Aïe, cela fait vraiment un mal de chien... Ma tête est lourde et douloureuse. J'ai la désagréable impression qu'une fanfare a élu domicile dans ma boîte crânienne.
Rahhh...Une fois encore je ne perçois que de cette lumiere aveuglante. Hmpf...Mes yeux me brûlent. C'est insupportable. Je lève ma main pour me protéger le visage. Je reste ainsi le temps que ma vision s'adapte.
Je suis bien décidée à foutre le camp et cela peut importe où j'ai atterrit. Cependant, si j'ai le plaisir de croiser à nouveau ce géant aux cheveux argentés, je le jure, je lui ferai payer. On ne lève pas la main sur moi impunément.
Je laisse glisser mon bras. Le regard rivé vers le haut, je constate que je suis en intérieur. Les moulures et arabesques du plafond me rappellent la bibliothèque universitaire d'Elbe. Mais...De toute évidence, je me trouve dans un endroit inconnu.
Je suis allongée sur une sorte de lit de camp. Je me redresse et repoussent le textile noir déposé sur mon corps. Cette sensation...On dirait l'étole de cachemire que portait l'homme au cheveux de gaie.
Mais peu importe... J'observe la pièce dans son ensemble. Elle est dans un style baroque, les couleurs sont sombres, majoritairement du rouge carmin et du noir. Les matiériaux sont nobles et raffinés. Le propriétaires de cet chambre à bon goût.
Bon, revenons à nos moutons, il faut que je m'éclipse. Je pose délicatement mes pieds nus sur le sol. Un frissons parcours mon échine. C'est froid. Mais où sont passées mes bottines noires ? Pff...
Au moins, je suis toujours vêtue de mon jean sombre et de mon t-shirt blanc à col en V. Euh... Plus tout à fait blanc devrais-je plutôt dire. Des éclaboussures de sang séchées le teintent.
Je porte mes doigts à l'arrière de mon crâne. J'ai une énorme bosse et un bandage. J'ai dû saigner abondamment. Mon dieu, dans quel merdier me suis-je encore fourrée? Mon instinct de jeune flic me crie de prendre mes jambes à mon cou. Ces hommes sont complètement fous.
Je prends appui sur mes jambes mais elles sont encore très faibles. J'effectue quelques pas hasardeux, en me maintenant sur des meubles, ça et là. J'avance, à mon rythme, vers la seul porte de la pièce. Hum...Elle est verrouillée...
Je scrute la pièce rapidement et trouve enfin quelque chose qui pourra m'être utile. Je me munie d'une sorte de pot en pierre et je l'abats d'un coup sec sur le verrou. Il se brise sous l'impact. Bingo, je suis libre!
Je pousse lentement la porte en bois massif pour qu'elle ne grince pas. Je me baisse, me place dans l'entrebaillement et observe chaque recoins du couloir. Il faut que je sois prudente. On ne doit pas me répérer.
Rien a l'horizon! Je me glisse à l'extérieur tout en restant accroupi. De multiples portes s'offrent à moi mais c'est autre chose qui attire mon attention. Des runes lumineuses flottent au centre du couloir.
Des murmures raisonnent dans ma tête. Je deviens folle ma parole! Je lève la main et me cogne la tempe à deux reprises. Il faut que je remette mes idées en place. Bouge-toi Eloryanne!
Je me dirige vers cette entrée et touche les symboles du bout des doigts. Les lettres inconnues se mettent à danser puis disparaissent.
Je gravis quelques marches avant d'arriver dans une immense pièce baignée de lumiere. En son centre trône un énorme cristal bleu irradyant. Je m'avance discrètement vers lui. Il est si imposant, si envoûtant. J'ai l'irrésistible envie de le frôler.
Une fois à sa hauteur, les voix qui ont pris possession de ma tête s'amplifient. Je lève ma main pour frôler la pierre.
- Aiet! Encore cette voix. Et merde, prise la main dans le sac!
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Eldarya / Doppelgänger
FanfictionCe monde n'a plus rien à lui offrir. Elle a trop souffert, elle a tout perdu. Son coeur n'est à ce jour plus que noirceur et rancoeur. Elle souhaite en finir au plus vite. Elle était venue dans cette forêt pour mourir. Elle s'apprêtait à le rejoind...