Chapitre 5

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Je ne sais pas comment décrocher re mon trouble au matin en trouvant mes draps tachés de sang. Je n'avait pas mes règles... et puis, je me souvint que, durant la nuit, Lacy était venue m'arracher le cœur... Ce n'est pas normal. Une projection de mon esprit ne devrait pas pouvoir me toucher. Et encore moins laisser du sang sur mes draps...
Je reculais et vit que toutes ces taches de sang formaient quelque chose : J-3.
Avant de m'évanouir, j'entraperçut mon frère qui hurlât « c quoi ce bordel????? »

Quand je me réveilla quelques heures plus tard, je demanda :
- Toi aussi tu as vu??
-Vu quoi?
-Ce qui était écrit sur mon lit...
-Non. Et c'était marqué quoi?
-J-3...
-Écoute, je pense qu'il faut que tu voie un psy.
-COMMENT SA?!
-Eh bien, tu est bizarre ces derniers temps... je ne dit pas que la mort de Lacy ne me boulversé pas mais tu as des réactions tout de même un peu fortes... peut être que voir un psy t'aidera à modérer tes réactions... et à me laisser passer une nuit de sommeil entière...
- EH BIEN SI TU NE PENSE QU'À TON CONFORT!!!!!!! ET SACHE QUE, MOI VIVANTE, JE N'IRAIS JAMAIS VOIR UN PSY!!!!!!!! Maintenant, si tu le veut bien, je vais retourner dans ma chambre et ne plus t'adresser la parole.

Et c'est ce que je fit. Je ne lui parlait plus depuis presque une semaine, toute les nuits luttant contre l'envie de le rejoindre, quand un matin, il débarqua dans ma chambre pour me dire que quelqu'un cherchait à me parler. Cette personne se nommait Dr Débargie. C'était une dame d'environ quarante ans, au teint cireux plutôt grande. Ses cheveux blonds cendrés étaient relevés en chignon et ses yeux bleus étaient cachés derrière de petites lunettes à monture carrée noire. A vrai dire elle me faisait un peu peur. Elle commençât à me parler d'une voix douce :
-Ton frère m'a dit y que tu avait des visions depuis un certain temps... tu veux bien m'en parler?
Ayant fait la promesse à Jules de ne pas parler à un psy tant que je serai vivante, je ne lâchais qu'un vague « mmmmmmh ».
-Tu sais si tu ne veux pas me parler, je peux m'en aller... mais je pense tout de même que sa te ferait du bien d'avoir une personne avec qui discuter de tes problèmes. Il faut se libérer après la mort d'une personne. Ce n'est pas parce qu'elle n'est plus là qu'il faut oublier son souvenir, mais au contraire pouvoir le conserver tout en ne ressentant plus cette douleur atroce.
-Je n'ai pas envie de vous parler. Et de toute façon si je le faisait vous ne me croiriez pas...
-Je ne suis pas là pour te juger. Tu peux me parler de ce que tu veux.
-Il y a des choses dont j'ai appris a ne pas parler. Et ce n'est très certainement pas avec vous que je les partagerais.

La bonne femme s'en alla. Au passage elle me dit : « souvient toi de ceci : il parviendra à sa fin et ta mort n'en sera qu'une parmi tant d'autres. » Personnellement, ça m'a fait un peu flipper.

Le son des mortsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant