Like An Evidence ~ Tome 02

Chapitre 09

PDV NINA

Ma mère et Alex étaient reparties hier soir. Ian nous avait accompagnés jusqu'à l'aéroport, et pendant que je prenais mon frère dans mes bras pour le serrer le plus fort possible contre moi en gravant ces derniers moments en mémoire, je me surprise à découvrir ma mère prendre Ian dans ses bras. Elle aurait donc véritablement changé d'avis sur lui... . J'en suis contente. Elle a su voir en lui la personne que, moi, je vois, tout le temps quand je le regarde. Alors que mon regard restait posé sur eux, je vis ma mère se pencher vers l'oreille d'Ian et ce dernier se figea pour l'écouter, puis acquiesça. Nous échangions ensuite nos places, et je prenais ma mère dans mes bras pour la serrer fort à son tour.

- Tu vas me manquer ma chérie. Me dit-elle.
- Toi aussi maman, tu vas me manquer.
- On se revoit bientôt, d'accord ?
- Oui, on se revoit bientôt maman, c'est promis. Lui répondis-je.
- Prends soin de toi en attendant, et prends soin de lui aussi, déclare-t-elle en faisant référence à Ian. Tout comme lui, il prend soin de toi.

PDV IAN

J'avais souhaité accompagner Michaela et Alex jusqu'à l'aéroport, ainsi que Nina jusque chez elle, quand cette dernière aura dit au revoir à sa famille. Je restais en retrait pendant que ma meilleure amie faisait ses aux revoir pour leur laisser un peu d'intimités, mais c'était sans compter sur Michaela, qui s'était approché de moi pour me prendre dans ses bras. Je me laissais faire et répondait à son étreinte en la prenant à mon tour, lui rendant l'étreinte. C'est alors qu'elle appuya un peu sur mes épaules pour m'inciter à me pencher un peu plus en avant, avant qu'elle ne me glisse à l'oreille.

- Prends soin de ma fille, Ian. Continue de veiller sur elle comme tu le fais, et...

J'écoutais attentivement ce qu'elle me disait même si je ne comprenais pas le sens de la fin de sa phrase. En fait, pour être précis, je comprenais chacun des mots, mais n'en comprenais pas le sens dans cette phrase. Pour ne pas la froisser, j'acquiesçais. Je pense que le moment venu, je comprendrais de quoi il en retourne et cette phrase prendra alors tout son sens... . Notre accolade terminée, je relâchais la pression de mes bras, libérant Michaela de mon étreinte. Cette dernière me sourit puis s'excusa à nouveau pour son comportement envers moi avant que je ne me penche vers elle pour lui faire la bise et lui réitérer ce que je pensais sincèrement de sa façon d'agir. Elle me sourit une dernière fois avant d'aller retrouver sa fille et la prendre dans mes bras, pendant qu'à son tour Alex venait me saluer.

[...]

Une fois qu'ils eurent pris la direction de couloir les amenant droit vers l'avion, Nina avait souhaité ne pas rester pour voir l'avion partir, prétextant qu'elle ne voulait pas que nous nous fassions repérer par les paparazzis, ce que je concevais parfaitement même si je savais que ce n'était pas la raison principale. Nous reprenions alors nos affaires, et rebroussions chemin pour retrouver la voiture, nous nous étions garés dans le parking souterrain attenant pour plus de tranquillité. J'avais une folle envie de prendre la main de Nina, mais je me retiens rapidement me rappelant à l'ordre immédiatement, nous savions que les photographes ne sont pas loin et nous ne devions pas nous faire repérer. Je récupérerais la clef de voiture de Nina que j'avais placée dans ma poche de veste et déverrouillais rapidement le véhicule avant d'ouvrir la portière à la jolie brune. Elle me remercia d'un sourire avant de grimper à l'intérieur de l'habitable. Je refermais la porte après son passage et m'empressais de faire le tour de l'auto pour m'installer derrière le volant. Une fois installée et les ceintures bouclées, nous démarions pour rentrer chez elle. Sur la route, je la trouvais silencieuse, un peu trop même. Je finis par le lui demander si elle allait bien, elle me répondit simplement par un « oui » de la tête avant de tourner celle-ci vers le paysage qui défilait derrière la vitre. Je savais que le départ de sa famille l'attristait, car elle ne les reverrait pas avant quelques mois, alors tout en conduisant, j'essayais de la rassurer comme je le pouvais. Son bras gauche nonchalamment posé sur l'accoudoir me permit alors d'attraper sa main sans difficulté et croiser ses doigts aux miens. J'effectuais une pression significative, lui faisant comprendre que j'étais là pour elle, si elle voulait me parler de la tristesse qu'elle ressentait en ce moment, elle tourna la tête vers moi et me fit un petit sourire de remerciement... .