait promettre d'élevé sa fille si elle ne survivait pas et ma mère avait tenu sa promesse.
Quand nous eûmes fini de débarrasser la table, Eliott et moi se chargèrent de la vaisselle.
-Alors mademoiselle De Beauville, Il me posa ses yeux sur moi, cela faisait quelques temps que je ne vous avez plus vu dans les couloirs du manoir.
-Oui, vous avez raison Eliott, j'acquiesçai timidement.
-Vous n'avez pas l'air dans votre votre assiette, vous êtes sur que tout va bien? Questionna-il inquiet.
-Ne vous en faites pas pour moi, tout va bien, c'est promis.
-Je n'ai plus qu'à vous faire confiance alors?
-C'est la meilleure chose à faire mais merci de vous en inquiéter, ajoutais-je en souriant.
-Je vous en prit, ne me remercier pas.
-C'est la moindre des choses.
Le jeune homme fit oui de la tête et me sourit. J'essuyai la dernière assiette puis salua mes amis.
-Je vous laisse, bonne soirée à vous tous ! Criai-je dans toute la pièce.
Tous les domestiques se retournèrent et me répondirent d'un grand sourire. Je sortis de la cuisine rapidement et enjambai les escaliers à toute vitesse pour rejoindre ma chambre mais quelqu'un stoppa brutalement ma course et m'attrapa par le bras.
-Dit-donc jeune fille un peu de tenu, Dit ma mère croisant les bras.
-Je m'excuse mère, je ne le referai plus, répondis-je, baisant la tête.
Je souriais discrètement pour ne pas que ma mère le remarque, elle attrapa mon menton et leva mon visage pour me regarder. Elle leva les yeux au ciel.
-Aller monte dans ta chambre, ordonna-elle en me lâchant.
Je repris ma course jusqu'à ma chambre, arrivée devant ma porte je me retournais vers ma mère.
- Mère ! Appelai-je
Elle se retourna à son tour.
-Je vous aime, ne l'oubliez pas ! Dis-je avec le plus beau sourire.
Elle leva les yeux au ciel de nouveau, se retourna et marmonna si doucement que je distinguai à peine ce qu'elle disait.
-Je t'aime bien plus idiote, Elle laissa paraître un léger sourire qui dévoila sa fossette droite.
J'entrai enfin dans ma chambre, je pris le cardigan qui était posé sur mon lit puis je l'enfilai. Je m'approchai de la fenêtre pour regarder l'océan qui surplombait mon île natale, j'étais fascinée par cette étendue bleue. J'aimais m'y rendre chaque après-midi pendant l'été, je pouvais rester à l'intérieur pendant des heures et des heures, c'était l'endroit que je préférais.
Je délaçai le derrière de ma robe et la fis glisser le long de mon petit corps, j'ouvris mon armoire et pris ma chemise de nuit que j'enfilai de suite.Je ramassai ma robe et la déposai sur un fauteuil dans un coin de ma chambre, j'allumai une bougie et la déposai sur la coiffeuse, j'enlevai les dernières pinces qui restaient dans mes cheveux et les brossai. Je repensai alors à ma journée, je remarquai que plus je grandissais plus j'avais envie de découvrir le monde, parcourir les océans, survoler les montages, rencontrer de nouvelles personnes. J'avais envie d'aventure, j'avais besoin de connaître plus de chose mais j'avais surtout besoin de m'en aller de cette île.
Je me fis un chignon en bat de la nuque, soufflai sur la bougie puis me faufilai dans mon lit, il avait recommencer à neiger et le paysage était magnifique. Je fermai les paupières et m'endormis quelques minutes plus tard.
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Bonsoiiir !!
Voilà mon premier chapitre comme prévu, il n'est pas génial j'en suis consciente mais c'est normal pour le moment car il n'y pas vraiment d'actions importantes mais ça commencera à être intéressant au deuxième chapitre que je posterai demain si tout va bien.
En tout cas, j'espère que ça vous plait ! Donnez moi vos avis en commentaires j'ai très envie de les connaitre ! Bonne soirée.
love
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Ocean Girl
Fantasía" Seul son cœur humide peut apaiser le sien, enflammé." Arielle est une jeune fille de dix-sept ans qui vit sur une petite île dans un manoir avec sa famille et leurs domestiques, un jour son père décide de la marier à un homme qu'elle ne connait pa...