CHAPITRE 53

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Quand je passe près d'elle, je sens son doux parfum qui m'hypnotise. Elle sent les fruits. Et souvent elle sent la pêche. Et ça tombe bien puisque j'adore ça !
Elle referme lentement la porte pendant que je m'assois sur son canapé, dans le salon éclairé par la faible lumière que la lune envoie.
Elle vient s'assoir près de moi et se met en tailleur.
Je retire ma veste et mes chaussures et je la fixe.
- Pourquoi tu me suis Nico ?, lança Inès après quelques minutes de reposant silence.
- Je n'aime pas trop ce terme, suivre. Je préfère surveiller. Je m'assure que tu vas bien Inès. C'est pas parce que tu me fais croire que tu t'en fou de moi que c'est forcément vrai. La preuve : si tu t'en foutait tellement tu ne m'aurais jamais inviter à dormir sur ton canapé !
- Pourquoi tu me surveilles ?, demanda t-elle en ignorant mes dernières phrases.
- Je ne sais même pas pourquoi tu pose cette question Inès : - Elle.
Bon, ce n'est pas tout à fait vrai je l'avoue. Je la surveille surtout pour savoir si oui ou non le R correspond à Rachel ! Mais je m'assure en même temps qu'elle va bien !
Inès soupire et se lève du canapé. Elle sort de la pièce en me laissant seul.
Elle revient deux minutes plus tard avec un coussin et une couverture.
Elle pose le coussin sur le canapé et me tend la couverture.
- Je ne veux plus que tu me surveille, je suis assez grande et - Elle n'a pas donner signe de vie depuis des lustres alors c'est bon Nico, lança t-elle avant de sortir du salon.
Je soupire longuement et je fini par enlever mon t-shirt, mon pantalon et mes chaussettes pour me glisser sous la couette.
Il faut que je trouve un autre moyen de la surveiller. Au début, je me suis dit que changer de voiture serait une bonne idée. Mais si elle m'a vu avec la voiture la plus discrète que l'on puisse faire, elle me verra avec toutes les autres ...
Je ne cesse de changer de position parce que le canapé d'Inès est non seulement inconfortable, mais en plus trop petit en largeur ... Donc je suis tomber un peu près sept fois avant d'en voir assez et de me diriger vers la chambre d'Inès.
J'ouvre doucement la porte et je ne la referme pas.
Je m'avance doucement vers son lit. Et comme je suis un garçon original, je ne vais pas m'allonger à côté d'elle ! Non j'ai bien mieux : je soulève doucement la couverture et je pose mon joli fessier entre ses deux belles jambes.
Je m'allonge sur le dos et je pose ma tête sur son ventre avant de rabattre la couverture sur nous.
Je la sens rire.
- Tu ne fais vraiment rien comme tout le monde toi, lança t-elle en posant ses main sur mon torse et en pliant ses jambes.
- Non !, lançais-je en riant.
Elle se met à caresser mes cheveux doucement, ce qui m'apaise énormément et ce qui me fait tout oublier l'espace d'un instant. Je ferme les yeux pour renforcer mon bien être à ce moment.
- J'ai essayé Nico, dit Inès après un moment de silence.
- De quoi tu parles ?, dis-je en gardant les yeux fermés.
- J'ai essayé de te détester. J'ai essayé de t'oublier. J'ai essayé de trouver un prétexte pour rompre. Mais je n'y arrive pas ...
Je reste silencieux devant sa déclaration.
- Je t'aime tellement ..., me dit-elle d'une voix tremblante.
Je me retourne sur le ventre et passe mes mains autour de sa taille. Même dans l'obscurité totale j'ai pu apercevoir la petite larme qu'elle a versé.
- Pourquoi tu pleures petit cœur ?, dis-je en essuyant lentement sa larme.
- Parce que je me sens stupide d'avoir dit que tu ne pourrais jamais m'offrir ce que je désire en amour. C'est totalement faux. J'ai déjà tout ce que je veux avec toi ...
Je souris et elle passe ses mains autour de mon cou. Je colle mon front au sien et on se regarde droit dans les yeux.
- Je t'aime Inès. Peu importe ce que tu as pu me dire quand tu étais en colère. Je t'aime.
Elle sourit et je pose mes lèvres sur les siennes.
Pendant un court instant, j'ai même oublié que nous étions dans le lit grinçant d'Inès. J'avais l'impression d'être sur un nuage.
Sans mentir je crois que c'est le meilleur baiser qu'elle m'est donner depuis qu'elle et moi on sort ensemble.
On se sépare à bout de souffle et elle pose ses deux mains sur mes joues.
- Si tu savais comme je suis désolée ..., lança t-elle en versant d'autres larmes.
- Pourquoi tu t'excuses enfin ?
- Si je pouvais te le dire ... Si je pouvais ne rien te cacher et tout t'avouer à l'instant. Si je pouvais être sûre que tu ne m'en voudra pas pour l'éternité ... Malheureusement, je sais pertinemment que tout ce que l'on vit est effemaire. C'est une simple question de temps avant que la vérité éclate et ce jour là, je suis sûre de ne plus jamais revoir ce beau sourire que tu affiches quand tu me vois. Comme je sais que tu ne me pardonnera jamais, et que tu ne voudra plus jamais me parler, je voulais tout de même te dire pardon.
Ce qu'elle me dit me laisse sans voix. Plus elle en parle et plus je suis sûr que la fille qu'elle voit en secret est Rachel.
Je sens qu'elle est sincère dans ses excuses. Mais elle a raison : je lui en voudrais une fois que je serais sûr que c'est Rachel. Mais elle a tord sur un point : je vais lui pardonner. Et on va passer au dessus de ça.
Vous savez, je ne blâme pas Rachel. Je l'aime encore d'ailleurs ... Mais la plupart des malheurs qui ont débarqués dans ma vie sont parti d'elle.
Et après avoir fait croire à sa mort pendant deux ans, elle se repointe pour rencontrer la fille que j'aime. Parce que oui : j'aime Inès. Et Rachel ou pas je suis avec Inès maintenant et je ne regrette rien.
Ça va être dur, très dur, de regarder Rachel vivre sa vie de son côté et moi vivre la mienne du mien. Mais on y est pas encore et je lui en veut quand même un peu de ne pas m'avoir contacter ne serais-ce qu'une fois.
Mais je suis certain qu'elle a ses raisons alors j'attend patiemment de les entendre pour pouvoir juger. Si la raison s'appelle - Elle. je ne lui en veut pas. Elle a eu raison de se cacher !
Je me rend compte que j'ai été déconnecter du monde pendant cinq minutes quand je voix les yeux d'Inès me fixer avec incompréhension.
Je resserre mes bras autour de sa taille en réfléchissant à si oui ou non je lui dis que je suis au courant pour Rachel.
Finalement, je me dis que je ne suis même pas sûr que se soit elle alors j'ai préféré simplement dire :
- Je te pardonnerais. Crois moi. Peu importe ce que tu as pu faire. Je te pardonnerais.
Elle sourit faiblement, peu convaincue par mes paroles. Je l'embrasse tendrement et lorsqu'on se sépare, je décide qu'il est temps que nous échangions de place. Je la place entre mes jambes et je pose sa tête sur mon torse pour caresser ses doux cheveux.
Elle se laisse faire et elle s'endort très rapidement.
Je m'endors quelques minutes après elle, fatigué par toutes les questions que j'avais en tête.

HALFBLOOD : Inès ArrowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant