Chapitre 8

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Comme tout les matins, je fait mon lit, je vais plonger dans mon dressing, je prend une douche et je m'habille. Ma chambre est rangée. Je la regarde une dernière fois. Je descend. Comme tout les matins, avant que je ne me dispute avec Jules, je l'embrasse dans les cheveux. Mais cette fois-ci, je lui glisse quelques mots à l'oreille :
- Je suis désolée. Il n'y a qu'une solution.
Il me regarde avec incompréhension alors que je me dirige vers notre terrasse. J'ouvre la porte. Plus que quelques pas me séparent du calme. J'enjambe la rambarde. C'est la que Jules comprend ce que je compte faire. Je l'entend m'appeler. Mais sa voix me semble lointaine. Se tenir sur les derniers centimètres qui me séparent du vide est grisant. Il se rue vers moi. Sa main m'effleure le bras tandis que je m'élance vers un calme profond. Tandis que je chute vers une mort certaine, j'entend toutes les voix de mon passé. « j'arrive ». Je vois les visages des ceux que j'aime et qui ne sont plus.

Je sais que je pars pour une vie meilleure, plus heureuse. Adieu.

Le son des mortsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant