CHAPITRE 52

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Je suis sûre que vous mourez d'envie de savoir comment j'ai terminé mon samedi soir. Je vais la faire simple : larmes, mouchoirs, Milka, glaces aux cookies, LOL Made In USA ( ce film m'apaise ).
Oui, je me suis mise en mode GROSSE larve qui a un chagrin d'amour, je n'avais envie de parler à personne.
Nico a dû m'appeler une centaine de fois, sur mon portable, mais aussi sur le téléphone de mon appart que j'ai fini par débrancher.
Je me suis finalement endormi en écoutant Hurt de Christina Aguilera.

Quand je me suis réveillé dimanche, j'avais un mal de tête affreux ! En même temps, j'avais passé la soirée de la veille à pleurer comme une fontaine.
Les événements de samedi me reviennent petit à petit à l'esprit pendant que je me dirige vers la salle de bain. D'ailleurs, quand j'allume la lumière et que je vois ma minuscule salle de bain, un air de nostalgie m'envahit : je commence à regretter la salle de bain de Nico !
Quand je me retrouve devant mon miroir, je pousse un cri d'horreur. J'ai une tronche ! Bloody Mary en personne ! Et encore, je suis sûre que même elle aurait peur de moi !
Je m'empresse de retirer tout mes vêtements et je prend une bonne douche bien chaude et bien longue !
Quand je sors, je me confronte à nouveau à mon miroir pour constater que le résultat après une bonne douche s'est améliorer.
Je soupire, j'enroule une serviette autour de mon corps avant de me diriger vers ma chambre.
Mais devinez quoi ?! Même quand j'ai osé lui dire qu'il ne pourrait jamais m'offrir la vie que je veux, il revient à la charge.
Ce cher Nico est allongé sur mon lit, les main sur le ventre et les yeux fermés.
- Blanche-Neige, on se réveille, lançais-je froidement. Le bout de pomme a été expulser tu peux y aller.
Il sourit en m'entendant et ouvre doucement les yeux.
Il s'assoit sur le lit et moi je détourne les yeux en me concentrant sur les vêtements que je vais mettre.
Nico ne parle pas, et moi non plus. Donc : SILENCE ...
Et vous connaissez pas passion pour le silence ? ...
- Qu'est-ce que tu veux à la fin ?!, lançais-je irritée en me retournant.
- Rien. Je voulais juste te voir.
- Je me doute bien de ça abruti. Je sais que t'es pas venu pour faire des crêpes, dis-je en levant les yeux au ciel. Mais pourquoi tu veux me voir ?
- Parce que sinon je passerais une journée pourrie.
Je le fixe pendant quelques minutes avant de me concentrer sur les vêtements.
Je saisi un jean slim au pif et je continue ma recherche mais je sens une main me prendre le jean que je tenais.
- Il fait 25 degrés dehors, lança Nico. Tu vas pas mettre un jean avec un temps pareil. Prend le short blanc et le machin bretelle rose qui fait dépasser ton petit ventre.T'es magnifique quand tu le porte. En fait t'es magnifique tout le temps.
Je rougis de sa réflexion et je saisi les vêtements dont il m'a parler.
Je me dirige vers la salle de bain et je m'habille. Ensuite je me maquille un peu : un trait d'eye liner, du fard à paupière rose clair et un peu de mascara.
Je laisse mes cheveux ondulés détachés et je sors rejoindre Nico.
Il est toujours là, sur mon lit. Il relève la tête vers moi quand j'arrive et il sourit.
- Tu vois, t'es magnifique.
- A quoi tu joue ?, demandais-je en forçant les sourcils.
- A rien.
- Tu te fou de ma gueule ?
- Absolument pas.
Je pose mes mains sur les hanches et je fronce les sourcils de plus belle.
- Nico, qu'est-ce que tu fais là ? Réellement.
- Et bien je suis venue déjà pour te voir et ensuite pour t'informer que je déteste quand on me fou des vents, dit-il calmement en faisant allusion aux nombreux coups de téléphones auxquels je n'ai pas répondu.
Je lève les yeux au ciel et cette fois je décide de la jouer " méchante pétasse ".
- Quelle partie de " c'est terminé entre nous " tu n'a pas compris Nico ?
- Tu ne m'a jamais dit " c'est terminé entre nous ".
- Et bah je te le dis : C'est terminé entre nous. Maintenant merci bien d'avoir réveiller le William Carnimolla en toi pour m'aider à choisir mes fringues, mais j'ai d'autres choses de prévu aujourd'hui alors bye bye.
Il me regarde, avec tristesse et incompréhension.
- Alors t'as pas dit ça sur le coup de la colère ? C'est vraiment fini ?
Je le fixe un moment en ravalant difficilement ma salive.
- C'est fini Nico. Maintenant tu sors.
Ça me fait mal de lui dire ça mais j'ai beaucoup réfléchi hier. Si je dois continuer avec Nico, il faut que je lui dise pour Rachel. Sinon, il va me faire la gueule à chaque fois qu'il va découvrir que je lui ai menti pour sortir retrouver Rachel. Et je déteste savoir qu'il a une raison de s'énerver, mais de ne pas pouvoir lui dire.
J'ai donc décidé de suivre les directives que Rachel m'a donner quand on s'est rencontrer : rompre avec Nico.
De cette façon, je ne serais pas obliger de m'inquiéter pour lui tout le temps. Et je pourrais approfondir mon enquête sur l'identité de - Elle.
Nico est resté totalement immobile. Il me regarde intensément et il est passé d'un regard triste à un regard neutre et blasé.
- Ok, lança t-il seulement. Très bien. Si tu veux arrêter, après que j'ai décidé de te raconter tout mes chagrins, après que j'ai supporté tes larmes, tes périodes de filles et tes mensonges, après que je t'est dit " je t'aime " et après t'avoir avouer que tu étais la première à qui je le disais depuis Rachel, ok. On arrête. Seulement sache que je ne crois pas un seul mot qui sort de ta petite bouche Inès. Je sais que tu ne veux pas faire ça et qu'il y a une raison derrière tout ça. Je sais que ce n'est pas seulement parce que tu en a eu marre de moi hier. Parce que je sais que tu es capable de supporter mes sauts d'humeur comme moi je suis capable de supporter tous les mensonges que tu me balance à la figure depuis deux mois. Mais j'ai compris pourquoi tu rompt avec moi après deux moi d'amour. Ton mensonge à l'air beaucoup plus important que moi. Donc pas de soucis. Je vais te laisser faire face à ton mensonge, seule. Mais il me semble bien que c'est toi qui répète souvent que tout seul on ne peut pas régler tous les problèmes qui nous font face. Mais comme tu as l'air disposer à n'en faire qu'à ta tête, je vais te laisser te foutre dans la merde jusqu'au cou et quand tu seras morte je viendrais ramasser les morceaux. Ne t'inquiète pas, je ne suis pas quelqu'un de si cruel : je serais là aux funérailles. Sur ce, bonne journée. Essaye de tenir jusqu'à Noël. Ce serait con de mourir avant, t'aurais pu avoir beaucoup plus de cadeaux.
Après ce long monologue, il disparaît sans me laisser le temps de réagir.
Et je n'ai pas bouger d'un cil depuis.
Ce qu'il m'a dit me laisse sans voix.
Je tourne légèrement ma tête vers l'horloge : 14h02.
J'enfile mes tongs fermées couleur caramel et je saisi mon sac et mes clés de voiture.
Je tente tant bien que mal d'oublier ce qui vient de se passer et je monte dans ma voiture pour aller chercher Shila.

HALFBLOOD : Inès ArrowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant