Wolfstar&Cie

Bam

Londres, 1937

C'est dans une chambre de première classe quelconque d'un hôtel de luxe quelconque d' un quartier riche quelconque que se réveilla Sirius Black. Le jeune clignat des yeux plusieurs fois, essayant de se souvenir comment il était arrivé là. Il observa les tapisseries brodées, le lustre en cristal, la table en bois d'ébène, les tableaux magnifiques. Que faisait-il ici ? Ce n'était pas avec ses revenus de compositeur, déshérité qui plus es, qu'il avait pût louer une chambre pareil.

Puis tout lui revint.

Sirius se tourna pour observer le plus beau trésor de ce décor paradisiaque.

Remus Lupin, fils de nobles aristocrates, déstiné à épouser une femme de noble rang (Mademoiselle Thonks, ou Lonks, Sirius ne savait plus trop), et amant de Sirius Black, était allongé, complètement nu et endormi, au côté du jeune compositeur.

Sirius sourit en se souvenant de la nuit torride qu'ils venaient de passer ensemble. Il lui semblait encore sentir la peau moite de son amour contre la sienne et entendre ses gémissements de plaisir contre son oreille.

Sirius passa une main dans les cheveux de son amant, réveillant ce dernier qui ouvrit les yeux en souriant.

Les deux hommes restèrent ainsi quelques instants, aucun des deux ne voulant briser ce moment de fusion. Ils se regardaient dans les yeux sans rien dire. Car il n'y avait rien à dire. Oui, ils s'aimaient malgré l'impossibilité de leur union, d'une part dû au fait que Remus était déjà promis à quelqu'un d'autre, et d'une autre parce que le fait d'aimer un autre homme n'était pas très bien vu à l'heure actuelle.

Tout cela, les deux amants en étaient conscients, mais ils étaient tout les deux prêts à risquer leurs vies l'un pour l'autre.

Tout cela, Sirius le lisait dans les yeux de Remus et Remus le lisait dans les yeux de Sirius.

Ce dernier se pencha légèrement pour embrasser Remus, sans rompre le contact visuel, quand soudain...

BAM BAM BAM!

-"Monsieur Lupin, nous savons que vous êtes à l'intérieur, soyez raisonnable, ouvrez ! "

Remus poussa un long soupir et Sirius rit légèrement avant d'unir ses lèvres à celle du jeune homme.

Leur baiser fût bref mais passionné. Au fond de lui, Sirius savait que ce serait sûrement leur dernier.

Le jeune brun se leva et s'habilla à la hâte, sous le regard dévorant de Remus et tendit que les gardes continuaient de tambouriner à la porte comme des forcenés.

Il ne restait plus que sa veste à enfiler et Sirius serait fin prêt. Mais à la place de mettre sa veste bon marché en cuir, il ramassa le gilet brodé de Remus et lui lança un regard interrogateur. Ce dernier sourit en hochant la tête.

-"Monsieur Lupin, si vous n'avez pas ouvert cette porte dans dix secondes, nous entrerons par la force ! Dix... Neuf...

-Dépêche-toi ou ils t'atrapperont !

-Huit...Sept...Six...

-Vite Sirius !

-Cinq...Quatre...Trois

-Je vous aimes Monsieur Remus John Lupin

-Deux...Un ! "

Les gardes défoncèrent la porte et trouvèrent Remus entièrement nu sous la couette, dans une chambre sans dessus-dessous avec la fenêtre ouverte mais...seul. Le seul indice que Sirius ait jamais été là était sa vieille veste restée sur la seule chaise encore debout dans la pièce.

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Plusieurs semaines passèrent, plus ennuyeuses que les autres. Remus se languissait de Sirius malgré les nombreuses lettres que celui-ci lui envoyait.

Remus savait que Sirius s'était réfugié chez un vieux compositeur et qu'il s'était fait engagé comme copiste. Il espérait que ce dernier allait bien. Car, le brun avait beau lui assurer que tout allait bien pour lui, il sentait qu'il lui cachait quelque chose. Et puis, il y avait eu cette maîtresse, Marlène MC-quelque chose. Sirius avait eu beau lui assurer qu'il ne l'aimait pas et qu'elle n'avait été qu'un "coup d'un soir", Remus n'avait pût s'empêcher d'être un peu jaloux.

Et enfin, il y avait eu cette lettre qu'il venait de recevoir et qui était encore entre ses mains. Cette missive disait que Sirius avait démissionné en emportant sa composition, un projet sur lequel Sirius travaillait depuis des mois et qui lui était dédié, avait-il dit.

Remus était convaincu que quelque chose n'allait pas. D'abord parce que Sirius adorait son travail, malgré le fait qu'il souffrait légèrement du " manque de liberté et de l'étouffement de ma créativité ".

Et ensuite parce que Sirius était déshérité et qu'il lui était par conséquent extrêmement difficile de trouver un employeur qui l'accepterait. Il avait donc fallu que quelque chose de très grave se soit passée pour qu'il décide de partir.

Remus était inquiet, très inquiet.

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Lorsque Remus entra dans cet immeuble miteux et qu'il vit ce concierge porter son gilet, il se douta.

Lorsqu'il entendit un grand bruit de tonnerre venant du dernier étage, il sût.

Lorsqu'il ouvrit la porte de l'appartement de Sirius et qu'il n'entendit aucun bruit, il fût certain.

Mais cela n'empêcha pas le fait que, quand il pénétra dans la salle de bain et qu'il trouva son amant allongé dans une baignoire de sang, pistolet en main et yeux ouverts, sans vie, il ne pût tout de même pas y croire.

-" Je vous aimes aussi Monsieur Sirius Orion Black "

Puis on entendit un autre bam.

Cet OS est inspiré du film "Cloud Atlas", qui est un de mes films préférés, je vous le conseille donc vivement.