Chapitre 4

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PDV ?

Je me réveille dans cet endroit, toujours le même. À vrai dire, il n'a pas changé depuis aussi longtemps que je ne me souvienne. Cette pièce blanche, illuminée par des néons accrochés au plafond et des fenêtres floutées, qui me permettent de voir s'il fait jour ou nuit. La pièce est peinte en blanc du sol au plafond. Une armoire et un lit sont situés sur le mur opposé à la porte, une bibliothèque sur le mur de gauche et un bureau avec une porte qui donne sur la salle de bain sur celui de droite. Je me lève, ouvre l'armoire, prends un tas d'habits propre au hasard (de toute façon, ce sont tous des tee-shirts blancs et des pantalons noirs) et pars dans la salle de bain faire ma toilette. Je me dépêche de prendre le moins de temps, comme tous les matins, pour éviter de me faire frapper. Car, dans la chambre, une caméra me surveille sans arrêt depuis ma plus tendre enfance. Et, quand des choses dans mon comportement ne lui plaisent pas, elle envoie mon papa pour me frapper. C'est les seuls moments durant lesquels je vois quelqu'un, à part à une heure spéciale de la journée où ma maman vient, me donne à manger, prends mon linge sale et me passe le propre. Toujours la même chose, aucun mot, aucun regard... Mais bon, tant que je vois mes parents, quitte à me faire frapper, ça me va. Je me demande juste pourquoi je ne peux pas rester avec eux plus longtemps, dans les livres de la bibliothèque, ils vivent tous ensemble, mangent ensemble, et ils se parlent...

Après avoir fini de me changer, je repars dans la salle et cherche un livre intéressant à lire. La bibliothèque est remplie de livres de tous genre : pour les mathématiques, la science, comment apprendre l'anglais, le français, l'espagnol et le Coréen, sur l'histoire de la France et de la Corée, et certaines histoires assez compliquées. Il y a aussi des livres avec des signes que je ne comprends pas.
Alors que j'étais en pleine réflexion, la porte s'ouvre sur mon papa, armé d'un couteau, arme que je n'ai pas dans ma chambre. Ils ont enlevés depuis longtemps gentiment les éléments coupants qui s'y trouvaient. Mais, je sais que cette venue ne sera pas une vérification du matériel. Non, je vais encore me retrouver avec une dizaine de bandages.

































"Ça faisait longtemps, Kim Ha-Neul."

3+1=4 : Une nouvelle vie /pause/Où les histoires vivent. Découvrez maintenant