Mars 2016

11 2 0
                                    

Une nouvelle journée commence. Je suis tellement de bonne humeur que j'en oublie ce qui m'attendait au collège. Je m'habille après un réveil moins difficile que d'habitude, et je descends prendre mon petit déjeuner. Aujourd'hui, je vais faire la prise de sang que j'enchaîne avec l'IRM, puis les cours.
Ma mère gare la voiture dans le parking du laboratoire d'analyse près de mon collège. J'ai horreur de ça. Vraiment. Soit je m'évanouis soit je pleure. Et cette fois ci, j'ai fait les deux. En même temps, la prise de sang: neuf tubes! Neuf tubes de MON précieux sang. Super. L'IRM, c'est grave flippant. J'en avais déjà fait un. On t'injecte un truc, puis on te met dans une grosse machine et on te passe de la musique ringarde dans un casque pour ne pas t'assourdir avec les bruit de la caméra. Même si je déteste l'ambiance de l'hôpital, les infirmières sont super sympas.
                               * * *
Après avoir passer tout les examens, je rentre de l'hôpital avec ma mère, pour me rendre en cours avec deux heures d'allemand.
J'arrive en cours avec cette sensation de solitude et la lourdeur des regards méprisants posés sur moi. Après, tout le monde n'était pas contre moi, mais je tenais quand même le statut de victime. Bref. Je dépendais encore De quelques bouches-trous à qui j'essayais de faire comprendre que je veux juste devenir leur amie. Louison est vraiment une fille super, drôle, et intelligente. Mais apparemment, ce n'est pas du tout si facile que ça de se faire de nouvelles amies.
Je me rappellerais toujours de ce jours maudit, où comme d'habitude j'avais eu du mal à trouver quelqu'un qui veule bien me porter mon plateau, et m'aider. Et ce quelqu'un, ce fut Aude. Il y avait des hauts et des bas dans notre relation. En réalité, je lui mentais en lui disant que je n'avais rien contre elle alors qu'en fait j'aimerais tellement lui cracher à la figure ce que je pense d'elle mais pourtant j'étais obligée de faire profil bas car je voulais y à tout prix éviter ses persécutions et j'avais besoin de son aide. Elle m'avait dit: « Pauline je ne veux pas prendre ton plateau, j'en ai marre de t'aider. » puis la dame de la cantine m'avait demandé si j'avais quelqu'un pour porter mon plateau et je lui répondis que non. Alors elle appela Aude et un sourire narquois se dessina sur mon visage: c'était bien fait pour elle. Ma pire ennemie me prit de mauvaise grâce mon plateau par dessus le sien, puis arriva à la table de quatre, où Tina, Karen et Éloïse, une copine de notre classe, étaient installées. Il ne restait donc plus qu'une seule place. Aude me toisa d'un air dégoûté et frustré, puis s'installa à la table juste à côté. Instinctivement, je la suivit, et je m'assoit. Elle me tend mon plateau et on commence à manger dans un silence tendu. On entendait les rires de nos amies qui venaient de derrière, puis Aude me lança avec un ton snob:
« J'en ai marre de toi, Pauline. Tu ne sers à rien, tu n'amène que des soucis, et tu ne peux pas te débrouiller seule. Tu es un boulet. Un pauvre gros boulet encombrant. Personne ne veut de toi. Tu gêne. »  Ces mots me firent l'effet d'un couteau dans le dos. J'étais au bord des larmes. C'est ce qu'elle pense de moi? Je n'ose pas le croire, elle ne peux pas me dire ça, ça ne se fait pas! C'est pas humain!
« Pardon? Je dis. Je suis un boulet? Je ne sert à rien? Pas plus que toi Aude. Tu n'est pas si intelligentes que tu ne le crois tu sais. » Soulagée, je finis mon repas infect à toute vitesse et je demande à un surveillant de débarrasser mon plateau pendant que je rejoins la cours, seule, encore une fois.

Après la douleur....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant