Chapitre II

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Vendredi 20 décembre 1722

Les rayons du soleil me réveillèrent lentement, je m'étirais puis sortis du lit rapidement, je détachais ma chevelure brune et secoua ma tête en avant puis descendis dans la salle à manger. Il était tôt mais ma mère et mes sœurs étaient déjà entrain d'engloutir le petit-déjeuner que préparait Maryse chaque matin. Les hommes eux préféraient faire la grasse matinée. Ma mère me regarda agacée.

- Toujours en retard, me reprocha-elle.

- On ne change pas les vieilles habitudes mère, répondis-je en replaçant une mèche brune derrière mon oreille. Elle manqua de s'étouffer avec son thé et se prépara à prendre la parole mais ma grande sœur la devança.

- Tu l'as connais mère, on ne la changera pas, c'est notre petite Arielle après tout.

Elle me fit un clin d'œil et je lui souris en guise de remerciement. Ma mère redressa la tête et leva les yeux aux ciel, elle adorait faire ça.

J'attrapais un petit morceau de pain et l'engloutis en une seconde puis je me dirigeais vers la cuisine. J'aperçus Maud au fond de la cuisine, elle était entrain de manger une petite part de gâteau que Maryse avait préparer la veille.

- Bonjour toi, Dis-je souriante.

- Bonjour Arielle, je suis contente de te voir !

- Moi aussi si tu savais, je marquai une pause puis repris, j'avais quelques chose à te demander, je me frottai la nuque et elle croisa les bras.

- Oui ? Questionna-elle inquiète par ma future réponse.

- Umh... Tu vas au marché aujourd'hui  ? Demandai-je.

- Euh oui comme tous les... Elle réfléchit quelques secondes puis leva la tête et me regarda exaspérée, Arielle tu exagère !

- Mais ça nous donnera l'occasion de passer du temps rien que toutes les deux, aller, je t'en pris Maud, dit oui, suppliai-je.

Elle soupira.

- Bon, c'est d'accord pour cette fois, mais tache de te faire discrète. Si ton père l'apprend on est morte ! Me dit-elle légèrement agacée.

- Oui, je te le promets.

- A neuf heure devant le portillon, m'ordonna-elle.

- Je serais là, je la serrai contre moi, merci Maud tu es la meilleure. Elle me sourit puis je me détacha d'elle.

Je saisi une pomme puis me précipitai jusqu'à ma chambre.

Ce matin là, j'étais heureuse, j'adorais aller au marché avec ma meilleure amie mais mon père ne partageait aucunement mon avis. Il radotait sans cesse que les gens venant de la noblesse ne devaient en aucun cas se mélanger aux paysans mais je n'étais pas d'accord, c'était un moment merveilleux. A cette période de l'année le paysage était magnifique et dans les rues, les enfants faisaient des batailles de boules de neiges, les adultes discutaient et rigolaient entres eux et il y avait aussi toute les décorations de noël qui enjouaient les rues de la ville, c'était fabuleux.

Une demi-heure était passée, j'attachai mes cheveux en une longue queue de cheval basse et laissai quelques mèches tomber sur les cotés de mon visage. Ensuite j'enfilai la robe la plus simple que je trouvais dans ma garde robe, mis par-dessus une longue cape noir, puis couvris ma tête de la capuche de celle-ci et enfin, j'enfilai une paire de bottes noires.  Je sortis discrètement de ma chambre et fis bien attention que personne ne me voit. Tout le monde était retourné dans les chambres, j'ouvris la porte d'entrée puis la refermai derrière moi, je pausai un pied sur le sol la neige craqua à mon contacte. Je couru à pas de loup et rejoignis Maud au petit portillon.

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