12: No....Oui.

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Narrateur Sonia Lopez:
Paris, 4 janvier 2016:
Ce que j'aime mon lit. J'ai emmené les garçons à l'école puis je suis retournée sous les draps. Je ne travaille pas aujourd'hui et j'en profite un maximum. La télévision dans ma chambre est allumée et je regarde une émission sur le football. J'ai envie d'en savoir plus sur ce sport. Mon téléphone sonne et je décroche sans regarder le nom de la personne. J'entends des pleurs et décole le téléphone de mon oreille. C'est Antoine:
-: Antoine... Qu'est-ce qu'il se passe..? Tu peux me parler tu sais..
Antoine: Tu te souviens... Du bébé....?
-: Tu m'en as parlé à Londres oui..
Antoine: Il n'est pas mort....
-: C'est une bonne nouvelle ça..
Antoine: Non... Il éclate en sanglots Il n'est...pas de...
-: Ne dit rien j'ai compris... Je suis tellement désolée Antoine... Comment tu as su..?
Antoine: Il était là avec elle... Il me l'a dit....
-: Je me mets à pleurer également C'est pas possible...

Je me sens de plus en plus mal vis-à-vis de mon ami footballeur. J'ai l'impression que tous les malheurs qui lui tombent dessus sont de ma faute. J'essaye de me calmer puis raccroche au nez de mon ami..

Narrateur Antoine Griezmann:
Madrid, 4 janvier 2016:
La porte de ma chambre s'ouvre et laisse apparaître ma soeur. Elle vient s'asseoir sur le bord de mon lit et me tend mon maté:
Maud: Je t'ai préparé un maté. J'espère que ça va te remonter le moral..
-: Elle m'a raccroché au nez...
Maud: Qui?
-: Sonia.. Elle s'est mise à pleurer comme moi...et elle a raccroché...
Maud: Rappelle-là. Tu attends quoi bon sang? Elle me tend son téléphone Prends le mien.
Sonia: Elle décroche toujours en pleurs Maud... Je m'en veux tellement.. C'est de ma faute si ton frère n'est plus avec elle... Je suis désolée... Sincèrement désolée... Je me sens mal par rapport à lui.. C'est quelqu'un de bien et il ne mérite pas ça... Maud.... J'aurais dû faire attention quand j'ai commencé à avoir des doutes... Pardonne-moi s'il te plaît...
-: Sonia... arrête.. Ce n'est pas de ta faute..
Sonia: Antoine....?
-: Ce n'est pas de ta faute d'accord? Ce n'est pas de notre faute.... Je ne veux pas que tu pleures pour moi...
Maud: Elle me chuchote Elle serait parfaite pour toi.
-: Ne soit pas triste ma belle... On va s'en remettre...

Nous parlons encore pendant quelques temps puis je raccroche après lui avoir souhaité une bonne journée. Maud me regarde en souriant et passe ses mains sur mes joues:
Maud: Tu l'aimes bien la petite Sonia dit donc.
-: C'est mon amie.
Maud: Et tu appelles toutes amies ''ma belle''?
-: No....Oui.
Maud: Je ne te crois pas du tout Antoine. N'oublie pas que je suis ta soeur. Je sais quand tu ments et quand tu dis la vérité.

C'est vrai que je n'appelle personne comme cela mais Sonia est différente. Elle a un petit truc en plus.

Narrateur Sonia Lopez:
Paris, 23 janvier 2016:
Je suis en train de faire les boutiques avec les garçons. Ils voulaient de nouveaux vêtements donc nous voilà dans les boutiques de Paris. Nous passons devant un magasin d'accessoires de football et j'y emmène les garçons avec plaisir:
-: Vous prenez un maillot les garçons? Il faut que nous soyons de très bons supporters pour l'Euro.
Mathéo: Mais c'est dans longtemps..
-: Si nous les prenons maintenant, nous sommes certains de ne pas avoir à attendre dans les longues files des prochains mois.
Hugo: Moi je veux celui de Lloris! Parce qu'on a le même prénom et le même poste.
Mathéo: Je veux celui d'Antoine...
-: Je leur prends Je vais prendre du maquillage. Vous voulez des perruques?
Mathéo: Oui!
Hugo: Je peux faire le tour maman?
-: Oui vas-y avec ton frère.

Ils partent et un jeune homme me bouscule sans faire exprès. Tous mes articles tombent au sol et le jeune homme s'excuse plusieurs fois de suite. Il m'aide à les ramasser puis me regarde. Il porte un bonnet et penche la tête:
-: J'ai l'impression de vous avoir déjà vu quelque part.
?: Moi aussi. Je suis Blaise Matuidi, ça vous dit peut-être quelque chose.
-: Vous êtes footballeur pas vrai?
Blaise: C'est ça. Vous êtes?
-: Sonia. Sonia Lopez, nous nous sommes rencontrés à Londres je pense. J'y étais avec mes deux garçons.
Blaise: Je me souviens de vous maintenant. Vous aviez dormi dans notre hôtel, Didier vous l'avez proposé.
-: C'est ça. Les garçons reviennent Vous vous souvenez peut-être des garçons?
Hugo: Tiens maman. Il me donne un maillot pour femme avec de tendre la main vers Blaise Je suis content de vous revoir monsieur Matuidi.
Blaise: Vous pouvez m'appeler Blaise les gars. Vous voulez faire une photo?
Mathéo: Moi je veux!

Je sors mon téléphone et les prends en photo. Je remercie Blaise et les garçons le font également. Il repart puis je récupère les affaires qui étaient encore au sol et regarde le haut que les garçons ont pris:
Mathéo: On a pris celui d'Antoine pour toi.
Hugo: Tu dois supporter ton ami maman.
-: Mais... Vous pensez que c'est bien de prendre ce maillot?
Hugo: Bien sûr que oui. En plus il va être content.
Mathéo: Je l'aime bien Antoine.. Il est plus gentil que papa....
-: Mat...
Hugo: Mais c'est vrai maman... Antoine il nous fait des câlins, des bisous, il joue avec nous, il s'occupe de toi, il rigole avec nous. Papa ne le faisait pas.
-: Mes chéris.... Papa c'est papa.. Il est différent d'Antoine j'en suis consciente mais c'est quand même l'homme qui vous a élevé et éduqué..

Nous passons à la caisse puis continuons notre shopping. A seize heure trente, nous rentrons chez nous et Mathéo s'empresse de mettre son maillot. Hugo fait la même chose et je les prends en photo alors qu'ils sont de dos:
-: Je vais devoir les laver les garçons. Je ne veux pas que vous portiez des vêtements qui sortent du magasin. Vous le savez.
Mathéo: Oui maman.
-: Donnez-moi vos maillots mini-Lloris et mini-Griezmann. Je souris Ça vous va plutôt bien comme surnom même si je préfère vous appeler Mat et Gogo.
Hugo: Maman. On est plus des bébés.
-: Vous serez toujours mes bébés. Même quand vous serez mariés vous serez encore mes bébés.

Je les embrasse sur la joue avant d'envoyer la photo à Antoine. Je lui écris un petit mot dessous et attend sa réponse. Je la reçois quelques minutes plus tard: "J'espère que mon supporter numéro un convertira sa jolie maman en supportrice. Et que le fan de Lloris me soutiendra également. Je vous embrasse tous les trois.''

Une vie transformée à jamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant