Parodie cliché 3: le douloureux passé du badboy

203 23 34
                                    

Nous connaissons ce badboy aux abdos ressemblant à une plaquette de chocolat, un V parfaitement dessiné, des cheveux dorés tel une miche de pain ou noir ténébreux, avec des yeux bleu profond, répondant au doux nom de Michel.
Michel, notre idéal masculin est tout d'abord le pire des enc**és de la planète, mais en rencontrant notre banalement belle Jackie, il change du tout au tout et de confié parfois à elle. Je vous propose donc de découvrir ma vision du badboy au passé douloureux.

------------------------------------------------------
En entrant dans ma chambre, je vois mon chat, Porny, dormir sur mon lit. Je pose mon téléphone à côté de lui et pars prendre ma douche. En revenant dans la chambre, la loupiote de mon téléphone clignotait. Je prends le téléphone et vois que Michel m'avais envoyé 5 messages en 40 minutes (mdrrr c'est que j'aime bien être propre).
"T'es chez toi ?" "J'ai un truc à te montrer" "Eh réponds" "t'es avec un gars ?" J'arrive pour lui péter la gueule"

Je n'eus pas le temps de répondre aux messages qu'on sonna à la porte.

Je descends les escaliers en manquant de tomber telle une crotte de pigeon et pars ouvrir la porte. Il était là. Mon badboy préféré. Près à en découdre avec un homme invisible et inexistant.

- IL EST OÙ ?!! Hurle-t-il.

- Qui?

- Ton agresseur !

- Pourquoi tu penses qu'il y a un agresseur chez moi ?

- Tu répondais pas, et en plus t'es en...
Il coupa net sa phrase et son regard se faisait interdit.
Je ne mis pas longtemps avant de me rendre compte que j'étais en serviette, et qu'en manquant de tomber, elle s'était légèrement enlevé d'un de mes seins. Le rouge envahi mes joues et je tente de cacher mon sein dénudé du mieux que je peux.

- Bref, je t'emmène quelques part. Vas t'habiller, je t'attends.

Je monte dans ma chambre, silencieusement. 2h45 et 52 sec plus tard je descends de ma chambre. J'ai opté pour une tenue plutôt chaude, un croc top blanc pissenlit chocolat cassé, un short tellement élimé qu'on en voit mon string, un petit sac à main vert vomi et des Louboutin vert merde (parce que c'est la mode). Pour le maquillage, j'ai opté pour un nude léger. Ma peau habituellement blanche est devenue jaune. J'ai mis un trait d'eye liner violet bordeaux marguerite, du blush Magenta cian pommes et je finis par une touche de mascara vomi enchanté.

Une larme perla sur la joue de Michel. Je l'entendais murmurer "tu es magnifique".

- Et bien jeune homme, on pleure ? Demande me mère, seule moment où elle est prévue dans l'histoire pour redonner du punch à cette histoire presque ennuyeuse.

- Ah non, madame, j'avais une poussière dans l'oeil, répond Michel en essuyant les chutes de Niagara, maintenant présentes sur ses joues.

- Ah oui une très grosse poussière alors, retorque ma mère, visiblement indifférente à la sensibilité du badboy face à ma beauté.

Le badboy m'emmena dans sa voiture et nous partons direction l'Inconnu.

Nous arrivons à la mer, près de Paris. On escaladait une petite falaise, mdrrr avec un angle de 90° par rapport à la mer, c'est pas pratique.
La vue d'ensemble était magnifique, on voyait les nuages noirs et mauvais nous cacher les étoiles et un bateau qui était en train de couler.

- J'aimerais qu'on apprenne à se connaître... En tant qu'amis hein? Me lance Michel.

- Euh ouais...

- Je commence. Si je t'ai emmené ici, c'est parce que c'est un endroit spécial. Et aujourd'hui, ça fait 10 ans qu'il est spécial.

Une larmichette se glisse hors de ses yeux humides. Il est vraiment trop mignon quand il pleure!

- Quand je l'ai rencontré, elle était seule, sur cette falaise, à regarder la même vue qu'aujourd'hui. Les mêmes nuages, les mêmes étoiles qu'on voit jamais, et le même bateau qui coule. Son regard m'a ensorcelé, et on ne s'est plus jamais quitté. Chaque jour on se voyait, on rigolait, on se racontait nos vies. Puis ce qui devez arriver arriva.

- Quoi donc Michel ?

- Elle est tombée enceinte d'un autre pigeon que moi. Elle ne portait pas mes enfants, chouine-t-il, je lui en ai tellement voulu, mais j'aurai dû rester avec elle.

- Pourquoi Michel ?

- Parce que la saison de la chasse s'est ouverte, je pensais qu'elle s'était enfuie en protégeant ses petits.

- Enceinte? Que s'est-il passé Michel ?

- ELLE EST MOOOOOOOOOOORTE!!!!!!!

Les larmes coulent à flot sur son visage, très vite, la falaise se transforma en une chute d'eau. Je ne sais pas quoi dire.

- Tu sais, commençais-je, je pense que des filles tu en trouveras d'autres, il y en aura une qui pourra comprendre ce que tu ressens.

- Elle était la seule. L'unique.

- Mais quand tu dis qu'elle est morte, elle est morte comment?

- Une balle en pleine tête. Elle venait à peine de se retourner sur sa branche quand je l'ai appelé.

- Sur sa branche? Michel, tu perds la boule là.

- Jackie, tu comprends pas, tu ne me comprends pas, pourquoi tu critiques ses faits et gestes?

- Michel, quel âge as tu?

- Jackie t'es conne ou quoi? Je suis le badboy du lycée, le plus vieux car je sèche H24 et ça fait deux ans que je tente de passer le bac, j'ai 21 ans, l'âge qui plait aux demoiselle en détresse comme toi.

- Et tu cette fille, elle avait quel âge ?

- Marie-Gertrude avait 11 ans à l'époque , comme moi...

- Tu trouve pas ça bizarre qu'une fillette de 11 ans se retrouve enceinte ? Et qu'elle se fasse tuer sur une branche d'arbre ?

- T'insinue quoi? Que Marie Gertrude n'a jamais existé ? J'ai encore la photo de notre rencontre !

Il farfouille sa poche à la recherche de la photo en question. Il sort de sa minuscule poche un énorme album photo, rempli de souvenirs de sa naissance. Nous arrivons à une page où on le voit, avec un chapeau festif coloré, et un pigeon sur l'épaule. Mais pas de fillette.

- Ah ? Elle est où Marie Gertrude ? Demandais-je

- On ne voit qu'elle sur la photo, c'était une grande dame.

Le doute commença à s'installer. Où était Marie Gertrude ? Était-elle une amie imaginaire pour combler un manque d'ami ?

- Michel, il n'y a que toi et un pigeon sur cette photo.

- Ben oui je sais.

- Attends, est ce que Marie Gertrude serait...

- Ben oui, c'est elle sur la photo, l'amour de ma vie, dit-il en montrant le pigeon de la photo.

Un flot de larmes commença à couler sur ces joues.
Je me retire doucement, redescendant la falaise à l'angle de 90° et fit du stop pour rentrer chez moi, après avoir été battue par un pigeon.

La parodie des clichésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant