5.

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- 2 mois...

-Ah ouais quand même... Et tu ne t'es pas inquiétée avant en sachant que ... ?

-Bah non pas vraiment elles ne sont pas encore régulière et puis je te rappelle qu'on avait bu donc jusqu'à ce que je vois ce test positif je ne me souvenais plus si on en avait mis ou pas.

Il soupira et me prit la main. On se mit à marcher dans le village. Les lampadaires étaient allumés, la nui était tombée et les rues était désertes. On entendait le bruit de nos pas résonner contre les murs des maisons de villages. La plupart des fenêtres étaient éclairées, les autres avaient fermé leurs volets. J'imaginais les familles qui dinaient joyeusement en ce soir de semaine comme les autres. C'était la dernière semaine avant les vacances de noël, le froid piquait et les décorations pourrissaient les rues. J'imaginais ces parents servir un gratin de pomme de terres brûlant avec du fromage fondu comme les enfants l'adorent. Et ces gosses, des étoiles dans les yeux aller se coucher en pensant à leur journée du lendemain avec leurs amis. C'était ça qui nous attendait. Si on ne faisait rien pour l'en empêcher on allait finir comme ça. Mais à des âges beaucoup moins raisonnables. Non, en fait on ne pouvait pas finir comme ça maintenant, même dans 9 mois ce n'était pas possible.

Il dut penser la même chose car je sentais une légère pression dans ma paume. On passa devant le rideau de fer de la pharmacie et sa croix verte éteinte. On remonta encore, déambulant dans les lotissements et ses maisons entassées sans aucune intimité. Puis on prit le chemin de son cabanon, dans la colline. Ses parents avaient un terrain dans une colline à l'extérieur du village mais il n'était pas constructible. Alors ils avaient gardé leur maison dans le lotissement et allaient passer leurs vacances dans ce cabanon. Comme il était facilement accessible mais en même temps loin de tout, c'était un peu notre squat à Jo et moi, le lieu de ma première fois. Il poussa la vieille porte en bois et alluma la lumière. Une ampoule nue grésilla puis s'alluma et diffusa une lumière douce. Le cabanon était composé de deux parties. Notre partie, qui était composée d'une pièce de 10 mètres carré à peu près et qui avait un matelas simple à même le sol et des couvertures et coussins en vrac partout. Tellement qu'on n'en voyait plus le béton. L'autre partie était plus grande et avait une cuisine, une petite salle d'eau et une chambre. Je m'assis sur le lit et pris le paquet de chips abandonné la veille derrière un coussin. Il s'allongea et posa sa tête sur mon ventre. Pendant plusieurs minutes, seul le bruit de ma mastication brisa le silence. Puis il me fit part de ses pensées.

-Tu penses que si je te donne des coups dans le ventre il va mourir ?

-Il n'est pas encore vivant s'il te plait. Ne commence pas à dire n'importe quoi.

Il ne répondit pas. Je lui proposai des chips mais il refusa alors je posai le paquet et m'essuyai les mains sur le drap.

-T'as pris quoi dans ton sac ?


Avortement précoceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant