Samedi 21 Décembre 1722
Ce matin là, je m'étais réveillé malade, rien de bien grave mais j'avais terriblement mal à la tête. J'avais passé la matinée dans mon lit et ma mère m'avait emmené une tasse de thé.
- Tu as toujours mal ? Demanda-t-elle inquiète.
- Oui, répondis-je doucement.
Elle posa sa main sur mon front et la laissa glisser sur ma joue.
- Tu es brûlante ma puce.
Je lui souris légèrement. Ma mère et moi n'avions jamais été très proche mais quand elle le voulait bien, elle me montrait un peu d'affection. Elle m'aimait, je le savais mais elle ne le laissait pas vraiment paraître, alors je me contentais de ces petits moments d'affections qui me faisait du bien.
- Mère ?
- Oui ? Elle leva les yeux vers moi.
- Je vous aimes, je lui souris légèrement.
- Je vous aimes bien plus, elle me sourit en retour puis attrapa ma main dans les siennes, elle m'embrassa sur le front et sortit de ma chambre, Maud entra à son tour.
- Tu vas mieux ? Demanda-t-elle en se précipitant à mon chevet.
-Pas vraiment, mais tu sais je suis juste malade, je ne vais pas mourir, répondis-je en ricanant.
- Je sais mais je m'inquiète, répliqua-t-elle.
Je lui pris la main et lui souris.
- Ne t'en fais pas, je vais bien.
La journée passa lentement. J'entendais le "tic-tac" de l'horloge, mes oreilles allait exploser. Mon père entra dans ma chambre sans même m'adresser un sourire.
- Je te laisse cinq minutes pour t'habiller et descendre dans le salon. Soit présentable, m'ordonna-t-il.
Il tourna les talons puis repartit. Maud surgit dans ma chambre un corset à la main.
- Ton père m'a dit te t'aider à te préparer.
Je soupirai.
- Il croit encore que je suis une enfant.
- Je suis pose, elle ricana, allez sors de ton lit je vais t'aider à mettre ton corset.
Je sortis de mon lit en toussant, je m'étouffai presque. J'enlevai ma chemise de nuit puis enfilai des sous vêtements puis Maud plaça le corset qui rehaussa ma poitrine. Je retins ma respiration pour qu'elle attache le lacet. Je soufflai pour relâcher tout l'air qui s'était acculé dans ma bouche. Le corset comprimait tout le haut de mon corps, c'était vraiment très désagréable. Ensuite elle fit passé une magnifique robe bordeaux par ma tête puis je lissai les petits plis qui s'étaient créés sur le jupon et enfin me vêtit de petites chaussures bordeaux. Maud me fit asseoir sur une chaise, brossa mes cheveux puis elle les releva en un magnifique chignon. Je mis quelques gouttes de parfum aux creux de mon cou puis me relevai, je toussai, encore. Maud me prit la main et m'accompagna jusqu'à la porte du salon, elle tourna la tête vers moi.
- Bon courage, elle me sourit et s'en alla.
Elle m'abandonna là, j'étais toute seule et ma tête me faisait toujours souffrir. J'ouvris la porte et passa d'abord ma tête puis tout mon corps. Tous les regards se braquèrent sur moi.
Je vis en premier mes parents, ma mère avait la tête baisser et mon père lui avait un petit sourire aux coins des lèvres, je tournai la tête à droite, un homme et une femme me regardaient et entre eux il y avait un jeune homme. Je regardai mon père, je ne comprenais pas. Qui étaient-ce? Que faisaient-ils ici? Puis mon père prit la parole.
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Ocean Girl
Fantastik" Seul son cœur humide peut apaiser le sien, enflammé." Arielle est une jeune fille de dix-sept ans qui vit sur une petite île dans un manoir avec sa famille et leurs domestiques, un jour son père décide de la marier à un homme qu'elle ne connait pa...