Tout ira bien (BxB)

Chapitre 4

Avant toute chose je tiens à remercier ismaelle_dubois, LeCoiNNarD et Arzans, trois amies qui me suivent et me soutiennent depuis le début. Merci les filles !

Malo se rongea les ongles frénétiquement. Stressé, il se demanda si il allait ressortir vivant de cet avion. Et si Lucien allait également survivre. Ce serait bête de perdre un si beau jeune homme...

Lui qui était fatigué, il n'était pas prêt de dormir.

Lucien s'était senti terriblement mal durant les premières heures de vol. Il faut dire que c'était assez éprouvant, autant du point de vue émotionnel que physique.

En effet, il avait d'horribles nausées depuis l'annonce de la voix, et il était congelé, sûrement du au stress. Et moralement, n'en parlons pas. Les scénarios comme celui-ci ne se produisent que dans les films, mais lorsque ça nous arrive réellement, on prend conscience de la gravité des choses.

Le breton se redressa sur son siège. Évidemment, il n'était pas détendu pour autant, il voulait juste observer ce qu'il se passait à l'avant de l'appareil. Comme il s'y attendait, rien ne se produisit.

Le brun tourna la tête vers la droite, et regarda à travers le hublot. Et là aussi, rien de nouveau. Depuis des heures, ils survolaient de l'eau. De l'eau à perte de vue. Enfin, jusqu'à ce que la petite fenêtre de l'avion l'empêche de voir plus loin. Et puis, il ne voulait pas non plus se pencher sur Malo, qui dormait depuis quelques heures. Quoi que...

Beurk ! Non ! C'est impensable ! Lucien a toujours été hétéro, il est toujours sorti avec des filles et ça ne changera pas !

Serait-ce à cause du stress, ou du choc émotionnel qu'il avait des idées de ce genre ? Le brun rougit en s'imaginant embrasser un garçon. C'est d'ailleurs à ce moment précis que le blond se réveilla.

Lucien tourna rapidement la tête, il ne voulait pas que Malo le surprenne en train de l'observer durant son sommeil.

Le blond ouvrit les yeux. Lucien se demanda comment avait-il pu dormir dans de telles conditions. Pour s'endormir, il faut être serein, non ?

« Salut.

-Salut. Bien dormi ?

-Mhh, étonnement, oui.

Surpris, le brun se tut.

-Il s'est passé quoi pendant que je dormais ? Paniqué, il se releva soudainement. Lolita va bien ?

-Oui, elle va bien, tout le monde va bien. Enfin, dans la classe économique du moins...

Lucien avala sa salive, n'osant imaginer ce que la voix et ses potentiels complices étaient en train de manigancer à l'avant de l'avion.

Quelques minutes plus tard, des cris se firent entendre, mais cette fois à l'arrière de l'appareil. Tout le monde se retourna, Malo, Lucien et Lolita compris. Juste devant le rideau séparant les cuisines de l'allée centrale, se déroulait une bagarre entre une femme blonde et un homme barbu d'une trentaine d'années.

Les deux inconnus crièrent, grognèrent, à quelques mètres seulement de la dernière rangée de sièges. Une personne se leva pour tenter de les séparer, mais deux coups de feu la firent rapidement s'asseoir.

Toutes les têtes se tournèrent vers l'origine du bruit.

« Pas de cris, on vous avait prévenus ! lança une voix masculine. Lucien releva la tête, et il vit un homme assez âgé, tenant un fusil d'assaut à la main. Le brun crut reconnaître la voix du micro, avec son léger accent, mais il ne pouvait pas en être certain.

Le breton se retourna discrètement, et aperçut les cadavres des deux passagers gisants au sol dans une mare de sang.

Les voyageurs se baissèrent, et l'homme retourna en classe affaires.

Lucien soupira. Cela fait des heures qu'il n'a pas dormi, depuis son départ de Bretagne, et il ne savait encore moins depuis combien de temps ils volaient et quand allaient-ils arriver.

-Je crois que je vais dormir, Malo, lâcha Lucien d'une voix pâteuse.

-Ok, comme tu veux. Je veilles sur toi, dit-il en lui faisant un clin d'œil.

Gêné, Lucien baissa la tête, passa une main dans ses cheveux et s'endormit aussitôt, malgré la tension pesante présente dans l'avion.

-Lucien... Lucien !

L'intéressé ouvrit les yeux dès qu'il entendit son prénom. Effrayé, il regarda Malo.

-Que... Qu'est ce qu'il y a ?

-Il s'est passé pleins de trucs pendant que tu dormais. Tu as dormi trois heures. Déjà, quelqu'un est venu retirer les corps des gens, ensuite j'ai aperçu de la terre par le hublot, et enfin il vient d'y avoir une annonce au micro comme quoi on allait atterrir !

Lucien, encore tout endormi, la gorge sèche et un horrible mal de dos, coupa Malo dans son élan :

-Eh oh, doucement là ! T'es toujours aussi speed ?

Un sourire se forma sur le visage malicieux du blond. Ses yeux rieurs le fixaient intensément, comme s'ils souhaitaient observer au plus profond de son âme.

-Excuses-moi ! T'es marrant, Lucien.

Il ne suffit que d'une phrase pour faire rougir le breton. Malo a du le remarquer, car il ria.

-Votre attention s'il vous plaît. Nous allons atterrir d'ici 30 minutes. Nous entamons notre descente. Veuillez ne rien tenter, sous peine de finir comme les deux passagers du rang 43, ha ha !

Lucien lâcha un rire nerveux. Il se demanda franchement si c'était un fou qui avait pris le contrôle de l'avion, ou des terroristes, ou encore un kidnapping organisé. Il se savait plus quoi penser, en fait. Cette voix l'intriguait.

Il se tourna vers Malo. Le blond eut la même réaction, et encore une fois, leurs regards se croisèrent. Malo, tout sourire, se rapprocha dangereusement du visage de Lucien, qui paniqua, et, tournant la tête, lâcha :

-Mais t'es fou ou quoi ! Dégages !

Lucien ferma les yeux. Il était furieux. Comment avait-il osé ? Qui était ce gars pour tenter de l'embrasser ? A moins qu'il ne voulait tout simplement pas faire ça ?

Malo, lui riait aux éclats, ce qui ne plut pas aux autres passagers, qui se retournèrent, énervés. Ils avaient peur que l'homme au fusil revienne.

-Ce que.... Ce que je voulais dire.... C'est que... souffla Malo entre deux rires.

Une annonce au micro le coupa net.

-Nous allons atterrir. Veuillez ne pas attacher vos ceintures, en cas de problème, ça nous facilitera la tâche.

Un silence glacial se fit sentir dans l'appareil.

-Merci d'écouter attentivement les consignes, sous peine de sévères sanctions. Une fois que l'avion aura atterri, laissez vos bagages, vous n'en aurez plus besoin. Prenez seulement tous les téléphones portables que vous avez et mettez-les dans le sceau que mon collègue est en train de faire passer.

Lucien leva la tête et aperçut un homme, très grand et très musclé qui faisait circuler un sceau sur les premières rangées. Ils sont donc plusieurs...

La voix reprit :

-Si l'un de vous garde un téléphone portable, cette personne sera supprimée. Une fois que tous les smartphones auront été déposés, vous vous lèverez et vous dirigerez vers l'avant de l'appareil. Vous connaissez Titanic ? C'est la même chose : les femmes et les enfants d'abord.