Tout ira bien (BxB)

Chapitre 1

Vendredi, 17h45.

La sonnerie retentit. Enfin, le week-end ! Après une semaine éprouvante, remplie de contrôles et de cours ennuyants, Lucien allait enfin pouvoir se détendre. Enfin presque. Il devait préparer sa valise. Mais ça personne ne le savait, pas même ses parents.

Il sortit de la salle de classe, pensif, quand quelqu'un l'appela.

« Eh Lucien ! Attends ! » Le jeune homme leva les yeux au ciel, se demandant qui était la personne qui avait osé prononcer son prénom.

Agacé, il fit un demi-tour sur lui-même et aperçut Tom, le garçon le plus populaire du lycée.

Lucien le connaît bien, leurs mères sont amies. Sauf que lui, déteste Tom. Il n'aime pas sa façon de parler aux gens, toujours dans l'excès, à hurler pour un rien et à rigoler aux blagues nulles des professeurs. Lucien déteste les hypocrites.

Qu'est ce qu'il veut, celui-là encore ?

-Quoi ? Lâcha le jeune homme d'un ton légèrement énervé.

-Ma mère veut vous inviter ce week-end, on va faire une tartiflette, répondit joyeusement le garçon.

-Ce sera sans moi.

-Et pourquoi ? Lui demanda, Tom, visiblement agacé par la franchise de Lucien.

Mais pour qui il se prend lui ? Il croit vraiment qu'on est amis, que je vais lui raconter toute ma vie, là, dans ce couloir ? Il peut se mettre les doigts où je pense. Après tout ce qu'il m'a fait, ce serait mieux qu'il vienne s'excuser. Et puis, ce week-end, je m'en vais.

-Ça ne te regarde pas, rétorqua Lucien, avant de s'enfuir du couloir rapidement.

Quelques minutes plus tard, Lucien arriva dans le bus. Il prit place à l'avant du car, afin de ne pas être dérangé par les cris stridents et les rires hystériques de toutes les dindes de son lycée.

Il regarda par la fenêtre, et observa le paysage breton. Perdu dans ses pensées, il mit ses écouteurs et lança sa playlist.

Vivement dimanche...

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Au même instant, à 400 kilomètres de Lucien.

Malo monta dans la berline.

« Bonjour, monsieur, nous serons chez vous dans 10 minutes.

-Très bien, je vous remercie. »

Le jeune garçon observa le conducteur. Il devait avoir la trentaine, mais faisait beaucoup plus vieux. Sans doute à cause de ses traits tirés et de sa barbe très foncée.

Malo se pencha pour saisir un journal people dans la poche du siège devant lui. Chaque vendredi, son père appelait gentiment un taxi, afin d'éviter à son fils de devoir prendre les transports scolaires.

10 minutes plus tard, la voiture le déposa devant un immense immeuble toulousain. Malo tapa le code, et s'engouffra rapidement dans le hall. Son sac sur les épaules, tête baissée, il marcha le plus vite possible jusqu'à atteindre l'ascenseur. Le blond appuya frénétiquement sur le bouton, sans succès.

Putain de merde.

Malo grimpa les cinq étages menant à son appartement et, essoufflé, se précipita dans sa chambre, sans même dire bonjour à ses parents.

Son chat, qui était sur son lit, prit peur et se précipita sous sa commode. L'adolescent, quand à lui se jeta sur sa valise vide, posée à même le sol. Il l'ouvrit et commença à mettre des habits, un par un. Six jean, six tee-shirt, six sous-vêtements, six pulls et six paires de chaussettes.

Satisfait, le garçon se releva et prit son chat dans les bras.

« Oh, qu'est ce que tu vas me manquer toi ! dit tristement Malo en câlinant l'animal.

Le jeune homme ferma sa valise, la saisit et la fit rouler jusque dans le séjour.

- Papa, maman, je suis prêt !

Son père leva les yeux de son journal et explosa de rire.

- Mais enfin Malo, il est seulement 18h30 !

- Je sais papa, mais j'aime être en avance, tu le sais... annonça le garçon en prenant une mine boudeuse.

- Ça suffit mon chéri, pas de chantage ! Et ta sœur n'a pas terminé de se préparer, de toute manière, s'énerva sa mère.

C'est donc patiemment que Malo attendit 20h, afin de partir, en compagnie de sa sœur, Lolita. Il prit son chat dans ses bras, fit un bisou à sa maman et partit dehors. Il attendit devant la voiture, quand enfin, les portes se déverrouillèrent. Il contourna l'auto, ouvrit le coffre et posa la valise de Lolita ainsi que la sienne. Il entra dans la voiture, boucla sa ceinture, et soupira.

C'est parti...