• Mon coeur malade •

IV

🎶 « J'ai rêvé de tant de choses, que demain soit meilleur qu'hier, moins pire qu'aujourd'hui à la hauteur de mes prières » 🎶

Omniscient

Mon cœur souffre, mon cœur a mal, mon cœur me lâche petit à petit. Il est bien loin le remède de la guérison...
J'ai mal, je souffre dans tous les sens du terme, rien pour soulager mes douleurs et pour m'apaiser.
Emprisonnée dans ce couloir qui mène droit à la mort, je ne trouve pas cette porte qui me mènera droit au bonheur.
Je me contente donc de rester dans mon coin, sans pouvoir être maître de mon sort. Et en attendant ce fameux miracle, pour le moment l'ange de la mort me guette de près, très très près.
Paraît-il que le bonheur n'ait jamais loin, qui sait il finira peut être bien par me tendre la main, et peut être qu'à mon tour je tendrais également le bras pour l'attraper.

Les jours sont passés, la routine s'est installée et la douleur m'abrite toujours dans cette vaste solitude que constitue mon quotidien.
Depuis la "querelle" que j'ai eu avec Hanane et le reste de l'immeuble, j'ai du mal à sortir la tête de l'eau, je me sens tel un gouffre qui accumule en profondeur et s'éloigne petit à petit de la terre ferme.

A part pour aller au boulot, je n'osais plus sortir de chez moi.
Déjà qu'ils m'avaient donné l'image d'une prostitué, voilà maintenant que je monte en grade et passe maintenant à comme diraient-ils la "prostitué sournoise et vicieuse qui joue la fille bien" ! voyez-vous sa...

Depuis mon arrivé ici, les malheurs et les mauvaises nouvelles s'enchaînent et je peine à trouver ce bouton stop qui pourrait mettre fin à toute la souffrance que j'endure depuis le décès de mes parents.
D'abord l'étiquette "P" que je porte sans cesse, ensuite mes voisins qui me hurlent des horreurs à la porte et maintenant comme si tout cela ne suffisait pas,
mon médecin qui m'apprend que une nouvelle artère coronaire a été toucher et que la probabilité de guérison s'amoindrit de plus en plus. Comment réagir face à cette annonce,
quand la mort me tend les bras en me riant au nez ? Comment faire pour sortir de ce cauchemar ?

Aéroport Orly | 21h46

J'avais repris le travail,
même si la motivation n'y étais pas, le besoin d'argent y était quant à lui.
Il me restait plus que une heure de service,
une longue heure avant de terminer ma journée et rentrer chez moi après ce service épuisant.
Mon travail est le seul endroit, mis à part ma maison, où je me sens vraiment moi même,
le seul endroit qui me redonne le sourire.

Voir ces personnes heureuses de se rendre en vacances, rendre visite à leurs proches mais surtout  ces familles unis qui voyagent tous ensembles, et ces petits couple plus amoureux que jamais. Même voir les petits enfants impatients de prendre l'avion pour leur première fois, à la fois excité mais tout aussi angoissé me rend heureuse.
Voir le bonheur des autres, me rend heureuse en espérant pouvoir y goûter un jour également.

Dans ce job, la diversité culturelle est à son paroxysme. C'est l'endroit où tu peux rencontrer toutes les origines, toutes les cultures, toutes les religions et tous les styles et toutes les personnalités.

« La plus haute unité est celle qui se crée entre des êtres capables non seulement de se reconnaître différents, mais de s'aimer dans leur différence même. »

Aujourd'hui je suis avec Emma au guichet d'enregistrement,
une fille très sympa avec qui tu peux parler de tout et n'importe quoi,
qui arrive à te faire oublier tes soucis en l'espace d'un instant à travers son humour et sa bonne humeur.
Une amie ? Non je n'irais pas jusque là pour le moment. Etant une louve solitaire, je préfère pour l'instant instaurer quelques limites, mais sinon oui c'est une très bonne collègue avec qui je prend plaisir à travailler et avec qui je m'entend à merveille.