Chapitre IV

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Cela faisait déjà une heure et demi que je marchais, je m'étais perdu en cour de route, je n'avais qu'une lampe à huile et le froid ne m'aidait pas non plus. J'arrivai enfin dans le village, il n'y avait personne, aucun bruit, je marchai sans vraiment savoir ou aller. J'aperçus un peu de lumière au coin d'une rue, je me dirigeai vers celle-ci, c'était une petite auberge, la buée embrumait les fenêtres et je ne voyais rien à travers. J'hésitai un instant puis me décidai enfin à rentrer. J'ouvris doucement la porte, et retirai ma capuche, l'homme au comptoir me regarda avec de grands yeux ronds, je présumai qu'il était étonné de voir une jeune femme arrivée si tard sans aucun homme pour l'accompagné mais il ne me prêta pas longtemps attention et baissa la tête. Au fond de la pièce, il y avait un jeune homme de dos. Je me conduis vers le comptoir y déposa une pièce d'or et réclama une tasse de thé, l'homme me servit et j'allai m'asseoir à une table près de la porte. J'étais épuisée et je devais trouvée un endroit pour dormir cette nuit. Je pensai dormir ici cette nuit mais pour les prochains jours je n'en avais aucune idée et je n'allai certainement pas rester là plus longtemps.

J'avais comme l'impression qu'on m'observait depuis quelques minutes déjà mais je n'y accordai pas d'importance, je me contentai de siroter mon thé. Quelqu'un c'était assis en face de moi, je relevai la tête et vit en premier un magnifique sourire presque trop blanc pour être vrai et ensuite deux petits yeux noisettes. Peter, c'était Peter.

- Bonsoir Arielle, je ne pensais pas vous revoir de si tôt, déclara-t-il étonné.

- J'avoue que moi non plus, avouai-je toute sourire.

- Que faites-vous là ? Questionna-t-il surprit.

- Je ne sais pas si c'est très raisonnable de tout vous raconter, affirmai-je hésitante.

- Comme vous voulez, je ne vous force pas, me rassura-t-il.

Un silence s'interposa, je bus une gorgée de mon thé et repris la parole.

- Et vous, que faites-vous ici ? Demandai-je curieuse.

- Je suis en mission sur cette île, déclara-t-il.

- Quel genre de mission ?

- Ce n'ai pas important, me dit-il.

Je n'insistai pas.

- Je comprends que vous ne voulez pas me dire pourquoi vous êtes là mais savez-vous au moins ou allez ? Demanda-il en replaçant une mèche derrière mon oreille.

Je sentis mes joues rougir.

- Pas vraiment, déclarai-je.

- J'ai une chambre dans cette auberge, vous pouvez au moins vous y installée cette nuit.

- Et vous ?

- C'est un lit deux places, affirma-t-il avec un petit sourire charmeur.

Deux places ? Mais je n'allai tout de même pas dormir avec un homme que je connaissais à peine. Il remarqua la détresse dans mon visage.

- Je plaisante Arielle il y a un fauteuil, je dormirais dessus.

- Non, je refuse, je payerai une autre chambre.

- Vous n'allez pas dépenser de l'argent pour une seule nuit.

Je ne répondis rien, je n'allai tout de même pas le laisser dormir sur un misérable fauteuil. Pensive, j'avais laisser ma tête tomber entre mes bras.

- J'insiste Arielle, vous avez l'air épuisée.

Épuisée, c'était bien le mot qui décrivait mon état. Il plaça ses mains sur mes joues et releva ma tête, la même chaleur qui m'avait envahit le jour d'avant avait refait surface en moi, je me sentais bien. Il me lâcha et se leva.

Ocean GirlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant